Test | Animal Crossing : Happy Home Designer
03 nov. 2015

Le non-jeu par Nintendo

Testé par Rubicant sur
Animal Crossing : Happy Home Designer
  • Éditeur Nintendo
  • Développeur Nintendo
  • Sortie initiale 2 oct. 2015
  • Genre Rôle

Premier épisode dérivé de la série de Nintendo, Animal Crossing : Happy Home Designer se présente comme un jeu de décoration de maison d'intérieur. Reprenant l'univers coloré et joyeux d'une des séries à succès de l'éditeur nippon, cette mouture arrive dans un calendrier bien morne ou les grosses licences sont absentes pour ce dernier. Alors, Animal Crossing : Happy Home Designer vrai réussite ou simple machine à fric ?

L'histoire

En début de partie vous créez votre avatar. Vous choisissez le sexe, son apparence, son nom et vous voilà partis pour la ville de… euh…. Bon, elle n'a pas de nom et n'en obtient jamais. Mais vous arrivez dans cette magnifique ville constituée d'une seule rue, enfin plutôt d'une voie sans issue. Et si ce scénario vous fait penser à celui d'un film d'horreur ou d'un thriller fantastique, attendez de lire la suite. Dans cette ville vous ne trouvez qu'une agence immobilière ainsi que des bâtiments délabrés, propices au squat. Vous êtes un nouvel employé de cette agence, accueilli comme il se doit par votre patron et vos futurs collègues. Vous apprenez que le gérant, un certain Tom Nook, est peu présent, préférant jouer au golf toute la journée. Votre mission au sein de son entreprise : la décoration et l'ameublement de particulier venant s'installer dans ce paradis perdu. Vous êtes ici pour prouver votre valeur et devenir le meilleur dans le domaine afin de supplanter Valérie Damidot et autres Sophie Ferjani. La tâche vous comble tellement que vous acceptez de travailler sans la moindre rémunération.

Très vite arrive votre premier client, puis en suit d'autres. Ils ont tous quelques exigences mais adorent irrémédiablement votre travail, peu importe ce que vous leur proposez. Ils vous invitent tous à revenir les voir et à amener des amis lors de ces occasions. La solitude a l'air de les toucher particulièrement parce que même à 15 personnes dans ce qui ressemble fortement à un 20m², ils semblent toujours aux anges. Vous remarquez très vite le comportement étrange de vos clients, mais il va en être de même pour vos collègues ! À chaque mission le catalogue de l'agence augmente avec pas mal de nouveauté. C'est comme un pouvoir surnaturel, dès qu'un nouveau client arrive, l'ensemble de ce qu'il désire se matérialise dans le catalogue de l'entreprise de M. Nook. Mais ce n'est pas tout, après seulement quelques jours, une certaine Marie se présente à vous en tant qu'adjointe du maire pour vous proposer de vous occuper de projets d'urbanisation de la ville. Après de courte recherche, vous vous rendez compte qu'il n'y a aucune mairie dans cette ville fantôme, et jamais vous ne rencontrez ce fameux maire. Le premier projet est la rénovation d'une école. Une fois finie, vous constatez que Marie se comporte comme vos autres clients. Le plus troublant, c'est que c'est à vous qu'incombe la lourde tâche de choisir quelle infrastructure va voir le jour. Marie vous laisse le choix, un hôpital, un commerce, un restaurant, un hôtel ? Une dizaine de projets s'offrent à vous (et toujours aucune rémunération). Et encore une fois, même si vos choix sont incohérents tout le monde aime ce que vous faites.

Rapidement, une routine étrange s'installe. Vous devez vous occuper soit du développement de la ville soit de vos clients. Pour cela soit vous les démarchez par téléphone, soit en allant chercher le chaland dans la rue. Une fois dehors, les gens sont juste agglutinés devant l'agence errant en attendant que vous leur adressiez la parole. Une fois la conversation entamée, ils désirent tous quelque chose de votre part. De plus, votre patron vous propose de suivre des cours par correspondance pour vous améliorer. En revanche c'est à vous de payer ces cours, en usant d'une monnaie que vous gagnez en faisant de l'exercice physique ! C'est donc dans cette ambiance glauque, faussement joyeuse, que vous allez évoluer. Mais, nous savons tous que vous, lecteurs, vous n'y croyiez pas. Que ce paragraphe ressemble à une vaste blague de mauvais goût. Tout comme cet Animal Crossing : Happy Home Designer.
Le home staging comme raison de vivre

Le principe

Comme tous les films d'horreur, au début tout le monde à l'air charmant.

