Test | Destiny

20 oct. 2014

En partant explorer la planète Mars, l'Homme a découvert une entité nommée Voyageur, car comme son nom peut l'indiquer, elle se balade un peu partout. Le Voyageur n'a pas seulement ramené des bottes sales, il a surtout permis aux hommes de voyager, de se développer et de terraformer Mars et Venus. Destiny prend place pas loin de 700 ans après la découverte de l'astre. Et là, plus rien ne va. L'arrivée du Voyageur a été suivie par celle de ses ennemis, et ils sont légions. Vex et déchus ont peu à peu vaincus les hommes et ceux-ci se sont retournés dans le dernier bastion de l'humanité sur terre, avec une nouvelle sorte de héros pour les protéger : les Gardiens. Élus parmi la populace, choisis par des petits drones, ils bénéficient de l'aide du Voyageur et l'aident en retour. Vous vous réveillez ainsi, perdu en pleine Russie, sans armes et bien mal entouré. Le scénario de base de Destiny est une belle promesse, tenue par une ambiance musicale sublime digne d'un vrai space opera. Les paysages des quatre différents astres sont tout aussi somptueux. Un avenir radieux s'ouvre devant vous et c'est le doigt sur la gâchette que les choses sérieuses commencent.

Destiny est un jeu de tir à la première personne dans un univers futuriste bien ficelé. Si l'univers créé par Bungie s'inspire très largement d'autres jeux ou films tels que Star Wars, Halo ou Stargate, il trouve tout de même sa place pour vous satisfaire. Le bestiaire est correct et bien pensé pour le genre et le changement de planète entraîne une diversité d'ennemis rafraichissante. Vous retrouvez des caractéristiques communes dans toutes les races tel que des tanks ou des troupes de bases, mais le design est assez significatif pour faire une réelle différence. Le point fort est sans doute le système de loot d'armes et de pièces d'équipement qui vous force à recommencer les missions pour optimiser votre défense et votre attaque. Le jeu possède en plus deux côtés supplémentaires pour enrichir un gameplay réfléchi et nerveux parfaitement adapté à la manette.

Côté jeu massivement multijoueur en ligne, c'est un peu la déception. Normalement, vous vous attendiez à pouvoir voir tout le monde ou presque sur la carte, pouvoir échanger avec les joueurs ou même dialoguer. Bungie a fait des choix cependant qui limitent un peu les bonnes idées. Sur les cartes des différentes planètes par exemple, vous ne croiserez guère plus de 10 joueurs différents et pas forcément de votre niveau. Si dans la dernière cité sur terre c'est un peu mieux, il faut bien avouer que vous ne retrouverez pas la diversité d'un World of Warcraft par exemple. Vous pourrez aussi regretter l'impossibilité de pouvoir échanger par le biais du micro lors des Raids pour mettre au point des stratégies d'attaques correctes.

Côté jeu de rôle, c'est un peu mieux. Chacune des trois classes initialement disponibles possède deux arbres de compétences. Si le premier est accessible dès le début pour vous accompagner tout au long de l'aventure, le second ne s'ouvre qu'au niveau 15. Et c'est d'ailleurs souvent le second qui trouve le plus d'intérêt dans le jeu. En fonction de l'expérience gagnée vous progresserez sur vos arbres mais finalement vous y trouverez nombre de ressemblances. Car même si chaque classe se veut différente, la réalité en est bien loin. En effet, en plus de pouvoir équiper n'importe quelle arme sur n'importe quel personnage, les supers se regroupent facilement. L'arcaniste et le Titan font des dégâts à courte portée impressionnants, tandis que le chasseur favorise le combat à longue ou mi-distance pour viser une personne à la fois. Il est aussi à noter que le système d'évolution change à partir du niveau 20 puisque l'expérience ne suffit plus à faire monter votre niveau. Il vous faudra alors collecter des pièces d'équipements rares ou légendaires pour faire monter votre niveau de lumière. Un système plus hasardeux lié à un tirage au sort à la fin de chaque épreuve ou assaut.

Sachant que Destiny est entièrement tourné vers le multi, il faut tout de même en différencier deux types : le coop et le compétitif. Pour la partie coopérative, vous avez la possibilité de faire et refaire toutes les missions et assauts du scénario à trois joueurs, avec des inconnus ou des amis, le tout en modifiant la difficulté ou non. Si la partie scénario ne pose en général que peu de problème, il n'en est pas tout a fait de même pour les assauts où mort et réanimation sont choses courantes. Le résultat positif est souvent dépendant d'une stratégie à mettre au point avec vos petits camarades, mais sans pouvoir échanger oralement. Il vous faut donc souvent vous cantonner à ce que vous savez faire et surtout pas plus, sous peine de mourir à répétition.

Sur la partie compétitive appelée Épreuve, malheureusement pour le moment c'est un peu plus classique. Le mode domination est un mode de capture de zone et de contrôle déguisé. Vous retrouvez évidemment aussi les six contre six classique ou chacun pour soi. Enfin, vous avez la possibilité de vous affronter dans un mode de défense de zone. Si pour le moment, le panel n'est pas très développé, Bungie s'attache a proposer toutes les semaines de nouveaux événements avec des difficultés toujours plus élevées. Vous pouvez aussi apprécier la possibilité d'utiliser des véhicules armés sur certaines cartes. Un régal !

Si Destiny divisera sans doute la communauté des joueurs de FPS, il s'agit tout de même ici du premier vrai FPS pour console next gen. Avec toutes les idées prises des MMORRPG sur PC, les joueurs visés sont tous les amateurs de FPS sur console, amateurs de Halo ou pas. Avec la taille des cartes et la durée de vie qui semble infinie, pourquoi ne pas céder ?

Destiny possède un système d'interaction lié à la croix directionnelle des manettes. Par exemple, vous pouvez ainsi pointer du doigt quelqu'un ou vous asseoir. Et ces actions sont généralement répétées à la Tour. Mais vous pouvez aussi vous retrouver dans des situations plus cocasses notamment lors des assauts ou des Raids. Il n'est alors pas rare après une grosse bataille, de voir les trois acteurs de la mission effectuer une danse de la victoire fort ridicule au milieu du champ de bataille une fois celui-ci vidé. De grands moments !