Test | Le secret de l'Atlantis restera bien gardé
10 janv. 2007

Testé par sur
The Secrets of Atlantis
  • Éditeur Nobilis
  • Développeur Atlantis Interactive Entertainment
  • Sortie initiale 3 nov. 2006
  • Genre Aventure

Cinquième épisode de la saga des Atlantis, L'Héritage Sacré vous emmène à travers le monde braver bon nombre d'énigmes. Toujours dans un style point'n'click d'une sobriété absolue, le titre offre des énigmes et puzzles retors. Seulement, aurez-vous les capacités nécessaires pour en venir à bout ?

Une histoire qui sent l'hydrogène

Alors que vous, Howard Brooks, profitez pleinement de votre voyage en dirigeable, vous êtes attaqué à son bord par deux hommes. Pourtant, rien ne semble vous prédisposer à ce genre d'agression. Vous êtes de retour d'Allemagne, où vous avez assisté à une réunion de travail. Pour l'histoire, vous avez conçu en partie – et n'en êtes pas peu fier – le ballon sur lequel vous voyagez. Mais est-ce un motif suffisant pour vous tabasser ? Cette petite aventure pourrait être bien banale si vos agresseurs n'avaient pas saboté l'engin volant avant de prendre la fuite avec le biplan de secours. Et si, d'autre part, vous n'appreniez pas qu'ils recherchaient un artefact légué par votre père utile à la découverte de l'Atlantis... Mais ceci, vous l'apprenez auprès d'un passager qui vous a défendu lors de l'altercation. Il vous dévoile qu'il est employé par un riche américain pour vous protéger. Il connait beaucoup de vous. Décidément, cette journée prend une drôle de tournure, et le jeu aussi.

Une réalisation particulière...

A contrario de beaucoup d'éléments du décor, les cinématiques sont de toute beauté.

Plus que ce revirement de scénario, c'est l'impersonnalité des lieux qui choque. A tel point qu'il n'existe dans les endroits traversés que vous et les personnages indispensables au bon déroulement de l'aventure. Vos premiers pas seront rythmés par une recherche agaçante des éléments nécessaires à votre survie. C'est – un peu trop – fondues dans le décor que se trouvent ces parties d'énigme. Cependant certains points énervent et désespèrent : il n'est par exemple possible de ne déposer un objet qu'à un seul des 4 angles d'une pièce, pourquoi pas à l'un des trois autres ? Ou pourquoi devoir utiliser un extincteur plutôt que les 50 autres disposés de la même manière ? D'entrée de jeu, vous pouvez être certain de ne pas être emballé par une action démente et de bien nombreux défauts. Cependant, la série ne s'est jamais fait remarquée sur ces points qui semble-t-il ne seront jamais corrigés. Sa renommée vient de la difficulté accrue des problèmes rencontrés. Voyons maintenant si vous pouvez le vérifier.

...et laborieuse...

N'oubliez surtout pas de cliquer sur le nom de cette personne sous peine d'errer des heures.

Le titre ne jouit pas d'une difficulté progressive, loin de là. Nombreux sont ceux qui buteront sur le tout premier niveau. Ce qui représente une grosse part de la difficulté est tout simplement de repérer les objets utilisables. Le "hic" est que ces éléments se dévoilent au fur et à mesure de votre progression. Vous tournez alors en rond des heures, ne repassant pas à un endroit qui ne présentait aucun intérêt il y a peu. Mais voila, avoir dialogué avec tel personnage permet maintenant de récupérer l'objet posé inaccessible jusque là. Et vous passez devant, sans rien voir, une fois, dix fois. Agaçant ! De plus, ces voyages incessants constituent au final une grosse partie de la durée de vie du titre. En effet, cela peut paraitre normal pour une jeu d'aventure mais ici le système est trop exploité. Les puzzles rencontrés ne présentent pas un intérêt formidable et pire, il faut une bonne part de chance pour passer certains d'entre eux.
Les Plus
  • Le style, "cartoon" est plutôt sympathique
  • La difficulté est de taille
Les Moins
  • La difficulté est de taille
  • Ces fastidieuses recherches sont finalement ennuyeuses
Résultat

Le jeu présente cependant un style "cartoon" dans les décors et personnages, qui sont d'une qualité irrégulière et parfois s'effacent au profit d'un style plus "gloubi boulga". Le côté cartoonesque est accentué par des dialogues représentés sous forme de bulles. Ces bulles n'affichent qu'une icône représentant le sujet de discussion abordé. C'est le même système que dans Les Sims, mais la comparaison s'arrête là... et n'aurait jamais du avoir lieu. Au final, The Secrets of Atlantis se révèle être destiné aux puristes du genre que la difficulté et les nombreux allers-retours en mode écran par écran ne rebutent pas. Ceux là mêmes qui pétitionnent pour un retour du jeu d'aventure en mode texte. Les novices et les amateurs de beaux jeux détourneront leurs yeux et leurs synapses de cette production. Elle est bien trop haut de gamme sur certains aspects, et inintéressante sur beaucoup d'autres.

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