Vous l'avez compris il n'y a pas réellement d'histoire dans cet Animal Crossing : Happy Home Designer. Tout comme dans la série canonique. En revanche tout ce qui a été mentionné plus haut est vrai. L'agence, les clients et leur démarchage, les différents projets d'urbanisation etc. Mais affinons notre propos. Vos clients, les divers habitants possibles et têtes connues de Animal Crossing, vous donnent un thème pour décorer leur petit chez eux. Vous avez accès à un catalogue qui s'étoffe au fil du jeu et des contrats remplis. Assez rapidement vous débloquez plusieurs éléments, comme la possibilité d'agrandir les maisons ou de vous occuper des jardins de vos habitués. Ce qui permet de rallonger artificiellement la durée de vie du titre, puisqu'un client vous redemande régulièrement des modifications. Le système est le même pour les travaux sur les infrastructures de la ville. Dans les faits, vous êtes directement à l'endroit souhaité. L'écran du haut de la console affiche la pièce concernée (ou le jardin), celui du bas le plan des lieux avec un accès direct au catalogue. Le gameplay est très bien pensé, avec divers onglets et raccourcis, la sélection se fait instinctivement. Un moteur de recherche a été incorporé pour retrouver facilement certains objets quand leur nombre devient important. De même vous allez obtenir le droit de modifier directement une bonne quantité des articles du catalogue pour les personnaliser ou les rendre encore plus au goût de vos clients.

Vous n'avez plus qu'à utiliser le stylet pour placer les divers articles via un simple cliquer/déplacer. Vous pouvez les tourner, les dupliquer ou les jeter très facilement. Dès lors que votre catalogue est bien garni, il est possible de se prendre rapidement au jeu et de passer des dizaines de minutes (voir des heures) sur un seul projet. Malheureusement, Animal Crossing : Happy Home Designer a un défaut et il est de taille, rédhibitoire même. Il est totalement dépourvu de challenge. Car peu importe ce que vous réalisez, la personne à l'origine du projet est automatiquement satisfaite. Prenons un exemple précis : nous avons croisé le petit Jérémie, une grenouille du sexe masculin, qui rêvait de voir la vie en bleu. Comme plusieurs de vos clients, ce dernier vous informe qu'il souhaite conserver des meubles : une commode, une table et une chaise, l'ensemble est bleu, bien évidemment. Pour tester, nous avons créé une maison avec une déco totalement rouge en jetant lesdits meubles. Sans eux, il est impossible de valider votre travail. En ne rajoutant que ces trois meubles sur notre déco toute rouge, Jérémie fut au comble du bonheur. Après avoir sauvagement éteint la console (pour éviter la sauvegarde automatique), nous recommençâmes la même mission. Cette fois, nous avons laissé la maison en état, sol et murs bruts avec seulement les trois articles indispensables mais disposés de manière illogique : la commode avec les tiroirs face au mur, chaise et table très éloignée, pour le même résultat.
Un gameplay aux petits oignons pour un jeu sans challenge

La déception

Avant de commencer un projet, vous devez choisir le terrain adéquat.

Ce manque de challenge est navrant au possible sachant que les développeurs de Nintendo avaient la possibilité d'incorporer facilement un niveau de satisfaction qui pouvait monter crescendo avec l'augmentation du catalogue et les diverses modifications demandées par un même client. Les joueurs se retrouvent donc avec un titre répétitif au possible, faisant s'enchaîner des missions qui dans le fond se ressemblent toutes et sans que le gameplay n'évolue d'un poil. Les deux seules choses qui peuvent retenir, ou faire revenir, les joueurs sont l'envie de découvrir le catalogue dans son exhaustivité et les possibilités de customisation de votre avatar se débloquent au fur et à mesure au fur et à mesure (changer de coiffure ou son accoutrement, ce qui n'apporte rien au final). Une lassitude éprouvante ne tarde vraiment pas à pointer le bout de son nez et ce 3 ou 4 heures après la première partie lancée. Pourtant les idées ne sont pas mauvaises, mais nous avons quand même la triste impression de nous retrouver devant des éléments de gameplay (demandés par les fans depuis de nombreuses années pour les épisodes phares de la série) compilés dans ce spin-off sans saveur dont la seule finalité est de faire du pognon durant cette période propice des fêtes de fin d'année.

