La légende de retour
D'abord prévu sur Wii U, The Legend of Zelda : Breath of the Wild débarque finalement aussi sur Switch. Après avoir soufflé le chaud et le froid à chaque démonstration publique, Nintendo étonne avec une date de sortie calée avec celle de sa nouvelle console. Un bon coup de pouce pour la petite dernière qui, après l'échec de la Wii U, compte bien montrer de quoi elle est capable.
L'histoire
L'histoire se découpe en souvenirs éparpillés dans tout Hyrule et dans quatre donjons. Le tout accompagné, et ce pour la première fois, de doublages. Les personnages prennent enfin vie, vous n'êtes plus en présence de coquilles vides mais bien d'êtres vivants dotés d'humeurs et de sentiments. Hélas, le jeu des doubleurs est tellement inégal que certaines scènes vous paraîtront ridicules. Malgré ce faux pas, l'ambiance et la tension sont au rendez-vous. Cela dit, l'absence d'un vrai antagoniste humanoïde est regrettable. Ici le Mal est primordial, bestial... Pourquoi ne pas avoir personnifier le malin, à l'image de Ganondorf dans les épisodes précédents ?
Le principe
Les couchers de Soleil sont magnifiques.
En ce qui concerne les combats, Breath of the Wild choisi de bousculer un peu les habitudes. Ils sont difficiles et vous demandent souvent d'analyser une situation avant de foncer tête baissée dans le tas, au risque de voir le fameux écran de Game Over. Le jeu vous offre la possibilité d'utiliser un large panel d'armes, de la classique épée en passant par des espadons et autres haches, chaque arme possède ses propres mouvements. Pour ajouter de la difficulté, une mécanique d'usure est présente et risque de vous frustrer les dix premières heures de jeu. Vos armes semblent se briser en quelques coups. De quoi vous faire réfléchir à deux fois avant d'utiliser une arme puissante contre un ennemi basique.
The Legend of Zelda : Breath of the Wild marque aussi la fin des donjons classiques, longs et éprouvants. Désormais, vous aller devoir utiliser tout votre arsenal afin de venir à bout des énigmes retorses. Plus d'objets ni de boussole. Le jeu vous pousse à utiliser votre cerveau plutôt qu'un objet bien spécifique. Il existe toujours plusieurs solutions à chaque énigme ce qui vous motive à toujours expérimenter et à aller contre la solution la plus évidente, juste pour essayer. Et souvent, ça fonctionne. Rien de plus gratifiant. Les combats contre les boss sont très décevants, beaucoup trop faciles et pas très inspirés. Ils contrastent trop avec certaines créatures, les Lynels par exemple, que vous rencontrerez en dehors des donjons, qui pourraient sans hésitation figurer dans le bestiaire d'un titre de From Software.
Pour qui ?
Les Zoras arborent une tête en forme de requin les rendant très charismatiques.
L'anecdote
Frissons assurés lors de cette scène pour tous les fans de la saga.
- Le monde d'Hyrule, immense et bien construit
- La difficulté générale élevée
- Une tonne de choses à faire
- Artistiquement, un sans faute
- Le travail sur les sons ambiants est admirable
- 120 sanctuaires, 900 Korogus à trouver
- La Switch à la rue en mode salon
- Des boss bien trop faciles
Les superlatifs risquent de manquer pour qualifier la production de Nintendo. The Legend Of Zelda : Breath of the Wild redéfini une saga vieille de 25 ans et par la même occasion, les jeux à monde ouvert. Tout comme Ocarina Of Time en son temps, Breath of the Wild laissera sa trace dans le jeu vidéo, et il est rassurant de savoir que des tas de futurs jeux s'inspireront de lui. Immense, brutal et intelligent, Breath of the Wild est tout ce que vous êtes en droit de désirer d'un nouveau Zelda. Tout simplement légendaire.