17/20, 8/10, 18/20 même, ainsi les notes décernées à Call of Duty : Black Ops II vont florissantes sur la toile, ses "petits" défauts tels qu'une durée de vie minimaliste et une reconduite du moteur graphique sont vite oubliés par les sites spécialisés. Certes la mouture de l'année est un peu meilleure que la précédente et la recette, connue, maîtrisée et éprouvée fonctionne : nous le savons tous. Seulement toutes ces éloges sont en totale contradiction avec les retours des joueurs...
Les remarques les plus virulentes sont tout de même à attribuer à jeuxvideo.com et cet après midi – nous sommes plusieurs à l'avoir constaté – les plus mauvaises notes attribuées par les lecteurs se sont vues supprimées de moitié. Puis elles sont revenues, je ne sais pas combien de temps ça a duré, j'ai manqué de réflexe en ne prenant pas de capture d'écran (ce qui n'a pas une réelle valeur en soi) mais le fait est qu'il y a eu tentative de dissimulation ou, attendons l'explication officielle suite à notre prise de contact, un bug que l'équipe informatique a vite résolu. Soit, mais ceci n'explique pas la virulence des anciens fans, vous trouvez sans mal des exemplaires du jeu à la revente 24h après sa sortie. C'est également facile de faire pointer les liens de la page d'accueil non pas vers le test mais vers quelques vidéos certes commentées, plus faciles à assimiler qu'une lecture assidue ? Une fois de trop l'éditeur a poussé le bouchon et même les sites ont du mal à justifier leurs notes. Ainsi vous pouvez lire : "durée de vie – 17/20 : Comptez environ six heures pour boucler la campagne", 10 Euros de l'heure, impressive. Comment mettre 7/10 à un titre qui a " des murs invisibles et autres décors infranchissables" et où il est "difficile de pardonner [...] son intelligence artificielle d'une indigence rare". J'ai abandonné l'avant-dernier Medal Of Honor au bout d'une demi heure pour moins que ça, en 2010.
Nous assistons à une belle perte de crédibilité de la part de certains, hélas trop nombreux, confrères qui n'osent pas dire les choses comme elles le sont. L'éditeur joue son jeu et l'impose en balançant des packs à des pseudo-blogs qui se contentent de copier/coller le blabla publicitaire qu'il leur a inséminé dans le bulbe.
Le ras-le-bol gronde, c'est là le plus important mais ça prendra encore quelques années pour retrouver des FPS nerveux, bourrins, et à la durée de vie honnête comme nous pouvions avoir il y a de cela une dizaine d'années, avant l'ère du grand Marketing r.o.i... Du moins, espérons-le.