- Éditeur Gamecock Media Group
- Développeur Spark Unlimited
- Sortie initiale 31 oct. 2008
- Genre First Person Shooter
La boite de Pandore constitue une base solide sur laquelle il apparaît évident de greffer un scénario catastrophe. C'est probablement ce que s'est dit l'équipe de Spark Unlimited. Avec Legendary, le studio revisite en effet la légende grecque en proposant un FPS grand spectacle en milieu urbain. C'est au cours d'une présentation parisienne que Graig Allen, le CEO de Spark Unlimited, a dévoilé à la presse les différents aspects de ce titre. Impressions sur la (les) bête(s).
Craig Allen, le CEO de Spark Unlimited.
Ouverture facile mais dangereuse
Charles Deckard est une sorte d'Arsène Lupin dont on aurait retiré le côté humaniste. Ce voleur d'art anglais préfère en effet prendre sans jamais rendre en retour, tel un parasite se développant sur le dos des autres. Grâce à ses exploits, Charles se fait remarquer par un illustre scientifique un peu dérangé qui lui confie une mission très spéciale : dérober la boite de Pandore exposée au Metropolitan Museum de New York. Trop excité par l'importante somme d'argent promise, Charles ne réalise pas la dangerosité de cette mission. Si bien qu'il ne prend aucune précaution particulière et ouvre malencontreusement la boite de Pandore durant le vol. Une fois ouverte, elle laisse s'échapper une funeste armée de monstres mythologiques (une digression sans doute plus spectaculaire que les "simples" fléaux de la légende originelle). De par son geste inconsidéré, Charles est également marqué d'un seau sur l'avant-bras. Ce seau le désigne non seulement comme l'idiot qui a ouvert la boite, mais aussi comme celui qui sera le seul capable de la refermer. Pour l'aider à survivre au milieu du chaos qu'il a libéré, ce sigle étrange lui confère heureusement certains pouvoirs (très semblables visuellement à ceux rencontrés dans BioShock). Il peut par exemple récupérer de la vie sur les dépouilles des monstres abattus ou bien encore lancer des boules de feux et générer des ondes de choc. Voila qui va lui être d'une grande utilité pour la suite.
Un scénario 3D
Vous voulez toujours prendre le bus ?
Le point de départ de l'aventure est donc posé. Histoire d'étoffer le tout, Spark Unlimited fait intervenir deux organisations secrètes supra gouvernementales. La première, le Council of 98, est à l'origine de cette boite de Pandore. Selon elle, elle devait servir de garde-fou et protéger le monde. Bien entendu, personne n'aurait imaginé une seconde que quelqu'un puisse l'ouvrir un jour… La deuxième organisation secrète, le Black Order, est nettement plus belliqueuse. Elle est d'ailleurs ravie de l'ouverture de la boite : voila qui va lui permettre d'étudier les créatures libérées et, pourquoi par, parvenir à les contrôler. Pour sauver la planète, et donc refermer la boite, le Council of 98 prend Charles Deckard sous sa coupe. Il va être guidé par un soldat du nom d'Alexander Lexington, plus à même de gérer une situation de crise que notre voleur sans foi, ni loi. L'aventure conduira ce duo improbable dans plusieurs grandes villes (de New-York à Londres, en passant par Durham), à la poursuite du Black Order afin de contrecarrer son safari aux monstres. Le combat fait donc intervenir 3 parties : les gentils (Charles et Alexander chapotés par le Council of 98), les méchants (le Black Order) et les créatures mythologiques, cibles des premiers, proies des seconds mais ennemis de tous. Concrètement, cette dimension offre des situations intéressantes. Vous devez régulièrement choisir entre tuer les monstres ou les libérer pour qu'ils s'occupent des agents du Black Order. Quitte à devoir les affronter ensuite...
Un bestiaire impressionnant
Le golem et ses 50 mètres de débris ont de quoi effrayer.
En partie inspiré de la mythologie grecque, le bestiaire proposé par Legendary est impressionnant. Vous pourrez d'abord vous mesurer à des griffons, des oiseaux géants dotés d'une force colossale, capables de soulever des véhicules pour les jeter sur leurs victimes. Les minotaures, quant à eux, sont presque impossible à arrêter. Ces bêtes à cornes peuvent en effet défoncer les obstacles qui auraient la mauvaise idée de leur barrer la route. Ça tombe plutôt bien puisque la quasi-totalité des décors sont destructibles. Mais ce n'est pas tout. Il est fort probable que vous croisiez également des golems. Ces géants de près de 50 mètres de haut prennent forme grâce à des éléments du décor tels que les voitures, bus et bouts de bâtiments. Vous tremblerez sûrement aussi devant les Fire Drake, ces mâchoires sur pattes qui ingurgitent les détritus pour ensuite les recracher sous forme de boules de feu. A ce propos, notez qu'une bonne partie des décors est inflammable et, en se propageant, un brasier peut entraîner des réactions en chaîne du plus bel effet. Finissons cette revue des monstres de Legendary par les célèbres loups garou. Ces puissants chasseurs, très malins, peuvent s'agripper aux murs et vous lancer des débris récupérés autour d'eux. Mais leur qualité la plus ennuyeuse pour vous, c'est leur capacité à se régénérer. Lorsque vous leur tirez dessus, les dégâts sont parfaitement localisés et visibles (leur peau s'arrache). Une fois mis au sol, seul un tir bien centré sur leur tête pour les décapiter peut les immobiliser définitivement...
Un safari mythologique grand spectacle
Difficile de faire des dégâts sur des créatures vaporeuses telles que les harpies.
Vous l'aurez compris : la bestialité des créatures et cette localisation des dégâts rend Legendary pour le moins violent. Il portera d'ailleurs la mention "PEGI 18+". Voila qui ne devrait pas déplaire aux adeptes de sensations fortes. Les interactions prononcées avec l'environnement apparaissent déjà très encourageantes, offrant au gameplay un relief sympathique. Ces qualités sont renforcées par un emballage visuel très propre proposant son lot d'effets atmosphériques, d'ombres et d'explosions en tous genres. Les développeurs ont aussi portés beaucoup d'attention à la modélisation des créatures. Plumes, fourrures ou écailles, leurs textures travaillées contribuent à leur donner une présence impressionnante. Comme souvent pour un FPS, Legendary disposera également d'un mode multi. Dans ce mode, les créatures interviendront soit comme ennemis à abattre, soit comme gibier à traquer. Sur ce point précis, le jeu de Spark Unlimited semble se rapprocher de Turok et son aspect "safari". Et lorsque ce safari a lieu dans un environnement urbain que le cinéma et la télévision ont rendu familier, le spectacle est au rendez-vous. Avec Legendary, Atari dispose d'un titre fort susceptible d'étoffer un catalogue de shooter qui ne se rempli par si souvent. Ce projet d'envergure est une entreprise majeure non sans risques. Mais ce qui a été présenté laisse présager une bonne surprise. Le déballage du paquet est prévu pour l'été prochain.