Test | Metro : Last Light
31 mai 2013

Terminus : tout le monde meurt

Testé par sur
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Metro : Last Light
  • Éditeur KOCH Media
  • Développeur 4A Games
  • Sortie initiale 17 mai 2013
  • Genre First Person Shooter

Metro : Last Light est un projet qui a mis beaucoup de temps pour voir la lumière au bout du tunnel. En effet, après des reports à répétition, des conditions de développement difficiles et la mort de son éditeur, les amateurs de Metro 2033 avaient des raisons de s'inquiéter. Pourtant, ce FPS tout droit sorti d'Ukraine s'en sort avec les honneurs.

L'histoire

Metro : Last Light est basé sur les romans de l'écrivain russe Dimitry Glukhovsky. Au début du 21e siècle, une guerre atomique éclate et Moscou est réduite en cendres. Seuls les moscovites qui se situaient dans le métro souterrain au moment de l'explosion ont échappé à l'holocauste. Ce qui devait être une solution temporaire devint permanente et l'humanité s'est donc établie à travers tout le réseau souterrain. La surface est toujours inhabitable et d'horribles créatures rôdent un peu partout. Fidèle à son habitude, l'humanité s'est très vite rattachée autour de diverses idéologies pour assurer sa survie. Ainsi, le métro est peuplé par des "rouges", des "fachos" et la Hanse, un consortium de marchands. Au milieu de tout ça, seul l'ordre des rangers cherche à sauver l'humanité d'elle-même et des horreurs qui peuplent le métro. Artyom, le héros de Metro 2033 et de Last Light, était une jeune recrue de l'ordre des rangers. Dans le premier épisode, il découvrit une nouvelle menace sous la forme des "noirs", des créatures très dangereuses cherchant à détruire l'humanité. Au terme d'une longue aventure, il réussit à projeter des missiles sur leur nid. Hélas, bien trop tard, il s'avéra que les "noirs" étaient en fait pacifiques et cherchaient seulement à communiquer par télépathie avec Artyom. Last Light raconte donc la rédemption d'Artyom et sa quête pour sauver le dernier individu de la race noire. Hélas, pendant ce temps, la guerre pour le métro entre les rouges et les nazis atteint de nouveaux sommets...
Un doux parfum de désespoir

Le principe

Le briquet possède bien des usages

Metro : Last Light est un FPS narratif basé sur l'immersion. Pour parler plus crûment, c'est un FPS ultra-scripté et ultra-linéaire avec beaucoup de parlotte et peu d'action. Maintenant que les bases sont posées, essayons d'expliquer pourquoi Metro : Last Light est un excellent jeu. Servi par des graphismes magnifiques, le jeu dessine un monde dystopique original dont le joueur découvre les détails à chaque instant. Chaque niveau permet de découvrir une nouvelle station complètement arrangée et unique : le bolchoï, Venise, la hanse, etc. L'ambiance est donc à tomber et le désespoir est palpable. Mais Metro : Last Light, ce n'est pas que des graphismes, c'est aussi un gameplay. Toutes les spécificités de l'univers sont retranscrites dans le style de jeu. L'économie du jeu tourne autours des balles militaires d'avant-guerre. Ces balles font office d'argent et permettent d'acheter des armes ou des munitions de mauvaise facture. À tout moment, vous pouvez mettre vos supers balles dans votre chargeur pour un effet dévastateur. Les armes sont également issues de la récup', elles s'enrayent et sont entièrement personnalisables. Le jeu propose deux grosses approches pour les combats : le combat direct (très brutal) et l'infiltration. Par rapport à son grand frère, Last Light a été bien revu puisqu'il est possible de ne plus tuer les ennemis et d'éteindre les sources de lumière. Dernière grosse astuce pour vous immerger dans l'univers : le masque à gaz. La surface est polluée et vous devrez couvrir votre visage et traquer des filtres. Le masque lui même peut être brouillé par l'eau ou le sang, voire même brisé par les attaques ennemis. Un vrai régal.
Un bien joli train fantôme

Pour qui ?

La dévastation de la surface possède une beauté énigmatique

Metro : Last Light satisfera tous les amateurs de FPS solo intéressés dans l'exploration et l'histoire. Il est impossible de ne pas comparer le jeu à Half-Life vis à vis de son enchâssement des séquences de jeu et des passages hyper-scriptés. L'exploration est encouragée par les développeurs puisqu'elle vous permet d'obtenir des points de karma, nécessaires à l'obtention de la bonne fin du jeu. Notez que le jeu est exclusivement solo et que le mode ranger, mode hyper-immersif et ardu est payant.
Le meilleur du FPS scripté

L'anecdote

Les stations sont bien souvent surpeuplées

L'exploration de la surface moscovite aboutit à de curieuses rencontres. Ainsi, vers la fin du jeu, vous procédez à l'exploration de la Place Rouge. Parmi les décombres se trouve un curieux reliquat des temps passés : la tombe de Lénine lui-même, parfaitement conservé.
Icône communiste
Les Plus
  • Le désespoir
  • L'univers Metro
  • Vraiment joli
  • Le système de moralité assez malin
  • Système de furtivité revu
Les Moins
  • Finalement peu de séquences de jeu
  • Les sous-titres un peu arbitraires
  • Le DLC ranger
Résultat

À l'heure actuelle, Metro : Last Light est sans conteste le meilleur FPS linéaire disponible. Offrant une ambiance dévastatrice ainsi que des mécanismes de jeu assez originaux, le nouveau bébé de 4A Games tient sans difficulté le haut du pavé. Privilégiant l'exploration sur l'action, certains n'y verront toutefois qu'un (très joli) train fantôme. Pourtant, Metro : Last Light ne peine jamais à se renouveler et propose toujours des choix intéressants au joueur. Assurément le meilleur titre de mai 2013.

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