Test | Sports Island, l'île de la simplicité
18 juin 2008

Testé par sur
Sports Island
  • Éditeur Konami
  • Développeur Hudson Soft
  • Sortie initiale 5 juin 2008
  • Genre Party Game

Le studio de développement Hudson ne vous dit certainement pas grand-chose et pourtant il est à l'origine d'une série à succès sur les consoles de Nintendo depuis quelques années : Mario Party. Et c'est une nouvelle fois avec le principe du party game que le studio vous propose Sports Island, un véritable pot-pourri du sport contenant pas moins de dix épreuves différentes. Une sorte de Wii Sports, l'effet de surprise en moins. En effet, personne ne sera surpris de renvoyer un volant de badminton en agitant la Wiimote.

Il va y avoir du sport !

Echauffé vos poignets car du sport, il va y en avoir. A travers dix épreuves totalement différentes, Sports Island vous oblige à agiter la Wiimote dans tous les sens. Les sports mécaniques (supercross et karting) se jouent en tenant la télécommande à l'horizontal. Le badminton et le beach volley se basent essentiellement sur un bon timing. Les sports collectifs (football et basket-ball) utilisent le célèbre combiné Wiimote-Nunchuk. Tout comme le patinage artistique. Tandis que pour le curling, le snowboard et le tir à l'arc seul la télécommande est nécessaire. Il est clair que si vous avez l'habitude de jouer à ce genre de jeu, ne fût-ce qu'à Wii Sports, vous ne serez pas dépaysé par la jouabilité de Sports Island. Outre la possibilité de disputer ses épreuves individuellement, il est également possible de participer à différentes ligues. Médailles à la clé.

Trop de simplicité tue la simplicité

Le basket est à l'effigie de l'ensemble du jeu : trop simple.

En voulant rendre son jeu tout public, Hudson s'est complètement égaré dans la simplicité rendant rapidement les rencontres ennuyeuses. Toutes les épreuves se jouent pratiquement de la même manière. Aucune subtilité. Au football, une passe se fait en baissant la Wiimote d'un coup sec. Un tacle, en baissant la Wiimote d'un coup sec. Et un shoot, en baissant la Wiimote d'un coup sec... Répétitif, non ? Heureusement, certains sports bénéficient d'un zeste de subtilité. Au badminton, par exemple, le volant s'illumine de rouge le temps d'un instant. En secouant la télécommande, vous réaliserez un smash imparable pour votre adversaire. Dommage qu'il ne soit pas nécessaire de reproduire correctement le mouvement pour renvoyer le projectile. L'immersion en prend un coup.

Problème mécanique

Pas de faux espoirs : c'est très loin du fun d'un Mario Kart.

Du côté des sports mécaniques, le bilan n'est pas non plus très bon. Les véhicules répondent mal aux commandes et donnent une très nette impression de glissade. De plus, la gestion des collisions (et même le moteur physique en général) est catastrophique. En touchant un concurrent, ou plutôt le vide à côté de lui, votre pilote est juste ralenti et ne bouge pas d'un poil. Il semble figé sur sa moto, les lois de la gravité n'ont pas d'emprises sur lui. Idem pour les suspensions, elles n'agissent pas et la moto reste toujours entièrement droite. Sensations complètement nulles. Graphiquement, le jeu est un peu plus fouillé que Wii Sports mais rien d'exceptionnel. Mention particulière au public qui à fait un retour dans le passé et est revenu à l'époque de la Megadrive (ou de la Super Nintendo si vous préférez le petit moustachu).
Les Plus
  • La diversité des épreuves
  • Le contenu
Les Moins
  • La simplicité
  • Aucune sensation
  • Trop approximatif
Résultat

Comme à son habitude, Hudson fait dans la simplicité et offre un jeu sans prétention visant à toucher le plus large public possible. Le contenu est plus qu'honorable puisqu'avec ses 10 épreuves et ses ligues, Sports Island proposent une durée de vie correcte en solo comme en multijoueurs. Du moins si vous arrivez à accrocher. Car avec sa simplicité et sa ses répétitions conséquentes, Sports Island risquent de se retrouver assez rapidement rangé dans l'étagère et cela même si vous êtes fan de sports. Dans ce cas, vous risquez plus d'éclater de rire en jouant au football ou au basket tant les sensations ne sont pas présentes.

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Tribune libre