Pour les occidentaux, Virtua Fighter 5 semble faire un grand écart digne de Jean-Claude Van Damme. D'un côté, il a tout du jeu de niche : hyper technique, réaliste et difficile. De l'autre, c'est une super production comme en produit peu Sega : titre phare du lancement de la PS3, graphismes haute définition, vrai jeu de combat nouvelle génération. Ce qu'il faut savoir, c'est que Virtua Fighter 5 est une institution des salles d'arcades japonaises et presque une religion. Le public français saura-t-il apprécier le plus subtil des jeux de combats à sa juste valeur ?
Les arènes ouvertes permettent d'expulser les adversaires.
L’art subtil de la baston
Modes en tous genres
Pour parer un coup il faut placer sa garde à bonne hauteur.
De nouvelles têtes
Les coups font beaucoup de dégâts, les combats sont décisifs.
- Une profondeur insondable
- Les styles de combat réalistes et diversifiés
- La sauvegarde des statistiques et du profil
- Encore élitiste
- Une direction artistique un poil ringarde
Même si le jeu peut paraître court au premier abord, le temps nécessaire à la maîtrise de tous les personnages est impressionnant. Cela laisse probablement de marbre les joueurs cherchant à s'amuser rapidement. Les habitués de Soul Calibur risquent de ne pas voir l'intérêt des prises, très similaires les unes aux autres, sans effets pyrotechniques associés. De plus, malgré une finesse visuelle incontestable, la direction artistique de Virtua Fighter 5 accuse un certain conservatisme. Par exemple, la tenue de Sarah Bryant frôle le kitch et les possibilités de personnalisation des combattants, grâces aux objets gagnés, peuvent même faire basculer les protagonistes dans le mauvais goût. Heureusement, les décors sont variés, tout comme la taille des rings, ce qui diversifie les ambiances. La bande-son, comme souvent chez Sega, plonge les combats dans une techno japonaise qui ne sera pas du goût de tous. Bref, la réalisation, au top niveau technique, n'est pas non plus des plus séduisantes. Mais comme le savent les aficionados, ce n'est pas ça qui compte. C'est la fidélité au jeu d'arcade et la fidélité à la série en général qui constitue le critère absolu. Si vous avez joué à Virtua Fighter depuis le début, ce cinquième volet est un passage obligatoire. Pour les nouveaux venus, ils se sépareront en deux camps : ceux qui auront le courage d'arpenter un chemin long et ardu, probablement aidés par des amis initiés, et ceux qui n'en verront que la surface. Ces derniers risquent bien de rester perplexes face au succès de ce monument du jeu de combats et du jeu d'arcade en général.