Et ce n'est pas le système des cartes Amiibo qui va nous faire mentir tant il est anecdotique. Pour ceux du fond qui ne suivent pas, un petit rappel s'impose. Pour cet Animal Crossing : Happy Home Designer, Nintendo a décidé de créer des cartes Amiibo, qui fonctionnent comme les figurines. Elles sont à l'effigie des personnages emblématique de la série et contiennent un capteur NFC. Concrètement dans le jeu elle vous permet, de rameuter du monde quand vous rendez visite à un ancien client, d'en démarcher des nouveaux par téléphone (la carte servant alors d'annuaire) et garde en mémoire le mobilier utilisé, permettant d'agrandir le catalogue des copains à qui vous allez prêter ou échanger vos cartes. Rien de bien folichon, mais leur potentielle ne se trouve pas là. Pour Nintendo c'est surtout le moyen d'atteindre directement le cœur et accessoirement le portefeuille des fans de Animal Crossing. En France il est, pour l'instant, prévu de sortir 100 cartes. Au Japon c'est déjà 400 cartes qui ont été conçues. D'ailleurs, un dernier petit coup de gueule au passage : nos amis japonais peuvent acheter 1 paquet de 6 cartes aléatoires pour environ 3€ alors qu'aux États-Unis et en Europe ce sont des paquets de 3 cartes vendus aux alentours de 5€. Alors certes le taux de change n'est pas le même, mais c'est bien dommage que l'inflation ne concerne que les prix et pas le contenu.
Les cartes Amiibo-coup d'argent en poche

Pour qui ?

La rénovation de l'école arrive rapidement. Vous êtes plutôt tableau noir ou paperboard ?

Difficile de conseiller cet Animal Crossing : Happy Home Designer aux aficionados de la série tant ce dernier s'en éloigne. Nous sommes bien loin de la simulation de vie mignonne et ultra-capitaliste. Ici il n'y a pas de village à découvrir, de voisin à qui parler ou d'événements spéciaux. Mis à part visiter l'unique rue de la ville vous n'avez rien d'autre à faire que de décorer et d'aménager le mobilier de vos clients. Le tout sans aucun challenge. Même dans les épisodes classiques de la série Animal Crossing il est facile d'en trouver plus, au regard des différentes activités. Et si c'est le côté décoration qui vous attire, autant s'orienter sur un titre comme Les Sims 2 ou 3 avec leurs diverses extensions et kits (dont certains sponsorisés par de vraies enseignes d'ameublement). Un catalogue fourni, avec des objets trouvables dans le commerce, beaucoup plus de possibilités en termes de création d'espace et de modification de celui-ci, Animal Crossing : Happy Home Designer semble surpassé. Seuls les fous furieux de l'univers de Animal Crossing, ceux qui le trouvent trop choupie et qui adorent ses petits animaux mignons tout pleins avec leurs objets et meubles parfois atypiques peuvent être intéressés. Pour les autres, qui attendaient de voir arriver ces éléments de gameplay dans un nouvel épisode, l'espoir est de mise pour un probable futur opus sur la Wii U.
Fuyez, pauvre fou !

L'anecdote

Happy Home Designer est le jeu où tout le monde est toujours content. Flippant.

Quand on se retourne sur cette série qu'est Animal Crossing, nous ne pouvons que constater son évolution. Le premier épisode sur Nintendo 64 avait alors d'autres ambitions que le dernier sorti à savoir Animal Crossing : New Leaf. Pour rappel la série se présente comme un jeu sans enjeux, sans réel but. Un simulateur de vie qui se déroule en temps réel. Vous incarnez un humain qui arrive dans un village dont les habitants sont des animaux anthropomorphes et tout ce beau monde vis en vase clos (dans les premiers épisodes) dans une forêt. La transformation de cette série est assez impressionnante. Les développeurs qui avaient pour postulat de créer un jeu qui serait une échappatoire zen, ont cédé aux réclamations des joueurs. Au fil des épisodes il y a plus d'activités, de possibilités de personnalisation et une urbanisation à outrance se finalisant par le saint Graal : pouvoir devenir maire du village. Il est loin le temps où il fallait envoyer les fossiles à un expert et attendre par retour de courrier son analyse avant de décider ou non d'une donation au musée. Maintenant le joueur à quasi-accès à tout et à tout moment. La jolie petite forêt, ramenant à la nature et propice à la détente a été sacrifiée sur l'autel du pouvoir (du joueur) et du duo matérialisme/capitalisme présents dès le premier opus (mais largement amplifier au fil des titres). Il suffit de comparer les différentes conditions requises pour obtenir un « village parfait » dans les différents jeux composant la série.

