Test | Red Orchestra 2 : Rising Storm
11 août 2013

Envie de chinois ?

Testé par sur
Rising Storm

Le vétéran de Red Orchestra 2 est hanté par deux cauchemars récurrents : une arrivée aussi catastrophique que celle de la navette spatiale Columbia et l'ambiance étouffante de Stalingrad. Prêt de deux ans plus tard, nous avons pu penser nos blessures émotionnelles autour d'un verre de vodka. Il est donc temps de partir vers les cieux plus cléments du pacifique. Au programme, kamikaze, palmiers et lance-flammes. L'été est bien arrivé !

Le principe

Red Orchestra est un FPS uniquement multijoueur se basant sur une vision très simulationniste de la Seconde Guerre. Plutôt que de privilégier l'arcade à la Call of Duty, Red Orchestra vous oblige à baisser la tête, utiliser des tirs de couverture et économiser vos munitions. Rising Storm est une extension du deuxième épisode. Ce dernier avait énormément souffert d'un lancement calamiteux accompagné d'une tripotée de bugs jamais résolus et d'une optimisation graphique inexistante. Finies donc les avenues frigorifiques de Stalingrad et bonjour Iwo Jima et Okinawa ! Les cartes proposées sont beaucoup plus petites entraînant une impression d'étouffement propre aux minuscules îles du Pacifique. Pas d'inquiétude, ça va trancher. En effet, si les américains possèdent les devants technologiques, les Japonais, eux, possèdent un moral d'acier. Lorsque vous incarnez ce camp, il est possible de foncer sur les lignes ennemies en hurlant BANZAI, votre katana (ou une grenade dégoupillée) à la main. Plus qu'un gimmick, le concept fait pleinement partie du rapport de force asymétrique entre l'axe et les alliés. Les éléments instaurés dans Red Orchestra 2 sont toujours de la partie comme le tir de couverture qui ralentit les adversaires. Rising Storm remplit plutôt bien sa mission de dépaysement et renouvelle l'intérêt du jeu de base.
Plus confiné et plus viscéral

Pour qui ?

Il est conseillé de rester à couvert.

Rising Storm a été conçu pour attirer de nouveaux joueurs. Les vétérans de Red Orchestra 2 retrouveront aisément leurs marques avec un mode "simulation" reprenant les paramètres classiques. Toutefois, un nouveau mode arcade fait également son apparition, où vous disposez de plus de points de vie et pouvez courir plus longtemps. Cette approche sympatrique demeure toutefois une introduction plus qu'autre chose. Notons cependant que le contenu proposé par Rising Storm est à l'origine un mod gratuit conçu par la communauté. Tripwire a décidé de l'intégrer... moyennant finances. Une démarche assez ambiguë.
La méthode Tripwire

L'anecdote

Les mises à mort sont particulièrement brutales.

Allongé entre deux rochers comme tout bon joueur de Red Orchestra, j'attendais de voir un officier japonais passer dans mon viseur. La dernière chose dont je me souviens avant de voir ma killcam fut le hurlement poussé par un soldat ennemi brandissant son katana dans ma direction. La tête de mon personnage finit par faire un vol plané.
Seul dans la jungle
Les Plus
  • Les deux camps asymétriques
  • Le conflit du Pacifique comme si vous y étiez
  • Enfin optimisé
Les Moins
  • 20 € pour du mod...
Résultat

Rising Storm est une excellente extension : nouveau terrain de jeu, nouvel équilibrage et nouvelle ambiance. Au delà du contenu pur et dur, c'est un recalibre complet qui a été effectué par Tripwire : les cartes sont plus petites, les véhicules quasi-absents et le gameplay plus nerveux. La volonté du développeur de diversifier son public est apparente. Dommage qu'une grande partie du contenu ait été pensée comme du contenu communautaire gratuit, finalement payant. Mais si vous avez un poster de Mishima dans votre chambre, vous oublierez vite cette déconvenue pour prendre votre sabre et foncez sur les lignes ennemies.

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