Une voile bien trop grande
- Éditeur Deep Silver
- Développeur 5 Lives Studios
- Sortie initiale 28 août 2020
- Genre Survival
Il faut croire que les gars de 5 Lives Studios aiment revisiter les mythes. Après s'être attaqués à Syndicate, les voilà qui regardent du côté de Zelda The Wind Waker, ou peut-être qu'il est question de ces jeux que les années 2000 ont vu fleurir : les jeux d'aventure-exploration mâtinés de survie. Quoi qu'il en soit c'est avec grand plaisir qu'on se lance dans l'aventure.
Le principe
Chaque tableau possède des mécaniques identiques, où il s'agit de récupérer l'énergie d'artefacts disséminés sur des îles dans l'immensité de l'océan. La jouabilité repose alors sur votre capacité à vous armer, à améliorer votre bateau et à vous confectionner les meilleurs encas pour encaisser des ennemis et des traversées toujours plus exigeantes. Un jeu expérience qui tourne rapidement en rond et qui ne prend sens que dans son mode survie.
La jouabilité
Des temps de chargement insupportables.
Le jeu ne repose sur rien d'autre que sur cette mécanique fragile, à double tranchant et à laquelle il faut adhérer sous peine de trouver le jeu bien fade. Ainsi, si vous décidez de jouer en mode survie, le challenge est à la hauteur d'une exigence folle et les mécaniques se révèlent brillantissimes de préoccupation, de stress, puisque mourir vous fait recommencer le jeu à zéro. Le moindre objet est alors essentiel, la plus simple des traversées et l'animal le plus inoffensif rencontré vous fait réfléchir à deux fois avant d'aller à la confrontation.
De l'autre côté, le mode histoire vous renvoie au début de chaque chapitre avec votre inventaire intact. Il n'y a plus aucune préoccupation face à l'échec et le jeu est pris à la légère. Vous comprenez même qu'un minimum est nécessaire pour finir chaque tableau puisqu'une fois les artefacts identifiés vous vous empressez en ligne droite d'aller les récupérer. Les mécaniques de survie n'ont alors qu'un intérêt anecdotique, utilisées seulement si on ne peut faire autrement.
Pour qui ?
Des paysages magnifiques mais minimalistes.
L'anecdote
Puis parfois d'une incroyable beauté.
- Une vraie esthétique maritime
- Le craft d'une grande simplicité
- Le mode survie exceptionnel...
- ... mais pourquoi se faire si mal ?
- Un mode histoire qui ne fonctionne pas
Windbound a le cul entre deux chaises. Il voudrait proposer une expérience exigeante, entière et jusqu'au-boutiste qui n'a pas froid aux yeux, et finalement juste avant de monter dans le grand huit, il invoque une envie pressante. En donnant au joueur la possibilité de vivre son aventure de manière esquissée, elle finit par ne ressembler à rien. Jeu d'aventure sur les mers en ligne droite au pas de course, et puis vous vous forcez à ralentir un peu, à améliorer votre bateau, à vous faire un barbecue et, par bribes, vous vous amusez enfin mais pas complètement. Windbound, pour être un grand jeu, se devra d'être joué à la dure en mode survie, en mode SM, en mode arcade "si tu perds, tu recommences tout". Une proposition infernale qui vous fera ressentir le véritable frisson de la survie, où le moindre caillou vous fera douter de votre capacité à retomber sur vos pattes. Malheureusement, à part des horizons maritimes à couper le souffle, le jeu ne vous offrira rien d'autre que le respect de l'avoir terminé dans ce mode de jeu.