Le retour de la grande aventure ?
- Éditeur Ravenscourt
- Développeur Revolution Software
- Sortie initiale 4 déc. 2013
- Genre Aventure
"Paris, en automne, les derniers jours de l'année." Pour de nombreux joueurs, ces quelques lignes constituent une puissante madeleine de Proust. Dix-sept ans que Revolution Software a lancé cette fabuleuse série de point & click alliant dépaysement, mysticisme et forte dose d'humour british. Carburant au compte en banque des nostalgiques, le crowd-funding est l'occasion de relancer cette série tombée dans l'oubli. Mais un an de production, c'est un peu court non ?
L'histoire
Nous retrouvons donc Georges Stobbart, avocat californien un tantinet beau gosse dans une nouvelle galère. Travaillant pour une grosse société d'assurance en art, Georges est dépêché dans une petite galerie parisienne afin d'assister au vernissage d'une expo. Pas de chance, un mystérieux braqueur vole l'un des tableaux assurés et en profite pour tuer le propriétaire de la galerie. Rejoint par Nicole Collard, l'autre investigatrice de choc de la série, Georges se retrouve encore une fois jusqu'au cou dans une affaire extrêmement louche mêlant oligarques russes et faussaires anglais. Si les premières heures sont un peu poussives, le rythme du jeu s'envole à partir du moment où Revolution Software commence à nous plonger dans les arcanes de la foi gnostique, principal vecteur de cette aventure. Hélas, le jeu a été coupé en deux. Il faudra donc attendre janvier pour connaître les dessous de toute cette conspiration.
Le principe
Encore une fois, George évolue dans le Paris imagé et naïf amoureusement conçu par Charles Cecil.
Pour qui ?
Très faciles, les énigmes offrent toujours des résolutions absurdes propres au genre point & click.
L'anecdote
La suite ! V-I-T-E !
- Drôle et astucieux
- Une musique fabuleuse et des doublages d'anthologie
- Un vrai point & click derrière la nostalgie
- Les décors 2D impécables
- Le mélange histoire et mysticisme
- Les modèles 3D assez chagrins
- Pas mal de petits soucis de finition
- Une moitié de jeu
Cette cinquième itération des Chevaliers de Baphomet propose une aventure solide, drôle et bien ficelée qui répondra aux attentes des fans et des mécènes du projet [b]Kickstarter[b]. C'est un véritable plaisir de retrouver Georges, Nico et leurs folles aventures. Oui, les remarques acerbes du héros et l'humour typiquement anglais font mouche. Toutefois, les délais serrés de production et le pragmatisme financier étant de mise pour Revolution Software, il devient apparent que La Malédiction du Serpent ne peut pas rivaliser avec un produit AAA. Le joueur a l'impression d'essuyer les plâtres et se retrouve confronté à bon nombre de petits soucis techniques. Le plus grand affront est bien évidemment la structure épisodique du jeu, pensée uniquement pour vendre le jeu avant Noël. La frustration ressentie à la fin de ce premier épisode est finalement bon signe : c'est la preuve que Charles Cecil a encore réussi à nous piéger dans une intrigue captivante, entourée de personnages attachants. Difficile de se séparer de tout cela.