En japonais le titre se nomme Doubutsu no Mori, que l'on peut traduire par « La forêt des animaux ». Il est ironique que dans Animal Crossing : New Leaf, pour obtenir le fameux titre honorifique, il faille déboiser pour installer divers monuments (mini-tour de Tokyo, panneau publicitaire, café branché etc.), lampadaires, bancs publics ou même un camping. Le joueur est entraîné dans une course folle afin d'améliorer ses propres conditions de vie : agrandir sa maison pour entreposer plus d'objets et modifier sa ville pour plus d'activités. Il suffit d'ailleurs d'aller visiter les villages des joueurs les mieux notés en ligne pour voir à quel point ils ne ressemblent en rien à une forêt, et de voir comment, le plus souvent, la végétation est urbanisée comme l'homme a l'habitude de le faire depuis des siècles. Tout ça se traduisant par une course au pognon car le tout n'est évidemment pas gratuit. Nous parlons quand même d'une série qui, dès le début, a instauré un système boursier avec la cotation du navet. Une évolution qui suit, finalement, l'évolution de l'homme et de notre société. Les développeurs se rapprochent bien d'une simulation de notre vie, mais nous sommes loin d'un titre invitant à la détente (et qui conchie un chouïa l'écologie en passant).

C'est d'ailleurs étonnant de voir à quel point Animal Crossing : Happy Home Designer s'éloigne de ces mécaniques. Le joueur n'a plus aucune liberté (mis à part zoner chez ses anciens clients ou dans la rue de la ville) et personne ne vous parle jamais d'argent, exception faite des cours s'achetant avec les pièces de jeu. Alors même que votre avatar a enfin un vrai travail ! En y réfléchissant Animal Crossing : Happy Home Designer est nettement plus relaxant et permet de réaliser des créations plus poussées que dans les épisodes classiques… Du coup, j'ai un doute affreux, je ne serais pas passé à côté d'un truc là ?
Une évolution, une déforestation, une course au pognon

La réflexion

Pouvoir organiser les jardins, une fonctionnalité demandée depuis longtemps par les fans.

Prenons du recul et jetons un autre regard sur cet Animal Crossing : Happy Home Designer. Pour se faire, votre humble serviteur à utiliser cette phrase au sens propre comme au figuré. Et quoi de mieux que mon entourage, éclectique qui plus est, pour confirmer mes pensées. Les retours ont été plus qu'intéressants et nombreux sont ceux qui abondent dans le fait que ce titre a de véritables vertus. Comme il a déjà été mentionné plus haut dans ce test, les joueurs peuvent très rapidement se prendre au jeu, qu'il soit fan de décoration ou non. Et surtout il a un côté apaisant qui n'est pas sans rappeler les mandalas. Pour les ignares, ce sont des coloriages réputés pour être déstressant. En réalité, ces coloriages se basent sur un système assez simple. La personne qui le réalise se concentre sur le dessin, se projette l'image avec les couleurs qu'il veut apporter et bien sûr s'applique à cette tâche. Dans la majeure partie des cas sa concentration est focalisée sur l'œuvre et l'empêche de penser à autre chose, d'où le côté « déstressant ». C'est le même processus pour Animal Crossing : Happy Home Designer. Le joueur se concentre sur ce qu'il veut réaliser, avec son idée en tête. J'ai moi-même renouvelé l'expérience et je dois admettre qu'une fois lancé dans un projet, en laissant vaguer ma créativité, le temps passe sans s'en rendre compte.

