Vers de nouveaux horizons ?
Une nouvelle fois, Ubisoft présente sa dernière mouture de l'une de ses séries phares : Assassin's Creed. Après un troisième épisode salutaire qui se déroulait au temps de la lutte pour l'indépendance américaine, c'est maintenant l'univers de la piraterie qui a été choisi. Cela va t-il réussir à l'éditeur et lui permettre de saborder ses concurrents ?
L'histoire
Le cœur de l'aventure se situe bien évidemment à l'intérieur de l'Animus. Cette fois-ci vous contrôlez Edward Kenway, le grand père de Ratohnhaketon (alias Connor), un pirate d'origine galloise parti pour les Caraïbes. Il n'est qu'un simple membre d'équipage quand son capitaine s'attaque à un navire espagnol. Après un combat sans merci, les deux bâtiments coulent et Edward s'échoue sur une plage en compagnie d'un assassin qu'il tue et détrousse. Parmi les effets du mort, un objet étrange et une lettre écrite par le gouverneur de la Havane promettant aux destinataires de cette lettre une belle récompense. Ni une ni deux, le bandit des mers endosse l'identité du défunt. Très vite démasqué par le dirigeant et les hommes qu'ils accompagnent, Eddie se retrouve embarqué en pleine conspiration des templiers. A la recherche d'un lieu permettant de surveiller l'ensemble des faits et gestes des humains sur Terre, les templiers attirent notre héros, qui voit en ce lieu un pouvoir susceptible d'aider la cause anarchiste des flibustiers de la mer des Caraïbe.
Le ralliement à la cause des assassins, la découverte de ses valeurs, et l'énième conflit manichéen entre assassins et templiers : voilà une recette éculée. Pire, indigeste. De plus, la structure décousue de la quête principale ne vous invite pas à la parcourir puisque les missions ne s'enchaînent pas correctement. Elle ne propose pas non plus un contenu intéressant. Trois types de missions reviennent sans cesse : infiltration, écoute et poursuite/conflit ouvert. Ubisoft nous fait véritablement revivre sur ce point la répétitivité du premier épisode. Mais, tout comme son aîné, Assassin's Creed IV propose une ambiance méticuleusement travaillée où personnages, objets, décors, villes et navires vous immergent dans un cadre historique passionnant. La lutte entre les empires anglais et espagnol d'un côté, la sécession libertaire et la quête de richesses des pirates de l'autre. Et nous allons voir que ce choix ne s'est pas fait au hasard.
Le principe
La longue vue "magique" vous informe du contenu des cales du navire que vous allez aborder.
Sur la terre ferme, notre héros souffre de la "free runite". Comme il n'y a plus de mode discret/action vous vous agrippez à tout. Si cela est peu gênant en déplacement libre, la rigidité des scripts des missions principales vont vous faire criser. Un écart de trop et l'infiltration est loupée, alors que l'essentiel du contenu vous offre une grande liberté dans votre progression. Un comble.
Le multi
En cherchant bien, vous tomberez sur des cartes au trésor.
Pour qui ?
Souvenirs, souvenirs...
L'anecdote
L'allure de croisière vous permet de profiter des chants marins ramassés.
- Des environnements de toute beauté
- Une grande aire de jeu
- La pléthore de contenu
- Une PS3 à la peine : clipping, tearing et autres joyeusetés du même genre
- Pas de batailles navales en multijoueur ?
- Un scénario sans intérêt
- Une IA à la rue
Assassin's creed IV se loupe où son aîné avait redressé la barre : le scénario ne vaut pas tripette. En revanche, quelle ambiance ! Par la quasi absence de temps de chargement, cet épisode vous donne l'envie d'explorer le moindre recoin de la carte et d'y dénicher tous les trésors, de terminer toutes les quêtes et autres activités annexes. Vous n'incarnez plus un assassin mais un fier pirate avide d'or et de liberté, presque comme dans un jeu de simulation. Une bonne bouteille de rhum à portée et vous voilà totalement immergé dans l'univers de la piraterie déployé par Ubisoft Montréal.