Test | Borderlands 2
15 oct. 2012

Le même en mieux

Testé par Nephandi sur
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Borderlands 2

Après un développement cauchemardesque, Gearbox accoucha en 2009 d'un drôle de mélange entre FPS et Hack & Slash : Borderlands. Plébiscité par la presse et les joueurs, le titre appelait à une suite après une tripoté de (bons) DLC. C'est maintenant chose faite avec une campagne marketing de tous les diables. Toutefois, pas d'inquiétude, l'attente en valait la peine.

Les aventuriers de l'arche perdue

L'intrigue de Borderlands 2 débute quelques temps après la fin du premier épisode. Comme le rappelle assez bien l'introduction, l'arche tant recherchée par les quatre protagonistes s'avéra être une belle déception se limitant à un gros monstre tentaculaire. Pourtant, la mort de la grosse bestiole provoqua l'apparition d'un nouveau métal aux propriétés très mystérieuses à travers Pandore : l'éridium. Très vite, un drôle de type nommé "Le beau Jack" ("Handsome Jack" pour les anglophones) met la main sur les plus gros gisements à l'aide de la corporation Hypérion. L'ego de ce sombre individu n'ayant pas de limite, il décide de construire un gigantesque satellite en forme de H afin de contrôler la planète des cieux. C'est au milieu de cette terrible chape de plomb pour Pandora qu'arrive nos quatre nouveaux héros, les anciens ayant mystérieusement disparus. En effet, la rumeur court qu'une nouvelle arche, encore plus grosse, serait présente quelque part sur la colonie. Histoire de se débarrasser de la concurrence, le beau Jack décide de traquer tous les chasseurs d'arche et de les tuer. Après avoir échappé à une tentative d'assassinat, vous êtes sauvé du froid polaire par Claptrap, le robot relou, qui vous invite à l'escorter dans la dernière cité résistant à Hypérion : Sanctuaire. C'est à vous que reviendra l'honneur de libérer Pandora, ouvrir l'arche et si possible vous gaver de loot au passage.

L'amour vache

Les boss ont toujours le droit à leur petite présentation débile.

Borderlands 2 se joue exactement pareil que son prédécesseur. Rappelons le principe de Borderlands : il s'agit en apparence d'un jeu de tir à la première personne régit par des composantes de MMORPG. Chaque ennemi tué vous rapporte de l'expérience, monter de niveau vous ouvre de nouveaux bonus, etc. Par conséquent, ce n'est pas votre habileté qui justifie votre survie mais votre niveau, le développement de votre arbre de talents et les armes récupérées. Cette absence de différence (d'audace, dirons les plus fourbes) permet à Gearbox de raffiner un concept déjà très bien maîtrisé. Le cycle infernal est toujours aussi efficace : tuer ennemi, récupérer loot, tuer ennemi plus fort, récupérer loot, répéter ad nauseam. Les quatre nouveaux personnages ont toutefois fait l'objet d'un sérieux ré-équilibrage même si leur capacité est proche des anciens : Axton, le soldat peut invoquer une tourelle conférant dégâts massifs et bouclier de protection, Maya "la sirène" neutralise un soldat dans une bulle de phase, Zero le ninja peut devenir invisible et excelle en arme blanche et Salvadeur le défourailleur peut porter deux flingues en même temps. Certains capacités attribuées à un personnage sont passées à un autre et au final les panels de talents deviennent plus fins et plus intéressants à gérer. Vous en aurez d'ailleurs bien besoin puisque la difficulté a été revue à la hausse, ce qui est une bonne chose vu que Pandora ne posait que peu de problèmes aux premiers chasseurs d'arche.

XXL

Un gros effort a été fait pour varier les lieux explorés.

Plus qu'un recadrage, c'est une véritable expansion qu'opère Borderlands 2. Fini le désert aride à la Mad Max à perte de vue, les paysages sont dorénavant multiples vous entraînant à travers les steppes gelées ou en bordure d'océan. Ajoutez à cela un cycle jour/nuit, une météo taquine et des phénomènes naturels chaotiques (des geysers par exemple) et vous aurez un environnement beaucoup moins répétitifs. Dommage que conduire les véhicules soient toujours aussi poussif. Rien n'a été fait pour les améliorer. Gros point noir du premier volet, la personnalisation fait enfin son entrée avec de très nombreux costumes et visages accessibles au cours de la partie. Le système de défis/succès débloque maintenant des points de brutasse : des tous petits bonus (rechargement plus rapide, dégâts plus importants) qui s'appliquent à tous les personnages que vous créez. 0,7% de bonus peut sembler très faible mais vous validez des défis sans arrêt et sur le long terme, ça peut faire très mal. L'humour déjà bien présent dans le premier, atteint ici des sommets de connerie. C'est drôle, stupide et décalé. Votre perso lâche des vannes non-stop et les quêtes sont plus loufoques les unes que les autres. Dans un jeu où la répétition peut très vite pointer le bout de son nez, c'est une véritable bulle d'air. Niveau technique, la pâte cartoon a encore de beaux restes affichant des décors gigantesques sans faire souffrir les petites configs. Histoire de faire plaisir à la communauté PC, plus besoin de passer par Gamespy pour jouer avec ses potes (joie !) et il est maintenant possible de configurer en profondeur les options graphiques (allégresse !).
Les Plus
  • Le mélange FPS/Hack & Slash toujours détonnnant
  • Les classes finement remaniées
  • La stupidité assumée
  • Des environnements beaucoup plus variés
  • La personnalisation importante des personnages
  • Un portage PC aux petits oignons
Les Moins
  • La conduite toujours ignoble
  • Finalement, aucun changement en profondeur
Résultat

Borderlands 2 reprend tous les bons aspects du premier épisode en les perfectionnant pour votre plus grand bonheur. L'expérience est plus longue, plus personnalisable et plus intéressante. Si vous cherchez un jeu pour vous éclater entre potes, ne cherchez pas plus loin, le titre de Gearbox est ce qu'il vous faut.

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