Test | Cursed to Golf

04 janv. 2024

Comme vous le savez sans doute, le golf est un sport particulièrement dangereux : outre les accidents de voiturettes, beaucoup de golfeurs ont trouvé la mort en se faisant toucher directement par la foudre. C'est malheureusement le cas de notre héros du jour, un grand champion qui, alors qu'il s'apprêtait à gagner un énième tournoi, finit foudroyé. Ni une ni deux, notre sportif, maintenant simple ectoplasme, est envoyé au purgatoire des plus grands golfeurs. Et s'il souhaite retrouver sa vie d'avant, il est obligé de remporter un total de 18 trous aux règles étonnantes. Bien évidemment, la tâche sera loin d'être évidente, surtout que le nombre de coups, pour y parvenir, est limité.

Si The Binding of Isaac : Rebirth était un jeu de golf, il s'intitulerait sans aucun doute Cursed to Golf. Le jeu de Chuhai Labs et de Thunderful Publishing reprend en effet toutes les idées du titre iconique d'Edmund McMillen pour transposer ça dans un monde golfique en deux dimensions. Autrement dit, Cursed to Golf est un die and retry pur et dur qui vous demandera de retenter votre chance encore et encore pour arriver au bout des 18 trous. Bien évidemment, le jeu laisse également la part belle à l'aléatoire. Après chaque mort donc, la production réagence les niveaux récemment traversés pour constamment proposer de la nouveauté. Cursed to Golf permet aussi de récupérer aléatoirement des cartes spéciales qui peuvent vous sortir d'un sacré pétrin. Si vous êtes tombé dans un gouffre par exemple, rien de mieux qu'une carte mini-fusée qui permet – à l'image des super-moutons dans Worms – de prendre entièrement le contrôle de la balle pendant quelques courtes secondes. Les cartes spéciales offrent la possibilité de créer des raccourcis, ou encore de rendre la balle plus lourde pour éviter tout rebond lors d'un atterrissage, idéal quand la plateforme visée est particulièrement petite.

Malheureusement, si l'aléatoire impose une forte rejouabilité au titre, c'est aussi cette donnée qui vient rendre l'expérience frustrante sur la longueur. L'idée du hasard touche tous les aspects du jeu, et s'immisce même directement dans le gameplay. La plupart du temps, vous frapperez dans votre balle de golf sans même savoir où celle-ci se rendra, puisqu'il est tout simplement impossible de déplacer la caméra sur de grandes distances. Un gouffre, un piège, un rebord qui va vous mettre en difficulté... il est souvent impossible d'anticiper la suite des événements. Étant donné que le golf est avant tout un sport de précision, on a du mal à comprendre l'existence de tels paramètres, surtout que le jeu est suffisamment compliqué comme ça.

Si Cursed to Golf emploie un design aux contours enfantins qui nous rappellent l'âge d'or de la Game Boy Advance et des jeux de plates-formes en deux dimensions, le titre est tout sauf un jeu à mettre entre toutes les mains. La production fera même pester les plus aguerris d'entre vous par sa difficulté retorse. Si vous souhaitez tenter l'expérience, nous ne pouvons que vous conseiller de vous munir de nerfs d'acier. Vous êtes prévenus !

Comme nous le disions en introduction, Cursed to Golf a récemment eu le droit à une mise à jour conséquente. Cette dernière ajoute les pins, des bonus ou malus aléatoires que l'on peut choisir en début de partie pour personnaliser un tant soit peu l'expérience. Certains pins viendront alléger la difficulté, en retirant, par exemple, certains pièges, quand d'autres servent à pimenter davantage la recette. Une nouvelle proposition qui vient rendre l'expérience plus digeste, et ce, sans occulter l'esprit die and retry.

Si les pins pousseront celles et ceux qui ont abandonné Cursed to Golf pour sa difficulté à retenter leur chance, les fans les plus hardcores seront certainement déçus d'apprendre que cette nouveauté fait maintenant intégralement partie de l'expérience. Comprenez par là que le jeu ne dispose pas de mode Vanilla, mais simplement une seule et unique proposition : la nouvelle.