Un jeu qui sort de l'ombre
- Éditeur Focus Entertainment
- Développeur Cyanide Studio
- Sortie initiale 14 mars 2017
- Genres Infiltration, Rôle
Le studio Cyanide remet en piste l'attachant gobelin Styx dans un Shards of Darkness aux airs d'Assassin's Creed. Dans cette suite de Master of Shadows, il doit traverser habilement de nombreux niveaux pour mener à bien sa mission. Seulement lorsqu'on mesure 1 mètre 10, il vaut mieux compter sur sa discrétion que sur sa force.
L'histoire
Le principe
Pour peu Styx se prendrait pour Lara Croft !
Vous découvrez bien vite une réelle richesse de jeu. Vous jetez du sable sur les torches pour les éteindre afin d'avancer plus furtivement. Tuez les gardes en empoisonnant leur repas ou leur faisant tomber un lustre sur la tête. Les niveaux aux chemins variés ne cessent de vous forcer à faire des choix se finissant souvent en rechargement de partie. Styx peut heureusement compter sur des pouvoirs spéciaux. Un pouvoir d'invisibilité et la capacité de créer des clones vous aident à passer les premiers niveaux, chaque utilisation vous coûtent de l'Ambre. Bientôt le quartz, sous forme de pierres rares à trouver, fait son apparition : il sert à débloquer votre arbre de compétence. Que vous soyez discret, bagarreur, joueur rapide ou que vous vouliez détecter aisément les objets cachés cet arbre vous permet de parfaire ces manières de jouer. Le coût de ces capacités spéciales étant basé sur le résultat de vos missions vous n'avez de cesse de rejouer les niveaux, mettant à profit leur richesse.
Le tableau semble parfait mais l'IA n'est pas au rendez-vous. Les chemins scriptés que vous observez avant de vous déplacer ne sont pas les seuls en cause. Les temps de détection, quant à eux, sont les principaux responsables de ce manque d'engagement. Lorsqu'un garde vous détecte quatre phases sont nécessaires avant l'attaque. Blanc : ils se demandent si quelque chose d'inhabituel se produit. Jaune : la fouille de la pièce débute. Orange : le doute se confirme. Rouge : vous feriez mieux de trouver une cache en hauteur. À vous alors de profiter de ces temps, trop longs, pour abuser de leur vigilance, sachant qu'un garde revenu à l'état normal repasse par ces étapes s'il vous détecte de nouveau.
Le multi
À deux l'attaque par derrière devient obligatoire.
Pour qui ?
Un pouvoir permet de révéler les objets et passages cachés.
L'anecdote
Les développeurs ont créé le personnage en partie grâce à ses remarques constantes.
- Beaucoup de possibilités d'infiltration : se cacher dans les meubles, éteindre les torches...
- L'arbre de compétence est conséquent et modifie la manière de jouer
- Un level-design impressionant
- Mode coopératif présent !
- Des graphismes agréables, grâce à l'Unreal Engine 4 notamment
- Un humour et des références à outrance
- La narration n'est pas au même niveau que le reste du jeu
- Le manque d'agressivité de la part des ennemis
- Des boss anecdotiques
Quel plaisir de trouver Styx au meilleur de son art. Les possibilités qu'il offre dans sa jouabilité font de cet épisode un bon jeu d'infiltration. Bien entendu, tout ceci ne serait rien sans ce level-design labyrinthique qui a bénéficié d'un gros travail. Le titre met l'accent sur une rejouabilité dont l'intérêt est accru par différents niveaux de difficulté et objectifs diverses. Dommage que les ennemis soient le point noir du titre, sans pour autant le rendre mauvais. De plus, l'histoire est assez mal contée, via des cinématiques qui ne sont pas du même niveau que le reste du jeu. Mais ces défauts s'oublient vite face au plaisir de jeu procuré, faisant de Styx : Shards of Darkness un jeu d'infiltration qui a toute sa place dans votre logithèque.