Après une Amerzone tropicale et étrange, Benoît Sokal, célèbre dessinateur de bande-dessinées, s'est tourné avec Syberia vers les non moins étranges mais beaucoup moins tropicales, voire carrément fraiches par endroits, contrées de l'Europe de l'Est. L'on y suivra donc le périple d'une jeune avocate américaine à la solde du grand capital américain, une Ally McSteppes envoyée pour dévoyer un mystérieux et génial créateur d'automates. L'histoire est-elle si bien ? Les graphismes sont-ils aussi somptueux que ce qui se murmure ? Les automates rêvent-ils de mammouths à ressort ? La réponse à (presque) toutes ces questions se trouve dans le test...
Balade au bord du lac
Décryogénisation de mammouths
Une histoire qui déraille à fond de train
Oscar : "Kate Walker, vous avez réussi, Syberia est vraiment un beau jeu"
Et pour remonter sa trace, il vous faudra utiliser ses inventions, et notamment son train mécanique, piloté par Oscar, un automate doué de parole et d'un système psychique pour le moins élaboré, et partageant un petit air de famille avec C3PO.
Du bouleversement du train-train quotidien
"J'ai peur de la faucille et peur du marteau..." (chanson connue)
S'occuper d'automates est de votre ressort
De vraiment petits automates
Le fabuleux destin de Kate Walker
La tête déjà dans les étoiles...
Le trajet est court
Aussi rapide que l'aigle, le jeu
Des articulations en fort bon état
Ah oui, si, c'est beau. Vraiment.
Un moteur bien remonté
Des doigts fins et graciles pour dessiner un mammouth gras, facile.
So calm
Got eggs?
Autre point sujet à reproches, le packaging du jeu : le jeu est vendu comme le nouveau jeu de Benoît Sokal, et là-dessus, aucun doute, on retrouve bien son univers décalé et étrange, et des liens avec l'Amerzone et Alexandre Valembois sont même (un peu lourdement) établis lors du passage de Kate Walker à Barrockstadt. Si un court making-of du jeu (starring Benoît Sokal himself) est bien gentiment fourni dans la boite, c'est bien tout ce qu'on aura de plus. On aurait aimé pouvoir disposer sur cd et en plus grande résolution des dessins préparatoires de Sokal, pourtant disponibles pour tout le monde en petit format sur le site officiel du jeu, mais de cela, point.
- L'histoire
- Les graphismes hallucinants
- La musique
- Les énigmes logiques
- La diversité des lieux
- La durée de vie
- L'interface pas vraiment formidable
- CD bonus sacrément maigre
Tel l'un des mammouths que recherche Hans Voralberg, Syberia est l'un des derniers survivants de cette race en voie d'extinction que sont les jeux d'aventure point & click. Malgré sa trop courte durée de vie, il les représente cependant crânement, utilisant sa belle histoire et ses somptueux atours, tant graphiques que musicaux, pour tenter de sortir du lot. Et, même s'il est définitivement et encore une fois trop court et un peu trop facile, même s'il souffre d'une interface pas forcément réussie, il remplit sa tâche de fort belle manière, le bougre. On pourrait même espérer que cela relance un peu le genre, mais peut-être ne faut-il pas trop rêver. Reste que le goût de Sokal pour les belles histoires ne semble pas près de disparaître, puisqu'en plus d'un probable troisième jeu vidéo, il se murmure qu'il travaillerait à une adaptation cinématographique en images de synthèses de Syberia...