Pas besoin de SOS pour ces chasseurs de fantômes
- Éditeur NIS America
- Développeur Aksys Games
- Sortie initiale 13 mars 2015
- Genres Aventure, Inclassable, Rôle
Depuis peu, NIS America éditent, en Europe, des jeux qui n'auraient jamais franchis nos frontières il y a encore quelques années de cela. Tokyo Twilight Ghost Hunters fait partie de ces titres. Un titre que personne n'attendait vraiment et dont le genre m'était inconnu jusqu'au moment où le jeu s'est lancé. Et au final, c'est un jeu de rôle tactique très sympathique qui s'offre à la Vita et la PS3.
L'histoire
Autant le dire de suite, le scénario est le plus gros point faible du jeu (sans être catastrophique non plus). Et c'est bien dommage car il y avait matière à raconter une histoire intéressante. Et même avec le postulat de base, c'est-à-dire avoir une agence de chasseurs de fantômes, gérée par une vraie femme d'affaires, mais dont la moitié de ses employés sont des ados toujours scolarisés. Pourtant le scénario ne décolle jamais. Tokyo Twilight Ghost Hunters est scindé en 13 chapitres au cours desquels vous allez rencontrer de nombreux personnages, assez inégaux dans leur création (le titre côtoie les extrêmes de ce côté-là, entre des stéréotypes vus et revus et des personnages vraiment bien pensés). Le problème est qu'il y a trop d'intervenants dans cette histoire et que le scénario ne se concentre pas assez sur la trame principale. Mais ce défaut est un choix des développeurs, payant ou non c'est à vous de vous faire votre avis.
Le principe
Voici l'écran de combat. Rudimentaire mais efficace.
La seconde phase de Tokyo Twilight Ghost Hunters concerne les combats. Après avoir pris connaissance du contrat, vous devez au préalable préparer la bataille. C'est avec les plans des lieux que vous allez pouvoir le faire, et c'est une phase à ne pas négliger car elle peut vous mener droit à l'échec. C'est à vous de placer des pièges ou autres gadgets aidant à battre votre adversaire. La liste des objets utilisables est longue et les stratèges vont pouvoir s'y donner à cœur joie. Ensuite vient le combat en lui-même, basé sur le système de déplacement et action. Mais contrairement à beaucoup de jeu tactique au tour par tour, tous les participants exécutent leurs ordres en même temps (ennemis inclus). Vos combattants vont plus d'une fois frapper dans le vide ou contre le mobilier. Chaque coup asséné peut potentiellement casser ou abîmer quelque chose et son coût être retenu sur votre salaire. À la fin du combat, vos personnages gagnent de l'expérience, et la note du client vous est présentée. Et selon vos dépenses et les casses en combat vous pouvez être débiteur, et votre patronne ne va clairement pas apprécier.
La Réalisation
Le design des fantômes est, lui aussi, très réussi.
Pour qui ?
Choisissez vite sinon votre interlocuteur pense que vous l'ignorez.
L'anecdote
Le suicide d'une élève aurait pu amener une intrigue plus intéressante.
- Une réalisation maîtrisée et magnifique
- Le système de combat avec l'importance de la préparation des troupes et de la mise en place d'une stratégie
- Les relations avec les autres personnages et leurs conséquences
- Le New Game + (les niveaux et compétences restent) pour se consacrer aux relations et autres embranchements
- Le jeu de société
- Le système de craft et d'amélioration d'objets
- Le jeu est en anglais
- Un scénario classique qui ne décolle jamais
- L'absence de tutoriels qui fait avancer le joueur dans l'inconnu
Tokyo Twilight Ghost Hunters est un bon jeu de rôle tactique. Entièrement en anglais et pas exempt de défaut, il faut, de plus, composer avec un manque d'explications sur tous les compartiments du jeu et ce dès le début de l'aventure. Mais une fois passées les errances des premières minutes, Tokyo Twilight Ghost Hunters offre un titre plus profond qu'il ne laissait voir. Et si son scénario n'est pas à la hauteur, il se rattrape largement sur d'autres points. Avec une réalisation et une ambiance générale impeccables, une mise en scène intelligente, un système de combat bien pensé, Tokyo Twilight Ghost Hunters prouve que les développeurs japonais en ont encore sous le coude.