Un nom et l'amitié ne suffisent pas
- Éditeur Koei Tecmo Holdings
- Développeur Gust
- Sortie initiale 30 juil. 2020
- Genre Rôle
Fort de son succès en manga et en animé, Fairy Tail s'installe sur nos consoles comme le premier jeu de la licence. Son potentiel visuel et gros contenu scénaristique en font une œuvre adaptée à ces médias. Mais faudrait-il pour cela attribuer un budget conséquent. Et Gust n'a pas vraiment eu de chance à ce niveau là.
L'histoire
Au cas où vous n'ayez jamais vu ou lu Fairy Tail, tout se passe dans le royaume de Fiore ou certains individus ont reçu la capacité d'utiliser la magie. Regroupés en guilde afin d'être surveillés et contrôlés, les mages aident la population au mieux de leurs capacités. Vous suivez les aventures d'une guilde particulière qui retient autant l'attention par ses actions que par la destruction qui en découle : Fairy Tail, et de ses jeunes membres – à savoir Natsu Dragnir, Lucy Heartfilia, Happy, Erza Scarlett et bien d'autres. Malheureusement, vous ne retrouvez pas le manga au début mais au moment où le secret de la genèse de la guilde est levé. Pour un RPG, il aurait été agréable de suivre la montée en puissance des héros, plutôt que de vous les balancer bêtement les uns après les autres. Mais l'absence des héros durant sept ans a créé un terrain propice à la reconstruction de la guilde, ce qui est raccord avec le jeu.
Le principe
Même si Grey passe plus de temps habillé qu'a l'accoutumé, le fan service est là.
Pour le gros du jeu, il s'agit de faire des combats avec un soupçon de stratégie mais surtout beaucoup de magie avec une équipe constituée de cinq mages au maximum. Chaque protagoniste dispose d'un panel de coups relativement impressionnants qui dépensent des PM. Les effets visuels sont réussis et vous prenez du plaisir à voir les plus belles attaques de Natsu et de sa clique. Les ennemis sont posés sur un damier de trois cases par trois cases. Lorsque vous choisissez vos magies, certaines auront des effets sur une, deux, trois, voire toutes les cases, mais aussi des sous-effets comme éloigner les ennemis ou leurs infliger des dégâts type brûlures. Il vous faut alors choisir au mieux les magies utilisées pour combiner vos différentes attaques. Avec son système d'éveil, de contre mais aussi de lien d'amitié, les combats deviennent dynamiques et malheureusement bien vite faciles, surtout que l'équilibrage est surprenant. Vous pouvez taper un boss de niveau quinze en ayant une équipe de niveau six si vous avez une super attaque en réserve. Pourtant, le jeu reste convainquant dans la vingtaine d'heures nécessaires à terminer les 9 chapitres qui composent l'histoire.
La composition de votre équipe est importante puisque chaque membre possède des capacités différentes. Si Lucy et Wendy ont par exemple le même rôle de soigneur, l'une aura pourtant le bénéfice d'effet de renforcement et l'autre plus de possibilités de soin. La composante RPG passe aussi par un ensemble de niveaux, que ce soit ceux de vos personnages ou ceux liés à votre guilde. Concernant les personnages, la montée de niveau permet d'améliorer les statistiques des héros, ainsi que le niveau de puissance des attaques. Les effets se font vite sentir avec des héros favorisés par rapport à d'autres. La guilde et les différentes pièces qui la composent (bar, restaurant, laboratoire, etc.) peuvent aussi être améliorées avec des matériaux pour gagner différents effets.
Pour qui ?
Les effets visuels en combat sont réussis.
L'anecdote
Désolé Meldy, le budget de modélisation est passé dans autre chose.
- La bande-son Rock Celtique qui colle aux thèmes de l'animé
- Le jeu est globalement fidèle au manga
- Le système de combat est dynamique et efficace
- Vous retrouvez toutes les magies des héros incarnés
- Un peu de fan service mais pas trop
- La difficulté qui apparaît seulement à la fin de l'histoire
- Malheureusement, elle est très répétitive
- Mais il y a des trous dans l'histoire pour des raisons budgétaires
- Le système de quête est daté, et ne permet pas d'en choisir deux en même temps
- Le leveling à peine déguisé en quête
- L'équilibrage des niveaux qui n'empêche pas de taper un monstre niveau 15 avec des héros niveau 6
- Le manque de budget qui se ressent un peu trop souvent
- Des graphismes pas vraiment de 2020
Difficile de ne pas aimer Fairy Tail et en même temps difficile de le recommander. La dualité des deux sentiments est d'ailleurs frustrante. L'œuvre proposée couvre énormément d'événements du manga, les combats sont animés et intéressants, le fan service est présent et les modélisations sont réussies. Pourtant quand vous vous attardez sur les détails, votre passion déraille. Outre la traduction minable dans un premier temps, ce sont les manques qui sautent aux yeux : monstres identiques, nombreux absents au casting, oublis d'éléments (coffres vides par exemple), équilibrage ou encore décors pas franchement dans l'air du temps. Alors si vous succombez aux charmes des fées, n'oubliez pas tous les portés disparus.