Test | WWE Smackdown Vs Raw 2010 se repose sur ses lauriers

05 déc. 2009

Autant ne pas tourner autour du pot, THQ nous sert quasiment le même jeu de catch depuis l'ère de la Nintendo 64. Prenez un WCW / NWO Revenge d'il y a onze ans et comparez le au titre dont il est question ici, et vous verrez que les bases sont les mêmes. Certes, la vitesse de jeu s'est grandement accrue depuis l'époque. Heureusement d'ailleurs, car les prises s'exécutaient très lentement sur la 64 bits de Nintendo. Le moteur graphique a forcément été amélioré également, mais ce n'est pas franchement l'extase non plus. A l'heure du full HD, la saga développée par Yuke's Co assure le minimum syndical en terme graphique. Les combattants sont plutôt bien modélisés, mais la représentation de la foule n'est pas franchement convaincante. La réalisation globale est honnête donc, mais depuis le temps que la série existe, un véritable lifting n'aurait pas été de refus. Surtout que UFC 2009 Undisputed, du même studio, propose un meilleur rendu visuel. Quant à la maniabilité, elle offre les mêmes avantages et défauts que la version précédente, elle-même déjà bien similaire à celle qui la précédait… En deux mots, le titre est facile à prendre en main. Le principe des prises faibles et fortes est conservé. Les directions du stick droit permettent d'effecteur diverses prises. Le piment des matchs tourne autour des contres, réalisables en appuyant sur R2 au bon moment. Ils dynamisent bien les combats et promettent souvent de jolis retournements de situations. Les points noirs du gameplay sont principalement les angles de caméra pas toujours adéquats mais surtout la gestion catastrophique des collisions. Impossible de locker l'adversaire, donc attendez vous à frapper l'arbitre par mégarde de temps à autre voire à balancer des coups dans le vent. Un problème qui peut énerver assez rapidement...

Les modes sont plus que jamais riches et variés. Combats simples, de l'échelle, en cage, Royal Rumble : rien n'est laissé au placard. Le mode Road to Wrestlemania est une fois de plus au programme. Six scénarii sont à l'honneur, dont un en multi. Vous y retrouvez les mêmes recettes qu'en vrai : un bon gros lot de trahisons et de retournements de situations, des amourettes bien kitsch (sacré Edge)… Le scénario de votre SuperStar créée est peut-être le plus amusant de tous au final. Voir le boss Mc Mahon humilié et contraint de faire la danse des canards. Voilà qui résume bien l'esprit du catch en somme : du grand spectacle avec une bonne dose de ridicule. Il est donc toujours possible de personnaliser à volonté les 67 catcheurs/divas disponibles, mais aussi de créer les vôtres de toutes pièces. La customisation est assez riche et j'ai personnellement fait un Guile plutôt ressemblant – enfin, sa coupe de cheveux est tellement unique en même temps. La (seule ?) nouveauté de cette version 2010 est à souligner dans ce mode Scénario. Il est désormais possible de concevoir de A à Z sa propre histoire. Lieux, dates des combats, raisons des affrontements, mises en scènes, angles de caméra, lignes de dialogues : tout y est. Le penchant LittleBigPlanet est plus présent que jamais puisque vos œuvres peuvent être uploadées à loisir. De quoi garantir une durée de vie illimitée au titre entre vos propres créations et celles de la communauté. Voilà donc pour la réelle valeur ajoutée de cette mouture, le reste étant identique à celle 2009, l'actualisation du roster mis à part. Cela fait donc bien peu pour justifier l'achat si vous avez encore cette dernière, d'autant plus que les combats se déroulent souvent de la même manière. Faire monter sa jauge à coups de grosses chopes vous permet vite de faire un coup spécial, qui invite rapidement au Finisher, ce gros mouvement propre à chaque catcheur (Batista Bomb pour Batista, Sharpshooter ou Edgecution pour Edge, Walls of Jericho pour Jericho...). Suite à quoi un tombé vous assure bien souvent la victoire. Cet aspect assez répétitif des phases de jeu se retrouvent également dans les commentaires. Tournant vite en boucle, ceux-ci sont loin d'être immersifs. N'est pas Raymond Rougeau qui veut après tout...