Test | Ratchet & Clank : Nexus
26 janv. 2014

Une production en manque de boulons

Testé par sur
Ratchet & Clank : Nexus

Il y a de ça bien longtemps déjà que deux héros pas comme les autres parcourent la galaxie sous la bannière de Sony. Les biens nommés Ratchet et Clank ont vécu depuis leur début de sacrées aventures sur PS2. Après deux bons épisodes sur PS3, les deux compères ont commencé à montrer des signes de vieillesse. Avec pour sous-titre Nexus, cet épisode marque-t-il le succès d'une cure de jouvence ?

L'histoire

Vendra Prog, capturée par nos acolytes, cherche à s'échapper de sa cellule cryogénique. C'est lors de son transfert que son frère jumeau, Neftin, intervient pour la libérer. Ratchet et sa fidèle boîte de conserve, responsable de l'escorte de la demoiselle, se mettent à la recherche des deux dangereux criminels malgré la perte de leurs amis. Originaire du Netherverse, une dimension parallèle, les méchants font venir d'autres dimensions les Nethers via des failles temporelles. Aidés par les Thugs, des mercenaires aux allures de crocodiles, les deux jumeaux obligent Ratchet et Clank à sauver de nouveau la galaxie.

Comme toujours dans la licence, la trame principale reste similaire mais les ficelles narratives sont suffisamment bien exploitées pour que vous ne vous ennuyiez pas. Il faut dire que l'humour du titre y joue pour beaucoup. En outre, les planètes à explorer sont ici au nombre de cinq. Bien sûr, quelques quêtes secondaires vous sont proposées. Les environnements, toujours variés, prouvent le talent des développeurs de chez Insomniac à créer un univers cohérent.
De quoi faire rougir le capitaine Quark

Le principe

Ratchet of War

Comme à l'accoutumée, vous explorez quelques planètes en alternant phases de tirs, de plateformes et de puzzles. Ce millésime accentue son attention sur des échauffourées avec les Thugs, les Nethers, et des créatures autochtones. Dans ces phases, le gameplay se rapproche de Gears of War, avec notamment l'ajout d'un zoom "visée à l'épaule". Les ennemis sont eux aussi nombreux mais la comparaison s'arrête là. Vous ne vous protégez pas avec des barricades mais vous sautez dans tous les sens pour éviter les balles. L'arsenal s'agrandit encore une fois même si vous retrouvez essentiellement les classiques des épisodes précédents. La vrai nouveauté dans ce domaine, c'est le système d'amélioration des armes. Basé sur un mini-jeux, vous devez, pour obtenir les upgrades, entourer des zones vertes à l'aide de cristaux que vous récupérez durant l'aventure : le raritarium. La récolte de boulons perd alors un peu de son importance même s'ils vous donnent accès aux différents engins de mort. La gravité, élément essentiel du gameplay de Nexus, se voit mise à toute les sauces dans les phases d'énigmes et de plateformes. Les premières minutes du jeu font largement penser à Dead Space, le coté désespérément morbide en moins. Vous pouvez flotter dans l'espace et, à l'aide de bottes antigravité, vous raccrochez à des plateformes spéciales. Une autre référence intervient alors : Prey en moins vomitif. Nous avons le droit à un peu de Portal, non pas pour les failles inter-dimensionnelles mais pour la ressemblance avec les flux de transport, interagissant d'un point A à un point B que vous actionnez à l'aide du gravita-harpon. Enfin, Clank intervient à l'intérieur des failles, appelé Netherverse, où il fait sortir les nethers de leurs formes fantomatiques pour ouvrir des passages obstrués dans la dimension actuelle des deux héros.
Le changement, c'est pas pour maintenant

Pour qui ?

Les plombiers de l'espace sont des habitués de ce genre d'environnements .

Une nouvelle fois cet épisode s'avère fort sympathique. Certains regretteront un niveau de difficulté peu élevé et une certaine redondance dans la présence des énigmes. Si vous n'êtes pas fan de la série ou néophyte, vous trouverez l'aventure un peu courte, environ cinq heures en ligne droite. Cependant, les plus acharnés d'entre vous recommenceront le titre en New Game + pour le plaisir de tout débloquer. Le jeu ne présente en réalité que très peu de défauts, il pêche par le peu de nouveautés, conséquence probablement d'un manque de moyens. A quand un épisode avec une production digne de ce nom ?
Joueurs en mal de boulons

L'anecdote

Les références à l'univers de la licence prêtent toujours à sourire.

L'humour omniprésent du titre joue pour beaucoup dans sa renommée. Par exemple, certains ennemis vous rappellent qu'après vous avoir massacré, ils iront se faire une manucure. De quoi vous faire sourire manette en mains.
Zigorobomatic
Les Plus
  • Petit prix
  • Quest for booty offert
  • Une utilisation sympathique de la gravité
  • Gears of War pour les enfants
Les Moins
  • Trop court la première fois
  • Peu de nouveauté : à quand un Ratchet & Clank AAA ?
Résultat

Ratchet & Clank : Nexus n'est pas un mauvais jeu. Loin de là. Plaisant sur bien des points, il apporte sa dose de fun aux petits comme aux plus grands. L'habileté des développeurs à reprendre et réinterpréter des concepts de gameplay vu ça et là dans d'autres productions permet de rehausser le principe de base de la série. Un peu d'audace serait la bienvenue la prochaine fois. Au vu des qualités de la licence, nous ne désespérons pas.

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