Un passage réussi du plateau au jeu vidéo
- Éditeur Focus Entertainment
- Développeur Rogue Factor
- Sortie initiale 19 nov. 2015
- Genre Stratégie temps-réel
Mordheim : City of the Damned se présente comme le jeu vidéo tiré du jeu de plateau éponyme sous licence Game Workshop. Le défi pour les développeurs, faire profiter aux fans d'un rendu fidèle, tout en attirant les amateurs de stratégie au tour par tour. Pari réussi ?
L'histoire
Ce pitch tient en grande partie le scénario. Tout comme le jeu de plateau, il pose les bases de la chose à laquelle vous allez participer. Quelques missions viendront faire progresser la trame scénaristique, sans plus. En revanche, l'ambiance est travaillée, fidèle à son modèle. Les différentes bandes et leurs protagonistes sont visuellement réussis et évoluent dans des décors sombres et à l'architecture travaillé, quoique répétitif. La bande-son du titre calque parfaitement avec l'ambiance. Le thème principal se retient bien. Pourquoi alors le mettre en boucle dans la plupart des missions ?
Le principe
Vous avez le choix de la faction dès le début du jeu.
Sur le champ de bataille, c'est une autre affaire. Les ennemis retors seront là pour vous mettre des bâtons dans les roues, notamment celle de votre chariot (ce véhicule à l'arrêt supporte votre totem bonus à l'intérieur). Des pièges, des embuscades, vous attendent à tous les coins de rue. Il faudra utiliser vos points d'initiatives judicieusement. Car oui, à l'instar du jeu de plateau, les actions sont déterminées par ces précieux points. Ils déterminent le gain ou non d'un combat se déroulant au tour par tour. Si l'adversaire a plus d'initiative que vous, ces attaques seront plus nombreuses. C'est-à-dire que son tour peut venir plus rapidement si votre attaque échoue. Heureusement, vous pouvez choisir de vous mettre en position d'esquive, de parade, de repli ou carrément fuir. Enfin, cette dernière option sera souvent synonyme d'estafilade douloureuse. Les combats tactiques au possible se termineront sur la mise en déroute de la bande adverse ou de la vôtre. Tous les événements sont pris en compte, vos combattants pourront mourir définitivement ou subir de graves blessures irrémédiables.
Premier défi pour vous, maîtriser l'interface chargée présente dans les deux phases du jeu. Le tutoriel est là pour ça. Il alterne entre mises en pratique et diaporamas d'images. Ce n'est pas toujours évident mais quelques heures de pratiques vous aideront à utiliser toutes les possibilités qui vous sont offertes. Petit à petit, tendre une embuscade, récupérer les denrées, protéger vos unités importantes deviendra une habitude dans ce jeu un peu répétitif. Les différentes missions s'enchaîneront avec des objectifs plus ou moins similaires mais dont le but final reste identique : mettre la bande adverse en déroute. Une chose qui ne sera pas aisée, même avec de l'entraînement. L'IA se montre en effet particulièrement retors et profite souvent d'une plus grande initiative que vous. Il n'est pas rare de perdre après avoir tué les trois quarts des membres d'une bande de se faire rétamer par un personnage surpuissant qui, en deux coups de marteaux, décimera vos effectifs restants. Si l'ambiance rappelle Dark Souls, c'est bien la difficulté du titre qui vous enseignera la dure loi instaurée par l'action RPG japonais.
Le multi
Les unités spéciales font de très gros dégâts.
Pour qui ?
La caméra est assez libre dans les combats.
L'anecdote
Si les graphismes ne sont pas folichon, l'ambiance est vraiment réussie.
- Une ambiance réussie
- Une durée de vie exemplaire
- De la stratégie pure et dure
- Il manque un vrai filtre anti-aliasing, les temps de chargement longuet
- Une interface qui déborde
- Une IA bancale
Sans prétention, Mordheim : City of the Damned respecte à la lettre le cahier des charges instauré par Warhammer. Les développeurs de Rogue Factory, des vieux briscards de l'industrie réunis dans cette nouvelle formation, accouche d'un titre solide et difficile. L'ambiance travaillée, mâtinée de voix british éraillées, rappellera de bons souvenirs aux fans du jeu de plateau. Malgré quelques défauts, cette première adaptation plaira, à condition de s'accrocher au début. Une autre bonne fournée estampillée Warhammer, avec Warhammer : The End Times.