- Éditeur SEGA
- Développeur PlatinumGames
- Sortie initiale 22 oct. 2010
- Genre Action
Réussir à donner un coup de pied dans la fourmilière du beat them all 3D, c'était un pari osé. Et pourtant, avec Bayonetta, l'équipe de Platinum Games y est parvenu haut la main. Alors, quand une partie des ex membres du studio Clover (Okami, Viewtiful Joe 2...) s'aventurent cette fois du côté du TPS ('Third Person Shooter' ou 'Jeu de Tir à la Troisième Personne'), cela donne forcément un titre attendu au tournant. Défi relevé avec Vanquish ?
Le regard de Elisabeth Winters, la présidente américaine, jette clairement un froid
Grâce à l'armement nucléaire, puisque nous sommes nés par erreur, peut-être mourrons-nous par erreur
Meilleur que vingt quiches : Vanquish
Il est possible d'interagir avec certains robots ennemis ou bien divers gros calibres comme ici
L'innovation majeure du gameplay de Vanquish réside dans l'utilisation des esquives et du dash. Ce dernier permet à votre personnage de foncer vers ses assaillants en glissant à l'aide des réacteurs de son armure. Couplée au bouton d'esquive, cette combine permet d'arrêter momentanément le temps afin de faire le plus de dégâts possibles. Alors oui, dans les faits cela évoque la technique similaire de Bayonetta, mais en pratique c'est un brin différent. Déjà parce que vous pouvez l'activer manuellement ; idéal quand vous apercevez trois cibles au loin, vous arrivez ainsi à leur portée à toute vitesse et les supprimez tranquillement grâce au bullet time enclenché. Notez aussi que ce dernier s'active quand vous êtes trop touché ; un moyen de revenir dans la partie en envoyant dans les bras de Morphée le plus de robots possible. Cet effet de ralenti rythme donc les affrontements musclés du jeu. Afin de ne pas trop en abuser, les créateurs de MadWorld ont mis une jauge de surchauffe sur votre armure. Ainsi, si cette dernière est trop utilisée, il faut attendre qu'elle se régénère avant de pouvoir l'utiliser à nouveau.
Aussi rapide qu'une Aston Martin Vanquish
La glissade à l'oeuvre : le bonheur à l'état pur
Enfin, quelques mots sur ce qui fâche. Si les situations étaient variées dans Bayonetta, difficile de ne pas crier au recyclage dans Vanquish. Aussi impressionnants qu'ils soient, les mêmes boss et gros ennemis sont resservis plusieurs fois au cours de l'aventure. La 'Vanquiche' lorraine a beau être bonne, il ne faut toutefois pas en abuser... D'autant plus que le level design technoïde n'évolue guère au fil de l'histoire. Mais au-delà de ça, le véritable souci du titre est sa durée de vie. S'il met du temps à démarrer (beaucoup de cinématiques dans le premier acte), vous enchaînez les missions de plus en plus rapidement, ce qui fait qu'en moins de 6 heures hors cinématiques le générique de fin (très amusant au passage) défile. C'est peu. Trop peu. Surtout quand votre sorcière bien aimée proposait en début d'année un challenge trois fois plus conséquent. Et comme il ne faut pas compter sur un mode multi pour étoffer la durée de vie maigrichonne, autant être prévenu avant de lâcher 70 euros. Les joueurs acharnés ont cependant de quoi faire avec la difficulté la plus élevée mais surtout des challenges post jeu qui s'avèrent vraiment corsés.
- le dynamisme de l'action
- le moteur graphique bien joli
- le système d'upgrades d'armes appréciable
- la combinaison esquive/ralenti : jouissive
- la petite durée de vie
- l'absence de mode multi
- l'aspect répétitif des situations et du level design
Vanquish aurait certainement gagné à être repoussé en 2011. Court, doté d'un level design qui se répète, le dernier Platinum Games a un gros potentiel mais il manque cette petite chose en plus qui en ferait un hit incontournable. Vous n'y retrouvez pas la rejouabilité d'un Bayonetta mais cela reste un bon TPS qui surpasse tout ce qui se fait dans le genre en terme de dynamisme pur. Le gameplay demeure plaisant et le moteur attrayant.