Test | Caméra Café : un café léger
01 oct. 2005

Testé par sur
Caméra Café

Comme pas mal de concepts à succès, Caméra Café se retrouve à toutes les sauces : télé, ciné, bande-dessinée. Il ne manquait plus que le jeu vidéo et c'est chose faite. Indie Games, petite société Lyonnaise crée en 2004, se trouve désignée pour faire cette adaptation. Et c'est très agréable de retrouver tout l'univers de la série, avec son humour propre et ses personnages. Allez, on vous offre un café ?

Un café reste un café

Il fallait s'y attendre : le jeu est axé autour des 2 personnages principaux de la série, Jean Claude Convenant et Hervé Dumont, sur quatre missions (deux pour chacun). Les objectifs sont variés : se sortir de situations délicates, gérer les relations avec les collègues et effectuer les tâches quotidiennes en entreprise. Quotidienne car ici, les niveaux sont représentés du lundi au vendredi soir, sur une plage de 9h-19h. Si les objectifs sont bien remplis, des bonus vidéos sur la série et le film nous attendent. Sympa ! Bonne surprise, les personnages sont tous présents. Pour débuter, pas de didacticiel mais des infos qui apparaissent (de façon répétitive) pour nous guider. Chez Indie Games, on ne se foule pas au niveau des menus et pour cause : ils sont simples et clairs. En revanche, le fameux PDA en cours de jeu (il n'en n'a que l'appellation) s'avère un brin obscur et son ergonomie est discutable. L'impression générale est bonne, malgré une vidéo d'introduction sympathique mais mal compressée (ça devient chronique en ce moment chez les éditeurs). La partie démarre et nous donne une impression de jeu finalisé et très docile : du divertissement en perspective.

Certainement "La" Maison du Café

Pour lui, c'est sans sucre Hervé!

Visuellement, Caméra Café reste très correct et assez bien fait. Dans la lignée des jeux du même type, comme Les Sims 2, il s'en rapproche tant par le graphisme que par l'ergonomie ou le gameplay. Un regret tout de même : l'unique niveau et décor de jeu, que sont les couloirs de l'entreprise. Malgré tout, l'environnement est attrayant et agréable car tout est bien coloré et fluide, les personnages sont autonomes et bien modélisés. Par contre, des incohérences subsistent dans les actions et les mouvements. Les dialogues, quand à eux, sont doublés avec les véritables voix des acteurs et l'on retrouve toute la bande sonore de Caméra Café. Sans partir sur des effets graphiques délirants à couper le souffle, cela donne tout de même un avantage de fluidité et de portabilité sur beaucoup de configurations matérielles : pour un jeu sorti en 2005, la puissance requise est extrêmement légère – 1 Go, 200 Mo d'espace disque, Geforce2 -. Bref, un jeu à la portée du plus grand nombre. En revanche, choix bizarre de la part de Indie Games, il n'y a pas de clef CD pour l'installation, ni l'obligation d'avoir le ce dernier dans le lecteur ! Un très bon point pour les oreilles.

Tourner en rond, avec la cuillère

Ouf! tout est bouclé!

Les missions sont sympathiques et apportent leur lot de nouveautés : écouter les conversations, obtenir des infos, récupérer des objets, gérer des évènements, etc. Le PDA, simple menu qui regroupe les informations quotidiennes et les objectifs à atteindre, est assez complet. Afin de réussir certaines missions, il faut surveiller le degré d'amitié entre les personnages, pour obtenir des informations et des objets. Il est possible d'augmenter ce degré simplement en offrant du café (tant qu'il vous reste de la monnaie) ou en papotant de temps à autre. Un peu facile. Concernant les tâches quotidiennes simples, il faut réussir à cliquer sur le bon objet, parmi un nombre déjà impressionnant, afin de valider la tâche. Pour les interactions avec les personnages, il y a 2 options auxquelles viennent s'ajouter d'autres : papoter ou parler. En revanche, la complexité du vocabulaire ne va pas chercher très loin, les phrases sont extrêmement répétitives. Vous pourrez ainsi valider 10 fois la même phrase, la personne en face vous répondra 10 fois la même chose.

Parlons des niveaux : ils sont matérialisés sous forme de journée. Vous devrez gérer l'exécution de chaque objectif avec une notion de durée, sur la journée. Certains ont même des créneaux bien précis de validation, par exemple une réunion entre 11h00 et 12h00 qui dure 60 minutes : vous manquez le créneau et l'objectif n'est pas validé et le niveau à refaire. Dans certains cas, vous devrez aussi jouer des tours à vos collègues. Petit point : il est possible d'accélérer le temps en empruntant les cabinets pour 30 ou 60 minutes. Original et efficace, à vous de gérer les priorités entre 9h00 et 19h00 ! Par contre, si les objectifs ne sont pas remplis quotidiennement, il peut y avoir des avertissements et au bout de 4, votre partie n'est plus valide. Tout se gère sur le menu PDA accessible très rapidement. Un inventaire est aussi présent pour récupérer des objets afin de boucler certains objectifs annexes et il est même possible d'en mélanger certains pour faire des farces (café + somnifère, par exemple). Seule déception, une petite demi-heure suffit pour faire le tour des subtilités du jeu, ce qui promet de lasser très vite le joueur.
Les Plus
  • Qualité graphique honnête et peu de ressources nécessaires
  • L'univers de Caméra Café retranscrit en jeu
  • Le menu simple et clair
  • Pas de clef CD ni de jeu dans le lecteur
  • Les vidéos Bonus
Les Moins
  • Manque de variété et de rebondissements, interactivité basique
  • Un décor unique
  • Absence de didacticiel
  • Trop court
  • PDA qui ne ressemble pas à un PDA
Résultat

Résolument simple et tout public, il est là, sans autre prétention que de recréer l'univers de Caméra Café et de nous distraire. Sympa, coloré, fluide, il se joue bien, par son graphisme très honnête et son gameplay correcte. Mais à la longue, un manque de profondeur et de complexité se fait tout de même sentir. Cliquer, chercher, cliquer et cliquer, voilà ce que nous promet Caméra Café. A force de vouloir faire simple, ça devient répétitif avec un risque de lassitude. Second titre dévellopé par Indie Games, il a aussi le mérite de donner la sensation d'un jeu finalisé qui fait ce qu'on lui demande. Des notions qui se perdent au fil des sorties, avec des nouveaux titres, véritables usines à gaz, gourmands en toutes ressources avec des chargements interminables et des menus archis débordants d'informations, sans parler des bugs par ci, par là. Pour finir, Caméra Café, qui a tout de même quelques défauts de jeunesse, est un jeu facile et court, mais il remplit simplement sa mission, et nous fait passer de bons moments, autour d'un café.

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