Le pari est osé, même fou : se rendre à Paris en ce soir de la fête de la musique pour admirer et profiter du dernier Star Trek en IMAX dans la salle du Gaumont du quai d'Ivry. Notre mission secondaire mais non négligeable est de finir la soirée au Dernier Bar Avant La Fin du Monde. Laissez vous conter le récit d'un périple au coeur de la capitale des geeks et la critique du dernier volet de cette fabuleuse saga.
Sans vous dévoiler une bribe du scénario sachez que Khan revient dans ce deuxième volet comme il était le principal méchant du second film de l'époque Star Trek 2 : La Colère de Khan. Je m'attarderai plus sur les bénéfices de l'IMAX que ceux de la VO qui ne sont plus à démontrer. Bizarrement ce ne sont pas les qualités d'image qui m'ont le plus retourné, bien que cette partie – IMAX oblige – soit irréprochable. En effet la partie sonore du film, du moins dans cette salle, est grandiose, magnifique, fait résonner le moindre de vos organes à chaque tir de phaser. Vous vous liquéfiez à chaque entrée en distortion, le "bang" du passage à la vitesse lumière est indescriptible de bonheur. Le tunnel spatio-temporel qui s'ensuit donne la part belle à une 3D bien utilisée car elle l'est à bon escient tout au long du film. Le scénario quant à lui laisse place à un spectacle de film américain sans tomber dans le piège des clichés. Un très bon spectacle qui honore la mémoire de la série originelle, d'ailleurs une intervention de Léonard Nimoy réjouit le fan et laisse interrogatif le néophyte. Pour finir un côté kitsch est gardé en utilisant notamment des lecteurs de code à barre en guise d'éléments de décor.
La deuxième partie de soirée se passe au Dernier Bar Avant La Fin du Monde qui jusqu'à la fin du mois accueille une exposition sur le thème de Star Trek. Oeuvres d'art et répliques de vaisseaux sont à l'honneur. Ce bar a pour thème la geek-attitude et propose des cocktails aux noms évocateurs: "The Dude", "Le précieux", "Fulguro point"... D'ailleurs pour des cocktails de cette qualité au centre de Paris le prix est loin d'être excessif. Au sous sol une bande se réunit pour un guitar-hero de qualité, dans la salle maintes personnes s'adonnent aux jeux de rôles et de nombreux jeux de société sont mis à disposition de tous. L'ambiance est étonnante de tolérance et de bonne humeur pour un bar à cette heure tardive que j'imagine maintenant comme un Gouffre de Helm au milieu d'une capitale en pleine débauche – fête de la musique oblige. Détail intéressant : mêmes les urinoirs sont pourvus de jeux vidéos dans lesquels vous répondez aux questions en orientant le jet sur le côté de la bonne réponse ! La prochaine fois je me déguiserai en fille pour voir comment ça se passe de leur côté. Les animations sont nombreuses donc passez souvent voir le site dernierbar.com/ il y en a forcément une qui vous intéressera.
Dommage que notre vietnamien de service n'ait pas daigné y faire un saut sous prétexte que 14 000 kms c'est loin. Merci à Zakzerip avec lequel nous nous sommes frayés un chemin dans cette orgie de femmes saoûles.