Comme chaque mercredi, un membre de la rédaction vous propose de revenir sur un jeu, un événement, ou même un objet qui a marqué aussi bien son parcours de testeur pour Gamatomic que celui de joueur lambda. Bref, aujourd'hui, voici le souvenir...
Comme vous le lirez bientôt, Final Fantasy XII : The Zodiac Age a réveillé en moi les souvenirs d'un autre jeu : Braid. Alors évidemment, le contexte temporel, géographique, imaginaire n'est pas le même mais les couleurs pastel, l'onirisme, l'accumulation graphique et surtout, la possibilité de jouer avec le temps ont donné lieu à de succulents moments ludiques. Le temps ainsi en engagement vous donne envie d'en faire et d'en voir plus. Au fond n'était-ce pas le cœur de la jouabilité de Braid ? Le temps en condition.
Mais de Braid que reste-t-il ? Pour être sincère, plus grand-chose si ce n'est des impressions : des couleurs, des sensations, le souvenir original de niveaux traversés de manière désinvolte, dans l'anarchie des sens et des conventions.
En traversant Final Fantasy XII en vitesse accélérée, on a ce même sentiment délictueux, comme si un jeu de rôle ne se devait pas d'être traversé aussi vite. On se sent coupable d'expédier le jeu, de bâcler son expérience. Dans Braid les niveaux se terminaient quelques fois en marche arrière. Hérésie! Pourtant c'est tout le contraire qui se produit. La jouabilité décomplexée et les règles en désuétude, on expérimente sur l'univers; et au final on l'apprivoise, on le rend nôtre. Braid et Ivalice deviennent des maisons d'enfance, nos souvenirs sont là, un rien suffit pour les raviver.
Mais de Braid que reste-t-il ? Un jeu, pour nous, unique au monde.