Test | Un train de retard pour Black Ops 2
14 déc. 2012

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Call of Duty : Black Ops II
  • Éditeur Activision
  • Développeur Treyarch
  • Sortie initiale 13 nov. 2012
  • Genre First Person Shooter

Sur fond de musique d' ACDC, il est bon de voir Omar Sy et Robert Downey Jr se faire la guerre, même s'il s'agit d'une grosse publicité pour Call of Duty : Black Ops II. Mais que cache cette énorme débauche d'argent pour un jeu qui est déjà fortement attendu, si ce n'est le plus attendu de l'année. Et bien beaucoup de choses!

La gloire de mon père

Avant d'entamer le vif de la critique, commençons par le commencement, la partie scénarisée et donc l'environnement de ce Call of Duty : Black Ops II. Elle vous met dans la peau de David Mason, fils du héros du premier volet, qui a, malgré l'absence paternel et sa rancœur envers l'armée, rejoint les rangs de l'oncle SAM. Le jeu se découpe en deux partie, une consacrée à David, et l'autre à son paternel Alex, dans un scénario qui entremêle l'histoire des deux afin de créer un trame vous permettant de voyager d'une époque à l'autre. Des méchants Coco, des gentils soldats américains et une CIA véreuse, voilà les éléments qui vont guider les pats des Mason. Le grand méchant de l'histoire est quant à lui Raul Menendez, un narco trafiquant qui a perdu sa sœur lors d'une sombre affaire de la CIA en présence d'Alex Mason. Bref du règlement de compte à la sauce américaine, et pas de quoi fouetter un cheval. Si le déroulement scénaristique n'offre pas grand-chose, vous pouvez vous poser des questions sur l'utilité de la scène de début qui met en scène une jeune fille que l'on voit dépérir, impuissant, dans un incendie avec bien trop de détail, ainsi que votre chauffeur quelques temps plus tard. Un des petits plus étant tout de même la mission ou vous incarnez le méchant. Le tout dure comme d'habitude environ 6 heures, ce qui est court, mais l'intérêt se cache surtout ailleurs.

Quelques bonnes idées

Les missions stratégiques proposent quelques unitées intéressantes

Pour continuer de faire prendre la sauce, Treyarch a eu la bonne idée de rajouter des phases de gameplay nouvelles. Outre les traditionnelles phases de tir à partir d'avions où de conduite de véhicule, vous pouvez vous amuser à faire une sorte de best jump avec une combinaison qui vous permet de planer sur une très longue distance, ou encore de vous déplacer à cheval en Afghanistan. Si le premier est plutôt réussi, et propose une expérience assez enivrante, la balade en poneys dans les montagnes est loin d'être une vraie réussite. Monture rigide, réalisme au raz des pâquerettes, aucune chance de se croire dans un concours hippique. D'autres ajouts, comme la combinaison furtive, trouvent bien plus leurs places dans ce jeu, notamment grâce aux variations d'époques. L'ajout le plus intéressant de Treyarch reste cependant la possibilité d'exécuter des missions "tactiques". Un peu comme dans un STR, vous placez et donnez des ordres à différentes unités, que ce soit des soldats, des tourelles ou des drones. Vous allez ainsi enchainer des vagues d'ennemis pour défendre un objectif ou en capturer un. Si l'idée est plutôt bonne, la réalité est plus proche du jeu de défense de tour que d'autre chose, notamment à cause d'une IA encore une fois bien mauvaise. Il vous est tout de même possible de prendre le contrôle des unités, ce qui sauve un peu de l'ennui de ces missions. Quelques bonnes idées donc, mais là encore pas de quoi faire passer ce qui suit.

Un métro de retard voir deux

Certaines phases de jeu restent tout de même assez réussi

Une fois les horreurs du début digérées, un autre élément vient vous taquiner les yeux. Il s'agit des graphismes et de l'exploitation du moteur des derniers Call of Duty. Alors, si vous avez fermé les yeux depuis le dernier Modern Warfare et que vous n'avez approché aucuns autres FPS, ce jeu va vous paraitre plutôt joli et soigné, ce qui est le cas avec le moteur graphique disponible. Par contre, pour les autres, c'est le bon en arrière assuré. Le correct se mélange avec le moins beau durant le scénario. Et les cinématiques virent même au médiocre quand vous repensez ne serait-ce qu'à Medal of Honor : Warfighter. Cette année encore, Activision nous ressert la même soupe avec le même rendu graphique. Là où Medal of Honor : Warfighter proposait des visages soignés, des cinématiques presque réaliste, avec Call of Duty : Black Ops II, vous savez que vous êtes dans un jeu vidéo. Durant les phases de jeux, les graphismes ne sont pas vraiment meilleurs. A certains moments, les personnages sont entourés d'un trait blanc, comme-ci l'image avait été mal collée sur le paysage. La végétation comme les éléments tels que l'eau n'interagissent pas avec vous, si ce n'est les éléments imposant comme les troncs d'arbres. La sensation d'évoluer dans des couloirs de pierres, de briques ou de végétation est omniprésente. Et que dire des divers bugs qui font passer les corps au travers des murs ou qui rendent les murs invisibles. Si vous rajoutez à cela que les dégâts ne sont toujours pas visible sur les décors, il n'y a vraiment pas de quoi se réjouir ni même s'épancher, car tout est dit, ce n'est pas vilain mais pas loin.

