Portail philosophique
- Éditeur Devolver Digital
- Développeur CroTeam
- Sortie initiale 11 déc. 2014
- Genre Réflexion
Étonnant. C'est le mot que nous pourrions utiliser pour présenter The Talos Principle. Développé par CroTeam, les papas de Serious Sam, ce jeu surprend d'autant plus qu'il se réclame du genre puzzle game, bien différent des FPS bourrins qu'affectionne habituellement cette équipe. Un hommage à Portal sur fond de récit philosophique.
L'histoire
Avec cet univers étrange à la croisée d'un Portal, d'un Deus Ex mâtiné de The Stanley Parable, The Talos Principle s'interroge sur l'intelligence informatique. Il questionne également sur nos rapports aux archives informatiques, à leurs durées de vie. Un robot peut-il acquérir une conscience humaine ?
Le principe
Les terminaux vous disent beaucoup de l'univers du jeu.
Pour qui ?
Un brouilleur et c'est tout, débrouillez-vous.
L'anecdote
Vous explorez aussi l'architecture occidentale.
Road To Gehenna, il mettra vos méninges à rudes épreuves
Un long mail en guise d'introduction de cette extension.
L'histoire de Road To Gehenna reprend là où le titre principal s'était terminé. Vous incarnez Uriel, un robot messager chargé par Elohim de sauver les intelligences artificielles coincées dans une partie inexplorée de l'univers virtuel, une prison à ciel ouvert. Les terminaux connectés entre eux ont créé une communauté, un éco-système avec lequel vous pouvez interagir. Les réponses que vous donnez aux questions existentielles des ordinateurs influencent le monde qui vous entoure.
Cette extension adopte une narration particulière, celle observée dans le titre d'origine. Moins morcelée qu'à l'accoutumée, vous comprenez plus aisément les enjeux de cet univers informatique. Autant vous le dire tout de suite, il faudra avoir terminé l'histoire principale pour se plonger idéalement dans l'aventure.
Une critique cependant, les environnements ne sont pas assez différenciées des niveaux précédemment parcourus. Difficile de ne pas ressentir un petit sentiment de lassitude au bout d'une heure de jeu. Il a heureusement d'autres atouts pour vous tenir en haleine.
Le gameplay ne change pas fondamentalement, vous devez toujours résoudre des puzzles pour obtenir des pièces vous permettant de débloquer un des niveaux disponibles. Car oui vous progressez toujours à votre rythme, en choisissant votre parcours. Des nouveaux mécanismes font tout de même leurs apparitions. Vous pouvez, à l'instar de Braid, enregistrer un mouvement et le faire rejouer par un double fantomatique. Vous enclenchez ainsi un ventilateur, un portail ou tout autres éléments susceptibles de vous aider dans le puzzle que vous êtes en train de résoudre.
Est-ce que cela simplifie la donne ? Non, la difficulté des énigmes se fait sentir dès les premières minutes et il vous faudra un petit temps d'adaptation si vous n'avez pas jouer au jeu depuis un certain temps. À ce propos, Road to Gehenna prend un malin plaisir à mettre en avant une nouvelle mécanique à chaque niveau. Ne vous inquiétez pas, vous prendrez vite le pas. Si bien que cinq heures vous suffiront pour venir à bout de ce contenu additionnel. La durée de vie aurait pu être un peu plus généreuse, mais le développement de cet univers si particulier vaut le détour.
Ce contenu additionnel n'est pas le meilleur dans sa catégorie. Il comblera les fans en manque d'énigmes dans ce monde informatique étrangement contemplatif et philosophique. Est-il nécessaire de lui en demander plus ?
- Graphiquement et esthétiquement réussi malgré un moteur vieillissant
- Des puzzles biens conçus et donc stimulants
- Un scénario convaincant
- Une durée de vie conséquente
- Vous pouvez vite perdre vite le fil si vous êtes allergique à la lecture
- Les puzzles liés aux sigligs ennuyeux à la longue
À la fois étrangement reposant et pourvu d'un challenge à la hauteur du genre, The Talos Principle s'impose par ses qualités de gameplay maintenant classiques mais efficaces. Il se démarque également par sa narration atypique entre un The Stanley Parable et un Deus Ex avec ses nombreux textes présents sur des ordinateurs. Le propos du titre nous interroge intelligemment sur la cybernétique et sur le devenir de la mémoire informatique.