La créativité, justement est un autre point important. Comme des psychologues peuvent analyser des dessins ou des écrits de patients, cet Animal Crossing : Happy Home Designer nous permet d'en apprendre plus sur nous ou sur les autres. En observant nos travaux avec une amie, nous nous sommes amusés à comparer nos différentes visions, à les commenter et les expliquer. Ainsi quand je revois l'école que j'ai réalisée, je me rends compte à quel point j'ai essayé de refaire exactement les salles de cours que j'avais dans mon lycée. En y repensant j'étais même frustré de ne pas avoir dans le catalogue, une petite estrade afin de reproduire à l'identique les abords du tableau de classe et du bureau du prof. À l'inverse, c'est étonnant de voir comment mon amie avait créé la salle de cours de ses rêves, qu'elle n'a jamais connu. Avec le professeur au milieu de la pièce et des coussins disposés tout autour de lui pour que les élèves puissent l'écouter. Ce manque de challenge, le fait de ne pas pouvoir échouer est peut-être là pour permettre à chacun de créer ce qu'il souhaite sans aucunes contraintes. Le titre à ce petit côté : montre-moi ce que tu décores et je te dirais qui tu es. Le plaisir de faire et refaire les choses selon nos goûts ou nos envies est bien là et je dois l'admettre il est parfois jouissif. Une salle d'attente d'hôpital avec des flippers et des bonnes d'arcade, une salle de réunion avec boule à facettes et platines pour un DJ, tout est possible et la seule limite reste votre imagination.
Tom Nook mécène de l'art décoratif.

C’est bien gentil mais du coup, pour qui ?

À l'agence vous avez une cabine pour vous changer. Mais vous arrivez déjà en tenue. Voilà.

Tout dépend de vous, du profil du joueur, de ce que vous attendez de cet Animal Crossing : Happy Home Designer. Ce qui a été écris deux paragraphes au-dessus et toujours valable pour peu que la décoration vous sorte par les trous de nez et que le coté créatif ne vous intéresse absolument pas. Mais au final ce titre retrouve au moins une partie de ce à quoi la série aspirait. Pour peu que vous vous laissiez happer, il offre un moment de relaxation qui est le bienvenu. De plus, il a un réel aspect créatif, d'ailleurs après des années de réactions dubitatives devant les émissions de déco, je dois admettre que c'est un véritable processus de création et d'inspiration. Les fans qui trouve l'univers de Animal Crossing trop choupie avec ses petits animaux et la farandole d'article qui les accompagnent vont surement craquer afin de créer le meilleur environnement possible pour leur personnages favoris. C'est, comme souvent dans la série, un titre qui se joue sur de courtes sessions mais qui apporte irrémédiablement au joueur conscient du contenu ce qu'il vient y chercher.
Les artistes du marouflage
Les Plus
  • Un jeu qui laisse place à votre imaginaire
  • Un gameplay d'une rare efficacité
  • L'univers de la série Animal Crossing, frais, mignon et coloré
  • Le home staging baby !
Les Moins
  • Aucun challenge, aucune difficulté de quelque sorte
  • La répétitivité sur le long terme
  • L'univers ou tout le monde aime les autres et ce qu'ils font c'est barbant à la longue
  • Le home staging baby…
Résultat

La création d'un environnement extérieur avec maison ainsi que son ameublement complet dans la série Animal Crossing est une chose attendue et demandée de longue date par les fans. Et avec le catalogue d'objets créés depuis le premier épisode il y a de quoi faire rêver nombre d'entre eux. Mais les développeurs de Nintendo n'ont apporté que ce concept amputant Animal Crossing : Happy Home Designer du reste du gameplay des autres opus de la saga. En prenant cette vérité en compte il existe différentes manières d'aborder ce titre. Vous pouvez y voir un jeu réalisé facilement et à moindres frais, la plupart des éléments graphiques, sonores et une partie du gameplay existant déjà dans Animal Crossing : New Leaf. En ne voyant qu'un moyen d'augmenter les bénéfices financiers de la firme lors de cette fin d'année. Mais vous pouvez aussi discerner un jeu créatif, laissant cours à votre imagination, dans l'univers si particulier de Animal Crossing. Un titre qui retrouve son aspect relaxant et qui, au final, ne trahit jamais ses origines. L'idée même de servir au joueur un tel processus dans un domaine comme la décoration, avec les outils mis à disposition force le respect. Le gameplay est aux petits oignons et montre encore le savoir-faire de la firme japonaise. À la question de savoir si c'est un coup purement mercantile ou un coup de maître, nous avons envie de répondre : les deux mon capitaine ! Avec Nintendo rien ne serait moins étonnant.

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