Test | Hello Kitty ! Roller rescue : un block buster ?

08 nov. 2005

Hello Kitty, personnage issu de la société japonaise Sanrio, est une petite chatte blanche qui a la particularité de ne pas avoir de bouche. En France, on retrouve très souvent son effigie sur les sacs, porte-monnaies et robes des fillettes. Les produits Hello Kitty sont facilement identifiables par leurs gammes de couleurs acidulées à la prédominance "rose bonbon". C'est donc avec une véritable surprise que nous voyons Kitty débarquer dans les rayons de jeux Xbox fleurant bon le musc et la testostérone. Le jeu commence quand des méchants à l'apparence de legos répondant au doux nom de "Block batalion" débarquent sur la planète des gens joyeux pour faire... ce qu'il savent faire de mieux : les méchants. Ils passent leur temps à effrayer les pingouins et à enfermer les grand-mères dans de toutes petites cages en acier. Qu'est-ce qu'ils sont méchants ces méchants ! Heureusement, Kitty réussit à leur échapper. Pour les affronter et délivrer ses amis, elle enfile ses rollers et son noeud rose, comme Rambo ses rangers et son bandana. Elle s'arme de sa baguette magique aux allures de M60 décoré d'un petit coeur, prête à partir pour l'aventure.

Après la cinématique d'introduction, c'est dans la maison de Kitty que nous prenons pour la première fois le contrôle du petit chaton blanc. Dès les premiers pas, un son judicieusement synchronisé avec sa démarche rend le personnage littéralement "craquant". Nos babines de machos assoiffés de puissance se soulèvent en un petit sourire inhabituel, et du plus profond de notre être surgit, tel un cri de guerre, un... "Oh ! Qu'est-ce qu'elle est trop mignonne !!!". C'est ça la magie d'Hello Kitty. Des graphismes simples et des couleurs chatoyantes qui plaisent aux petits comme aux grands. Sous le charme, on se met à explorer l'intérieur de la maisonnette. On y découvre Anthony qui nous permet de sauvegarder ainsi que Georges qui permet de choisir les options de jeux. Si, au départ, la maison semble vide et les options bien pauvres, c'est parce qu'il va falloir sauver tous ses habitants. Une fois libérés, Mary proposera de revisionner les scènes cinématiques ou Mimi nous donnera ou nous vendra (quelle ingratitude !) des fiches d'identité sur tous les personnages du monde de Kitty. Ensuite, on aborde le placard qui sert de garde-robes et de planque d'armes. Nous y choisissons notre tenue de combat : tutu à fleur, costume de majorette, culotte léopard. On peut dénombrer une vingtaine de panoplies, qu'il faudra débloquer au fur et à mesure de l'aventure. Une fois paré, on choisi notre arsenal parmi les trois armes de destruction massive que sont la baguette-coeur, le marteau pouic-pouic et les maracas à répétition. Mais assez tardé, passons la porte et partons en mission.

Une carte globale affiche les lieux et objectifs à atteindre. Et nous voici dans le vif du sujet. Kitty a enfin enfilé ses rollers. Tout devient limpide, on est dans un jeu de plate-forme. Le contrôle est instinctif et le level-design clair. La mécanique centrale du jeu : écrabouiller, "marteau pouic-pouiquer", "maracassifier" tous les "blocks" (comprendre les ennemis légomorphiques) qui déambulent dans les niveaux. Nous disposons d'un bon nombre de mouvements afin de nous débarrasser de nos ennemis : enchaînement de coups, esquive, saut et double-saut, et enfin une jauge de coups spéciaux qui chargée au maximum libère une attaque dévastatrice. Ces mauvais garçons (from the block) enverront toutes sortes de projectiles sur notre chaton roulant, qui, pour remonter sa barre de vie, devra engloutir des monceaux de sucreries. C'est donc avec un esprit guerrier que nous allons traverser le niveau, sauter par dessus des murets, et détruire allègrement toutes caisses en bois jonchant le chemin. Chaque stage nous donne l'occasion de secourir un ou plusieurs amis mais surtout d'administrer son lot de combos à l'incontournable "Boss de fin". Le stage fini, on se retrouve à nouveau dans la maison de Kitty pour découvrir le personnage secouru et les bonus octroyés. Puis on enfile une nouvelle robe et on repart au combat.

La force de Kitty, c'est l'amitié. Avant chaque début de stage, un menu permet de choisir parmi ses compagnons secourus, lesquels nous seconderont dans notre chasse aux "blocks". Chacun ayant ses forces et faiblesses et pourvu de pouvoirs dévastateurs aux noms terrifiant de flan, banane, mégaphone ou encore biscuit. Leur présence apporte une petite touche humoristique bien agréable et, dans certains niveaux, leur aide sera indispensable. Des bonus cachés permettront de faire monter en expérience nos frères d'armes afin qu'ils puissent "flambiser" ou "bananiser" plus d'ennemis à la fois. Afin de palier aux problèmes exaspérant de l'I.A., les développeurs ont eu la bonne idée de téléporter le sidekick à nos cotés dès que celui-ci se retrouve bloqué dans le décor. Ainsi, ils n'offrent que des avantages sans jamais procurer de frustration.