Test | Sim City 4
17 avr. 2003

Testé par sur
SimCity 4

Alors que les jeux de gestion se déclinent dans de multiples versions allant de la gestion de plage à celle d'un parc d'attraction et que Les Sims se vendent comme des petits pains, il aurait été malvenu d'oublier l'un des plus célèbre représentant de ce genre de jeu. Voici donc revenu Sim City, quatrième du nom.

Qui veut être maire ?

Le principe de Sim City n'a pas changé d'un pouce. Le joueur se trouve ainsi toujours devant un terrain pratiquement vierge, parfois recouvert de forêt et, si l'envie vous dit, peuplé d'animaux. A vous de construire la ville de vos rêves, en déterminant minutieusement chacune des zones qui vont constituer votre petit chez vous. Cette gestion, qui peut sembler simpliste, se compliquera bien vite dés qu'il vous faudra équilibrer un budget en fonction des nombreuses dépenses qui se présenteront à vous, mais aussi en fonction de vos administrés, qui n'hésiteront pas une seconde à vous faire part de leur mécontentement, en manifestant si l'eau de votre ville est trop polluée par exemple. A contrario, bichonnez-les et ils vous proposeront de vous installer définitivement dans la ville, entre autres récompenses.

Au commencement était la région

Voilà le premier écran du jeu, à vous de remplir les cases vides

Premier changement visible par rapport aux précédents Sim City, le jeu ne se joue plus à l'échelle de la ville mais bien à l'échelle de la région. Ces régions, au nombre de cinq dans le jeu de base, sont divisées en multiples zones de tailles diverses, chacune de ces zones pouvant accueillir une ville. Très vite, on s'aperçoit qu'il est fort pratique de séparer les zones industrielles et les zones résidentielles en les construisant dans des villes voisines et en établissant des relations entre elles. Car il est toujours possible de passer des accords commerciaux avec vos voisins, concernant la fourniture d'eau ou d'électricité, mais aussi de lier physiquement vos villes par le biais d'une route, d'une autoroute ou d'une voie ferrée. Ces zones ne se contentent pas d'être liées physiquement, elles évoluent en parallèle. Bien que le temps soit bloqué pour les autres zones lorsque vous développez une ville, Maxis a créé un système qui simule le futur développement des régions. Ainsi, votre cité industrielle fournira plus d'emplois qu'elle n'en a réellement de disponibles à la cité résidentielle à laquelle elle est reliée. Si le système fonctionne assez bien, on s'aperçoit pourtant qu'il reste nécessaire de jongler entre les deux zones pour les développer en parallèle.

Petite patate de mille habitants

Avec l'augmentation de la taille de votre ville arrive souvent des problèmes qu'il faut résoudre au plus vite. Et c'est là qu'on remercie Maxis pour les modifications apportées à l'interface du jeu. Celle-ci s'avère beaucoup plus conviviale que précédemment, avec ses menus clairs, ce qui rend la prise en main rapide et intuitive. La construction des zones s'est elle aussi vue améliorée, par l'apparition d'une construction automatique des rues dans vos quartiers (désactivable pour les puristes) ou bien par la possibilité de faire pivoter les bâtiments que l'on construit. Le zoom, présent en plusieurs niveaux, démontre que la puissance est nécessaire pour faire fonctionner le jeu dans des conditions optimales, tant le scrolling fait ramer la machine dès que la ville devient importante. Graphiquement pourtant, le jeu conserve la 3D isométrique des précédentes versions, seul le monde semble être géré comme un élément 3D, ce qui permet enfin de construire sur une surface vallonnée, le moteur du jeu ajustant automatiquement le niveau.

De l’art de lire les cartes

Oui, la polution est un léger problème à résoudre

Le nombre de paramètres à gérer pour une ville est tel qu'il pourrait décourager le novice si le jeu ne comportait pas de nombreuses aides au développement urbain. On retrouve donc le célèbre indicateur RCI indiquant la demande en fonction des types de zones que vous pouvez construire. Autre aide un peu plus originale, le joueur aura la possibilité d'importer ses Sims dans le jeu, donnant ainsi une source d'information plus personnelle. Petit bémol toutefois, alors que votre Sims est censé vous renseigner sur le quartier dans lequel vous l'installez, il s'empressera de déménager…
Si l'interface s'est globalement améliorée, les différents graphiques destinés à aider le joueur ne sont pas en reste. En plus de s'afficher sur une mini carte, les différentes données contenues dans ces graphiques sont maintenant représentées sur la ville elle-même. Il est ainsi beaucoup plus simple de s'apercevoir qu'une route est saturée ou de voir quels bâtiments représentent un grand risque d'incendie dans un quartier. Les nouveaux joueurs applaudiront également la représentation de la zone d'influence des bâtiments municipaux, même si on regrettera que le réglage de celle-ci se fasse trop souvent à la truelle, en déplaçant un curseur sans beaucoup de précision. Autre bémol, les messages de vos administrés comme ceux de vos conseillés restent visible même une fois lu, il faut donc les supprimer manuellement.

L’histoire sans fin

Hum, vous croyez que ça attire les touristes ?

Les jeux de gestion de la famille des SimCity font partie de ces jeux où il n'y a pas vraiment de fin. Mais là où les précédents volets vous proposaient des scénarios pour dynamiser un peu le jeu, SimCity 4 ne vous propose pas le moindre défi, libre à vous de vous imposer vos propres contraintes comme une ville exclusivement agricole. N'espérez pas non plus voir d'autres maires gérés par l'ordinateur apparaître dans votre région, vous êtes vraiment seul à bord. Alors, le joueur blasé se tournera vers le mode divin, véritable outil spécialisé dans les catastrophes en tout genre. A vous les tremblements de terre, les volcans transformant votre belle cité en copie de Pompei, ou autres tornades. Toutefois le mode divin n'est pas qu'un outil pour les plus masochistes des joueurs, il offre également la possibilité de transformer le terrain comme bon vous semble, et ainsi de créer de nouvelles zones. Un bémol cependant, l'utilisation de ces outils détruit parfois les liaisons avec vos voisins s'il est nécessaire de niveler le terrain.
Les Plus
  • On joue enfin une région complète
  • Les graphismes, toujours aussi réussis
  • L'interface, bien mieux pensée que dans les épisodes précédents
Les Moins
  • Le moteur graphique du jeu, qui demande beaucoup de puissance et qui présente encore quelques bugs
  • L'agriculture, toujours aussi inutilisable
  • Mais où est Godzilla ?
Résultat

Terminons si vous le voulez bien avec le point qui fâche : SimCity 4 est gourmand. Tant que votre cité reste de taille moyenne et ne ressemble pas à Manhattan, le jeu se contentera d'un petit gigahertz pour fonctionner correctement. Au-delà, le moindre scrolling ou utilisation du zoom vous prendra quelques secondes pour réafficher la carte. Pire, le jeu se permets des incompatibilités avec les cartes ATI et avec l'antialiasing des Geforce. Globalement donc, le jeu demande une très bonne machine bien fournie en ram pour jouer dans des conditions idéales. Mais si vous possédez la configuration demandée, ce nouvel épisode de la série a parfaitement réussi à renouveler l'intérêt, tant pour les habitués que pour les nouveaux venus. Les petites modifications de gameplay et les nombreuses petites subtilités cachées dans le jeu devraient à nouveau happer le joueur et lui faire connaître le syndrome du « encore une heure puis j'arrête ».

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