Zombi i

Les environnements du mode zombie sont assez variés

Ce qui avait fait l'originalité de Call Of Duty : Black Ops nous revient forcément chez son petit frère, et le mode zombie fait son retour triomphant ou presque. Pour ceux qui ne connaissent pas, il vous y est proposé d'affronter des hordes de mangeur de cerveau et de vous défendre de l'invasion. Dans la pratique, vous êtes enfermé la plus part du temps dans une pièce et vous devez abattre tout ce qui s'approche de vous. Commençant avec un couteau et un pistolet, vous avez la possibilité de dépenser les sous que vous gagnez dans diverses armes ou protection comme dans la pose de panneau en bois. Les vagues de monstres s'enchainant alors avec de plus en plus de difficulté. Les habitués de ce mode de jeu retrouveront tous les éléments qui ont fait cette mode. Treyarch a rajouté des cartes un peu plus grandes qui permettent d'évoluer de bâtiment en bâtiment, notamment une ferme en feu avec une petite maison et des granges. De quoi occuper les soirées sans connexions au réseau. Car il faut l'avouer, même si cela peut distraire quelques temps, il s'agit seulement d'un mode pour faire du score. Vous pouvez trouver une certaines redondance avec le mode multi-joueurs et plus particulièrement son mode d'entrainement avec des Bots hors ligne, qui permet au néophyte de faire leurs premières armes à un niveau plus abordables, le tout sur les mêmes cartes qu'en ligne. Il faut cependant admettre que l'IA est souvent mise à défaut, comme dans les missions, et que vous pouvez retrouver une ressemblance avec le mode zombie si vous vous attribuez trop d'aide.

Le dernier bastion de call of Duty

Les Dragonfires sont des bonus de séries bien pratique.

Reste alors a Call of Duty : Black Ops II son plus grand atout, le multijoueur. Il est vrai que celui-ci avait déjà sauvé Call of Duty : Modern Warfare 3 mais la question est pour combien de temps? La réponse ne tarde pas à venir surtout quand vous enchainez des cartes avec une impression de déjà-vu prédominante. Prenons le Yacht (Hijacked) par exemple, si le décor semble atypique, la construction du niveau est la même que celle de Nuketown avec une taille similaire. L'avant du bateau, un bâtiment à étage ou vous pouvez passer de chaque côté, une arène centrale avec quelques abris, un autre bâtiment et l'arrière du bateau. Seule la possibilité de passer par la calle créée un peu d'originalité. Les similitudes visuels sont aussi assez frappante entre la carte Centrale nucléaire et le silo de lancement de l'ancien Call Of Duty : Black Ops. De plus, Call of Duty : Black Ops II pique son système de médaille pour débloquer les accessoires et les atouts à Call of Duty : Modern Warfare 3. Pour le reste, vous retrouvez bien évidemment le dynamisme des autres épisodes, avec des parties toujours aussi rapides et nerveuses. La carte "Villa à Hollywood" sort même son épingle du jeu. Au niveau des armes, pas grand-chose de neuf, les noms changent mais les ressemblances sont là. Heureusement, quelques accessoires nouveaux font leurs apparitions ou réapparitions tel que le viseur de cible qui affiche les ennemis avec un gros carré rouge autour d'eux. A noter que les séries de victimes ont vues elles aussi de nouvelles récompenses apparaitre tel que le Dragonfire, un petit aéronef télécommandé par vos soins.

Des classes plus équilibrées

La carte Hijacked est un copier/coller de Nuketown

Au niveau des classes, vous avez comme précédemment la possibilité d'en créer 5, avec une arme principale et une secondaire. En réalité chaque classe comporte 10 cases maximum que vous pouvez remplir à votre guise avec une arme, un accessoire ou un atout sachant que chaque élément est limité au début. Vous pouvez débloquer des jokers au fil des niveaux, ceux-ci vous permettant par exemple d'ajouter un accessoire supplémentaire à votre arme principale, où d'emporter une grenade supplémentaire. Sachant qu'un joker utilise une case, il vous faut en réalité sacrifier deux éléments de votre équipement pour faire de telles modifications. Les classes sont ainsi un peu plus équilibrées que dans les épisodes précédents et la réflexion est d'autant plus importante avant de vous rajouter un élément supplémentaire. Au niveau des modes de jeux, une seule nouveauté, le mode Hardpoint, qui vous demande de contrôler certains points sur un laps de temps très cours. Vous retrouvez en plus les modes classiques ainsi que "Cailloux et bâtons" où une balle dans le chargeur qui avait déjà fait leurs apparitions par le passé. Un effort là aussi de fait par Treyarch mais du coup, entre cette sensation de déjà vue et les copies d'un peu partout, le mode multijoueur, même s'il est assez sympathique, vous fait plus penser à une grosse mise à jour de Call Of Duty : Black Ops, qu'à un nouvel épisode apparentière. En plus, il est de plus en plus fréquent de jouer contre des enfants de 8-10 ans, ce qui entrave le plaisir.
Les Plus
  • La possibilité de tuer ou blesser à travers les murs les moins épais
  • Les petits plus du scénario bien tentés
  • Le multijoueur toujours aussi nerveux
Les Moins
  • Visuelement parlant, c'est plutôt moche!
  • Le contenu des cinématiques qui manque souvent d'intérêt.
  • Les maps du multijoueur qui ressemble beaucoup (trop) à celles des autres Call Of
  • Le prix pour un contenu peu engageant
  • Les modes en ligne envahis par les enfants
Résultat

Call of Duty : Black Ops II est loin d'être à la hauteur des promesses publicitaires. Même si vous retrouvez tous les éléments du succès des prédécesseurs plus quelques nouveaux, le tout a pris un sérieux retard par rapport à la concurrence. Reste alors à Call of Duty : Black Ops II sont multi addictif auquel vous pouvez encore espérer accrocher un peu, même si celui-ci, ainsi que le mode zombie, paraissent alors comme de simple contenus additionnels de Call Of Duty : Black Ops plutôt que comme contenu d'un nouveau jeu.

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