C'est souvent meilleur la deuxième fois
Auréolé de ses 10 millions d'exemplaires vendus, Watch_Dogs revient dans une suite qui n'en est pas vraiment une. Même si dans Watch_Dogs 2 il est toujours question de hacking, Ubisoft n'hésite pas à revoir en profondeur sa recette initiale. Tant mieux car comme pourrait vous le confirmer votre grand-mère, ce sont souvent les plats longuement mijotés qui sont les plus goutteux.
L'histoire
Fini le justicier solitaire très "monocorde" du premier Watch_Dogs, vous contrôlez ici un protagoniste qui devra régulièrement se faire épauler par son groupe d'amis hackers. Une équipe polyvalente, fidèle et surtout très fine. C'est là que le scénario de Watch_Dogs 2, somme tout assez classique, tire son épingle du jeu comparé à son aîné : des personnages très typés et des dialogues décomplexés qui offrent une belle profondeur à votre expérience. Les références sont également légion, clins d'œil à peine voilés à des entreprises ou encore à des situations réelles. Les missions annexes, très nombreuses et bourrées d'easter eggs, finissent d'étoffer cet univers que vous prenez un vrai plaisir à parcourir.
L'emballage
Les rues de San Francisco où on s'attend à voire débouler Steven McQueen à tout instant...
Côté musique, comme de rigueur dans les jeux du genre, vous êtes entre de bonnes mains, aussi bien concernant les titres originaux que les hits modernes et intemporels. Citons en vrac Kate Boy, Bob Marley & The Wailers, Major Lazer, Pyotr Ilyich Tchaikovsky, Rustie ft. Danny Brown, Dead Kennedys, Rancid et Duran Duran. Un seul regret : l'absence de Maxime Le Forestier. Franchement, Ubisoft, c'est impardonnable !
Le principe
Si hacker un satellite est sur votre liste "100 Things to do before I die", vous pourrez le rayer !
Pour vous aider à remplir toutes ces missions réjouissantes, vous disposez bien sûr de divers gadgets mais surtout d'un smartphone tout ce qu'il y a de plus ordinaire, rempli d'applications utiles et inutiles (testez les selfies et les différentes poses adoptées par Marcus). Niveau soutien logistique, le piratage vous permet de devenir propriétaire de n'importe quel véhicule terrestre ou maritime, voire même d'engins de levage. D'ailleurs, tous les systèmes connectés sont à votre merci : amusez-vous à dérégler les feux de signalisation, consultez les caméras de surveillance, coupez la connexion WiFi d'un internaute, affolez les portes automatiques d'un bâtiment fédéral, interceptez les appels des passants, etc.
Vous êtes plutôt du genre nerveux ? Rassurez-vous, vous avez aussi la possibilité de passer outre le hacking propre et silencieux en optant pour des méthodes plus classiques (et radicales) : une douzaine d'armes à feu des familles. Cela dit, l'infiltration sera toujours la solution la plus efficace à long terme, les forces de police n'étant pas du genre à facilement laisser tomber leur proie.
Le multi
Il est des plaisirs solitaires qui ne se partagent pas. Ou presque.
Pour qui ?
Les caméras de sécurité vous permettent d'élaborer un plan de bataille.
L'anecdote
Salut, mes vacances à San Francisco se passent... heu... au poil !
- Les joies du hacking
- Des situations très variées
- Une fine équipe
- Une baie de San Francisco à tomber
- Des tonnes de clins d'œil à dénicher
- Une ambiance feel good très agréable
- Une infiltration vraiment bien menée
- Du bon son pour tous les goûts
- Des dialogues et des situations décomplexées sans tomber dans la caricature
- Un scénario sans grandes surprises
- Pas de véhicules aériens
Hacking mis à part, Watch_Dogs 2 ne ressemble pas à son prédécesseur. Et c'est tant mieux ! Ubisoft reprend sa copie quasiment du début, en vous proposant un jeu à large spectre sur lequel vous pourrez passer des heures, parfaitement emballé (magique San Francisco), rempli de clins d'œil à des entreprises ou situations réelles, le tout dans une ambiance feel good, décomplexée, très moderne, qui ne tombe jamais dans la facilité, ni même le putassier. Si son scénario reste un peu faible, c'est vrai, il offre tout de même un éclairage intéressant sur l'évolution ultra connectée de notre société, et surtout la force de l'engagement, même d'un petit groupe, lorsqu'il s'agit d'utiliser les réseaux pour défendre nos libertés individuelles.