Test | Prince of Persia : The Lost Crown

16 janv. 2024

Vous incarnez l'immortel Sargon, l'un des 7 guerriers légendaires de la Perse, en pleine bataille contre l'envahisseur. Rapidement, vous terrassez vos ennemis et revenez fêter votre victoire collective au palais de la Reine Thomyris. Mais durant la même soirée, le Prince Ghassan (LE Prince de Perse donc) se fait enlever dans de mystérieuses circonstances sans que vous ne puissiez y faire grand-chose, et vous devez partir à la poursuite de ses ravisseurs pour le sauver. Avec vos six compagnons d'armes, vous poursuivez les ravisseurs jusqu'au Mont Qaf, où votre véritable aventure commence.

L'histoire de Prince of Persia : The Lost Crown se déroule principalement à travers des artworks animés et des cinématiques qui exploitent le moteur graphique du jeu. Bien que le récit ne soit pas particulièrement mémorable, il nous guide efficacement d'une zone à l'autre, assurant une progression fluide et immersive dans l'univers du jeu.

Pour les néophytes il est important de comprendre ce qu'est un Metroidvania : c'est un style de jeu vidéo qui combine exploration, progression non linéaire, et acquisition de compétences et d'équipements qui débloquent l'accès à de nouvelles zones, dans un monde vaste et interconnecté.

Et c'est typiquement ce qui attend le joueur ici : il faudra gagner en compétences et en puissance pour explorer l'intégralité de la (très grande) carte et faire progresser Sargon.

Pour y parvenir, il sera nécessaire de débloquer de nouvelles armes et attaques, renforçant ainsi votre puissance. Les arbres Wak-Wak, points de sauvegarde judicieusement répartis sur la carte, seront vos alliés pour équiper et personnaliser vos pouvoirs spéciaux. Beaucoup de va-et-vient donc, mais le level design a été soigneusement pensé pour vous éviter de refaire trop souvent les mêmes chemins – et c'est très appréciable.

Nerveux, intense, exigeant... Le gameplay challenge le joueur dès les premières minutes, pour le plus grand bonheur des fans du genre. On comprend donc vite l'importance des upgrades, qui vous permettront d'apprécier le jeu en crescendo : vous allez ainsi pouvoir enchaîner des combos de plus en plus techniques et satisfaisantes à mesure que vous débloquez les différents pouvoirs et upgrades.

Et au fil de l'histoire, on se rend progressivement compte des efforts et de la passion du studio pour les Metroidvania ; la maîtrise du genre est très impressionnante pour un premier essai !

Sans compter que les options d'accessibilité y sont exemplaires : Prince of Persia : The Lost Crown vous laisse véritablement jouer au jeu comme vous le souhaitez. Vous voulez de l'aide pour looter ? Un oiseau-compagnon reste à vos côtés pour vous aider. Vous ne voulez pas vous faire spoiler la solution d'une énigme après 30 secondes par Athreus ? À vous d'aller payer un PNJ pour obtenir un indice. Niveau de dégâts des ennemis, de l'environnement, aide à la visée, mode daltonien... Il est très rafraîchissant de pouvoir modifier autant d'options pour un jeu de ce calibre.

Soyons honnêtes, le jeu sera principalement destiné aux "connoisseurs" des Metroidvania. Si vous n'êtes pas particulièrement amateur du genre, la difficulté pourrait vous décourager, malgré les excellentes options d'accessibilité (la surprise est notable face aux dégâts infligés par les premiers ennemis).

Il est donc nécessaire de prendre le temps de réfléchir et d'optimiser ses attaques, car la satisfaction ressentie lors de la progression dans le jeu s'intensifie de manière gratifiante.

Grand fan de Metroid Dread et ayant terminé Hollow Knight à plus de 100 % (humble brag), j'ai directement lancé le jeu en difficile, plutôt confiant. Une fois la phase d'intro passée, j'étais dans les options, en train de baisser les dégâts infligés par les ennemis...

Concernant les différents niveaux, j'ai un peu moins aimé les phases en "sous-sol", trop sombres, leur préférant les grandioses et colorés décors aériens qui permettent de pleinement se mouvoir et d'enchaîner plus facilement les combos.