Test | Harold
20 avr. 2015

Cours Harold, cours !

Testé par sur
Harold

Qui est donc ce fameux Harold ? Clairement pas Usain Bolt en tout cas. C'est pourtant lui que vous aiderez dans ce Run Die and Retry, premier jeu du studio Moonspider basé à Miami et composé d'artistes issus de prestigieux studios tels que Dreamworks, Pixar ou encore Ghibli.

L'histoire

Ce n'est pas le faible mais non moins ambitieux (et courageux), Harold que vous incarnez ici mais son ange gardien Gaby. Celui-ci va devoir forcer la chance d'Harold pour le faire gagner dans une course effrénée. Celle-ci lui permettra d'obtenir sa bourse de fin d'étude de gardien. Y aurait-il un parallèle entre cette course et la compétition chez les étudiants ? Pas sûr, nous extrapolons.

Des le début, la direction artistique affiche clairement ses inspirations cartoon à l'instar des films Disney des années 60-70 comme Merlin l'Enchanteur ou encore le jeu Dragon's Lair. Mais les cinématiques et les passages avec les anges gardiens sont différents et arborent un style manga (Chibi/Sd pour les connaisseurs). Le rythme de ces passages font également penser au shonen La loi d'Ueki (Ueki no Housoku). Le visuel est donc réussi et permet de bien distinguer les phases de l'humain et de l'ange gardien, dans ce jeu mis en musique par Olivier Derivière (Alone in the Dark, Remember Me, Assassin's creed IV, etc.).
Farfelu mais cohérent

Le principe

Un passage qui peu être passé de quatre façons.

Vous devez ici déplacer des plateformes, enclencher des mécanismes ou encore balancer un éclair aux fesses d'Harold histoire de le presser un peu. Vous pouvez aussi gêner ses adversaires de différentes manières, ce qui aide votre coureur à gagner des places. Le jeu se divise en 12 niveaux. Ils ont chacun un mode training et un mode compétition. Ce dernier se débloque en atteignant le podium. Dans le mode entraînement, vous apprenez à vous familiariser avec les épreuves pas à pas. Mais ce mode ajoute aussi un petit défi à la portée de tous : attraper trois étoiles sur le parcours.

Une fois les épreuves du training réussies, vous débloquez la course où vous retrouvez les même épreuves qui s'enchaînent ici à un rythme soutenu. Vous avez le choix entre plusieurs routes. Sur votre chemin, il y a également des passages secrets accompagnés de cinématiques (elles tombent à pic pour reposer vos doigts). Vous pouvez aussi piéger vos concurrents afin de récupérer du "puff" qui sert à la fois de vie et de boost. La touche select – oui, nous parlons bien de cette excroissance de la manette – sert ici au retry. Principe que l'on retrouve dans certains Shoot Them Up et Die'n'Retry et que nous aimerions voir plus souvent.

Dans le mode compétition des étoiles sont placées intelligemment et permettent d'augmenter la difficulté et le rythme. La musique y est d'ailleurs plus électronique, plus rapide. Dans le mode classique la bande son cherche à vous apaiser tout au long de la course avec des voix gospel et des mélodies acoustiques qui font penser au poétique Papo et Yo ou au Roi Lion. De plus, les mélodies s'adaptent et s'accélèrent en fonction de votre réussite et vous aide à garder le rythme.
Rythme et précision : rate et recommence

Pour qui ?

Sur certains niveaux vous pourrez passer au tableau suivant avec la touche B.

Ce jeu est fait pour les sportifs de la manette ou les téméraires. Du premier au dernier niveau, la difficulté est palliative ce qui vous permet de vous habituer au test psycho moteur que vous font passer les développeurs. Dommage que les environnements soient trop répétitifs (jungle, désert, neige, plage s'enchaînent trois fois), cela donne l'impression d'une faible durée de vie. Plus d'univers différents auraient évité cet effet de lassitude. De plus, pour un jeu orienté run/time attack/scoring, avis aux amateurs de speedrunning, l'interface n'est vraiment pas pratique car vous ne pouvez voir votre classement online qu'une fois une course terminée. Apparemment les développeurs en sont conscients et se rattrapent en mettant les temps dans Steam (dans les classements, à côté des succès ).
Les patients, les téméraires

L'anecdote

Les portes du paradis vous accueillent en enfer.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas senti cette sensation au doigt comme si je me l'étais foulé en faisant un basket. Non sérieusement, c'est physique le jeu vidéo les gars !
Mal aux doigts
Les Plus
  • Une direction artistique très sympathique
  • Une bande originale bien travaillée et bien utilisée
  • Un gameplay sans fautes
Les Moins
  • Pas assez d'univers différents
  • Un peu court
  • L' interface
Résultat

Des gags à la Tex Avery qui collent bien à l'univers, une direction artistique accrocheuse et plaisante, Harold ne vous laisse pas de marbre. Le gameplay, lui, ne laisse pas de place à l' erreur mais vous donne une certaine liberté ce qui est appréciable par rapport au genre. Il reste encore quelques améliorations à apporter, mais pour un premier jeu, bravo c'est beau et il y a peu de défauts. Ceci dit, ne vous fiez pas à l'apparence cartoonesque : ici, c'est hardcore jusqu'à la mort.

Partagez ce test
Tribune libre