Test | Outland ou l'onirisme à l'état pur
30 avr. 2011

Testé par sur
Outland

Le marché dématérialisé sur consoles ne s'est jamais aussi bien porté que ces dernières années. Pépites indépendantes, revival HD de vieilles licences, le Xbox Live Arcade et le PlayStation Network ont chacun leurs titres indispensables. Après Super Stardust HD et Dead Nation sur le PSN, Housemarque revient au devant de la scène avec un titre multi-supports : Outland. Un jeu qui emprunte aux meilleures pépites plates-formes/action de l'ère 16 bits. Pot-pourri sans âme ou véritable hommage aux maîtres d'antan ?

Flashback

Outland dessert sa narration via quelques écrans fixes. Dans un monde ancien, votre héros est en proie à des rêves étranges. Autant le dire d'emblée, le maigre fil conducteur du scénario n'est que prétexte à parcourir la carte. Il y a bien des allusions à la culture des Mayas ici ou là, mais l'ensemble demeure un peu trop confus pour vous vous y attachiez réellement. Seul compte le gameplay qui, lui, ne déçoit pas du tout malgré sa foultitude de repompes.

Ce jeu est un "Treasure"

Pas besoin de 3D pour voir la vie en bleu et rouge.

Nul doute que les Finlandais de Housemarque connaissent leurs classiques. Pour preuve les influences principales de leur dernier bébé : Prince of Persia et son côté plate-former bien calibré ainsi que Flashback et Another World pour l'ambiance mystique qui règne tout au long de l'aventure. Le rendu graphique, à mi chemin entre un jeu flash et du cell-shading, est du plus bel acabit. Effets de lumière et d'ombre splendides, sens du détail appréciable (flocons de neige qui tombent, branches d'arbres qui frémissent...) : le jeu sait en mettre plein la vue. Les couleurs jouent d'ailleurs un rôle essentiel dans le gameplay puisqu'il vous faut alterner entre vos énergies pure et obscure comme dans le shoot them up de Treasure ayant fait les beaux jours de la Dreamcast : Ikaruga. Respectivement bleue et rouge, celles-ci permettent de combattre les ennemis en fonction de leurs propres couleurs. En un mot, il convient d'avoir la couleur inverse de votre assaillant pour en venir à bout. Une mécanique de jeu pas originale pour un sou donc, mais qui est exploitée à la perfection ici. Plus vous avancez et plus le gameplay devient grisant car vous devez jongler entre les couleurs pour les phases de combats et de plates-formes. Les tirs ennemis obéissent eux-aussi à ce code et pouvez absorber ceux de la couleur identique à la vôtre.

A l'ancienne

Ce type de portail fait office de point de sauvegarde.

L'hommage à certains vieux jeux ne s'arrête point là puisque Outland est clairement inspiré de Castlevania, Metroïd et consorts. D'une part pour l'arsenal de votre héros qui combat à l'épée tel Simon Belmont mais possède aussi un rayon de force pouvant rappeler la belle Samus Aran. Et d'autre part pour le côté exploration d'une carte assez vaste. En effet, vous acquérez petit à petit de nouvelles capacités (attaque verticale, charge, rayon de lumière, glissade...) vous incitant à retourner sur vos pas afin de récupérer le plus d'objets possibles (argent, statues permettant de booster votre vie...). Collecter les 42 marques des Dieux fait d'ailleurs partie de la quête une fois le boss de fin vaincu ; soit après six heures de jeu. Une invitation à l'exploration sympathique avec à la clé un objet bonus bien pratique...

En marge de son aventure principale, Outland propose aussi un mode Arcade qui n'est qu'en fait qu'un score/time attack. A réserver pour ceux qui veulent scorer sur les leaderboards mondiaux. De surcroît, un mode multi, malheureusement uniquement jouable en ligne, permet de varier les plaisirs de jeu en mettant l'accent sur la coopération. Un mot enfin sur la difficulté du titre : abordable sans être trop facile non plus. Contrairement aux derniers Prince of Persia d'Ubisoft, Outland offre un minimum de challenge lors de certains passages demandant dextérité et patience. Le boss final requiert ainsi un bon sens de l'observation et une bonne mémorisation des différents types de tirs ennemis.
Les Plus
  • Les rendus graphique et sonore de qualité
  • Le gameplay qui mélange habilement les genres
  • L'ambiance générale très envoûtante
  • Des boss jouissifs
  • La difficulté progressive bien dosée
  • La durée de vie correcte
Les Moins
  • Pas assez d'idées originales
  • Pas de multi en local
Résultat

Fort de son expérience sur Super Stardust HD, Housemarque incruste des éléments typiques des shoot them up dans un jeu de plates-formes/action fleurant bon le rétro gaming. Savant mélange de Prince of Persia et d'Ikaruga, le titre du studio finlandais emprunte aussi des éléments de gameplay aux meilleurs épisodes de Metroïd et de Castlevania. Il en ressort un jeu pas foncièrement original mais tellement bien maîtrisé qu'il serait dommage de le bouder malgré l'absence de son mode multi en local.

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