Test | Demon Chaos : l'apocalypse selon Konami
29 mai 2007

Testé par sur
Demon Chaos
  • Éditeur Konami
  • Développeur Nowpro
  • Sortie initiale 26 avr. 2007
  • Genre Beat'em All

Découper des méchants, par dizaines ou par centaines, ça vous plaît ? Si cette sensation vous amuse, attendez-vous à ne plus regarder votre PS2 de la même manière après avoir lancé Demon Chaos. C'est un titre de la trempe des Dynasty Warriors, un beat'em all de masse. Voyez comme ce concept peut assouvir vos besoins de destruction tout en affichant jusqu'à 65 000 ennemis simultanément !

Histoire ancestrale

En premier lieu, Demon Chaos bénéficie d'une présentation soignée, tant dans le fond que dans la forme. C'est au cours d'une cinématique d'une longueur et d'une qualité plus que respectables que vous découvrez le scénario qui vous plonge dans le Japon féodal. Vous incarnez Unugami, un esprit aux dimensions imposantes chargé de combattre les démons venus sur Terre. C'est Takeminakata, le dieu japonais de la guerre, qui vous donne directement cette mission. A vos côtés, vous ralliez des chefs de guerre humains, ainsi que leurs troupes. En effet, plus encore que de massacrer les hordes de démons, c'est résoudre les conflits entre les hommes qui affaiblit vos ennemis. Donc, si vous unissez les clans les uns avec les autres et les ralliez à votre combat, votre tâche aura une chance d'aboutir. C'est chose aisée car le jeu ne prend pas en compte d'éventuels refus ou traitrises des commandants humains. En pratique cela signifie que vous commandez une armée de plus en plus importante. Et c'est tant mieux !

L'âme du commandeur

Vos hommes ne sont pas avares de flèches.

Un principe simple est ici imaginé pour vous aider à guider tous ceux qui se rallient à vous : les totems. Vous en placez autant que vous voulez et à peu près où vous le désirez. Au début du jeu, ils permettent de brûler les portes qui vous barrent le passage ou d'apporter un soutien offensif. Ils régénèrent aussi la santé des hommes. Par la suite, ils jouent le rôle de point de ralliement. Ce système confère un minimum de tactique dans cette démence. Traduisez par là que les totems permettent surtout de ne pas voir toute votre armée se jeter sur les démons et se faire massacrer sans rien pouvoir faire. Vos hommes permettent surtout de détruire les cristaux d'où apparaissent les démons. Vous ne pouvez les détruire vous-même car ils sont faits de sang humain, que vous ne pouvez toucher. Alors, prenez une de vos 99 armes en main, chacune ayant ses propres spécificités, et jetez vous dans la mêlée tandis que vos compagnons se reposent avant de jouer les démolisseurs. Cela paraît simple, mais ne l'est pas tant que ça.

Quand la rage ne suffit plus

Voici un combo destructeur.

C'est donc la lame à la main que vous commencez à pourfendre l'ennemi qui se présente par milliers à l'écran. Ils n'offrent pas beaucoup de résistance, à vrai dire les démons arachnoïdes n'égratignent pas vos lumières de vie. Alors, pour parvenir plus vite à nettoyer la carte de leur présence, et atteindre les boss et les cristaux qui représentent les véritables objectifs des missions, vous avez recours à la colère. La durée pendant laquelle vous utilisez le mode carnage dépend directement d'une barre que vous remplissez soit en ramassant certaines options, soit en découpant suffisamment de bestioles. Le nombre hallucinant d'ennemis à l'écran et ce mode carnage fait que souvent vous nettoyez la carte en ne regardant que la mini-map ! En effet, si vous récoltez ce qu'il faut au bon moment, vous avez de fortes chances de ne plus vous arrêter. De plus, certaines combinaisons de touches permettent des coups qui nettoient quelques milliers d'ennemis à la fois. C'est amusant et force est de constater que cette impression de puissance grise. Seulement, passés les premiers niveaux, le ton change.
Les Plus
  • Beaucoup d'ennmis à massacrer
  • L'ambiance du Japon féodal délicieusement retranscrite
  • Un jeu tout en démesure
Les Moins
  • La pauvreté des graphismes
  • Un gameplay qui devient vite répétitif
  • Jeu trop court
Résultat

Le prix à payer pour avoir autant d'unités à l'écran est lourd. Scintillement permanent, sensation de "trous" dans les textures et pauvreté des décors sont au programme. Les angles de vue sont soit trop près, soit trop lointains. Mais au delà de ces considérations, le jeu est bon car il assure son rôle de défouloir. De plus, ses originalités par rapport à la concurrence approfondissent son gameplay. Seulement, le titre est court, très court : 7 heures à peine. Certes, vous pouvez vous essayez à d'autres modes dont un qui consiste à découper 65 536 ennemis en un minimum de temps. Ou encore vous pouvez parcourir de nouveau les missions déjà passées. Cela ne suffit hélas pas pour convaincre totalement. Dernier point à mettre dans la balance : Demon Chaos est vendu en deçà du prix habituel des jeux PS2. Aussi, selon votre budget, vous pouvez en toute connaissance de cause acquérir ce titre hautement [i]défoulatoir[i], mais pour un court laps de temps seulement.

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