Le retour du Roi
- Éditeur 2K Games
- Développeur Firaxis Games
- Sortie initiale 21 oct. 2016
- Genre Stratégie tour par tour
Sur le papier, Civilization propose les mêmes systèmes depuis près de 25 ans en graissant leurs rouages et en les modernisant quelque peu à chaque nouvelle version. Avec Sid Meier's Civilization VI, Firaxis révolutionne certaines mécaniques sans les dénaturer. Ils ont même l'excellente idée de fournir dans le jeu de base toutes les améliorations apportées par les extensions de son prédécesseur. Et ça, de nos jours, c'est assez rare pour être souligné.
L'histoire
Le principe
Les quartiers font désormais leur arrivée dans les villes. Un plaisir pour les yeux.
Comme à l'accoutumé, vous avez la possibilité de gagner la partie en remplissant des objectifs bien différents. La plus pragmatique, la militaire, vous impose de posséder la dernière capitale et de capturer toutes celles des civilisations ennemies. La victoire culturelle, tout droit sortie de l'extension Brave New World, consiste à accueillir plus de touristes externes que les autres. Pour les élitistes et les Elon Musk en herbe, optez pour la victoire scientifique. Celle-ci se déclenche au moment même où Mars sera à votre portée. Enfin, la victoire religieuse vous demande de convertir au moins 51% de la population mondiale à votre secte... pardon, religion.
Ce nouveau volet marque surtout l'arrivée de la micro-gestion dans vos cités. Terminé (enfin) les villes sur une seule case. Désormais vous allez devoir ajouter des quartiers dans vos centres-villes. Ceux-ci doivent se positionner en général sur les cases adjacentes. Créer une nouvelle cité n'est plus juste une question de ressources mais bel-et-bien de géographie. Car selon celle-ci, les quartiers gagnent des bonus, par exemple, le campus engrangera plus de points de science s'il est placé près d'une montagne. Les merveilles fonctionnent aussi de cette manière, ainsi, exit les cités où l'on retrouve les Pyramides, Stonehenge et le Phare d'Alexandrie sur la même case.
L'arbre technologique classique est ici séparé en deux. L'arbre dit technologique et l'arbre des dogmes. Les dogmes débloquent différents gouvernements. Le système de gouvernement fait partie des nouveautés de cet opus. Il vous demandera de choisir des cartes "doctrines" afin de diriger votre civilisation à votre manière. Une idée rafraîchissante et très simple à maîtriser.
Le multi
Voilà les options présentes en multijoueur. Il y en a hélas moins que dans le volet précédent.
Cela dit, comme toute partie de Civilization, prévoyez une bonne dizaine d'heures par partie. La vitesse du jeu peut faire varier cette durée, les parties les plus rapides ne se dérouleront pas du tout de la même manière et les victoires visées seront différentes. N'espérez tout de même pas terminer une partie en moins de quatre heures, même dans la vitesse maximum. Autre mode intéressant, le jeu vous propose du local sur une même machine. Indispensable pour les couples, fratries ou autres schizophrènes.
Pour qui ?
La grande Reine Cléopâtre joue à Civilization VI après 22 heures.
L'anecdote
Un grand jeu commence toujours par un grand moment d'émotion.
- Un gameplay toujours aussi maîtrisé
- Artistiquement réussi
- Les dirigeants très expressifs
- De nombreuses nouveautés
- Plus besoin d'attendre d'extension pour profiter de l'experience complète
- L'IA à la ramasse dans les niveaux de difficulté les plus bas
- Les nuits blanches risquent de vous faire perdre votre emploi
Sid Meier's Civilization VI est un monument du jeu vidéo. Il réussit le tour de force de renouveler une série vieille de 25 ans. Là où Civilization V et Civilization Beyond Earth décevaient de par leur manque cruel de nouveautés, Civilization VI sublime et réinvente certains pans entiers de gameplay. Il nous pousse à jouer quelques tours de plus, et ce jusqu'au petit matin. Malgré quelques défauts d'IA, Firaxis fait là un sans faute. Tant graphiquement que techniquement Civilization VI démontre que la stratégie n'est pas morte et que la licence à encore de beaux jours devant elle.