Test | Monarchy

17 nov. 2024

Perdu au milieu d'une mystérieuse forêt, vous ne disposez pour seuls alliés que de votre fidèle canasson et d'un brave écuyer prêt à affronter le danger. La couronne bien vissée sur votre tête, vous faites quelques pas et tombez nez à nez avec un coffre au trésor. De quoi bien se remplir la bourse... Votre épopée royale peut alors débuter !

En tant que souverain, votre première mission consiste en l'établissement d'un campement. De là, plusieurs choix s'offrent à vous. De la construction au recrutement, de l'exploration à la chasse, vous devez procéder intelligemment sans perdre votre temps ! Les nuits sont dangereuses et les vagues d'ennemis sont de plus en plus difficiles à contenir. Apprenez à vous développer correctement pour survivre le plus longtemps possible. Et pour cela, tout un arsenal s'offre à vous. Fortifications, catapultes, archers et autres fantassins assurent la défense et la sécurité de votre figure monarchique.

Mais comme dans la vraie vie, tout va pour le mieux quand on a une bourse pleine. Et comme dans la vraie vie, quoi de mieux pour se faire de l'argent qu'exploiter les ressources naturelles locales ? Et lorsque celles-ci viennent à manquer, mieux vaut profiter des journées pour mener des explorations de plus en plus lointaines.

Mais votre ambition, digne de celle d'un grand monarque, ne saurait s'arrêter là. Rapidement, vos escapades vous emmènent en des lieux emplis de mystères, à la découverte d'étranges monolithes et d'inquiétantes grottes. De butins en trouvailles, récupérez les ingrédients nécessaires à votre prospérité et progressez jusqu'à la destruction complète de votre ennemi. Paix sur votre royaume et longue vie à votre lignée !

Enfourchez votre fidèle destrier, réunissez gueux et autres vagabonds et arrosez-les à coup de grosses pièces d'or pour faire prospérer votre royaume. Ça y est, vous avez compris l'essence de Monarchy.

Dans ce jeu en 2D minimaliste fortement inspiré de Kingdom, vous incarnez un roi ou une reine qui doit établir son campement et le faire prospérer. Vous devez donc construire, explorer et recruter ouvriers et loyaux soldats. Fidèles à leur seigneur, ces derniers vous défendront jusqu'à leur dernier souffle. Plutôt rassurant d'avoir sa garde personnelle... Mais prenez garde, la nuit est synonyme de danger, les monstres et bandits de grands chemins rôdent. Apprenez rapidement à défendre vos terres des assauts nocturnes.

Dans cet univers à défilement latéral, vous apprendrez vite à explorer et pacifier les terres environnantes. Mais pour ce faire, vous pouvez compter sur l'aide de votre précieuse bourse. Et c'est là que repose tout le gameplay minimaliste au possible de Monarchy. Vous interagissez peu et vos actions sont limitées. Après tout c'est bien normal, vos sujets sont là pour ça !

Votre rôle se limite donc à faire les bons choix et à investir intelligemment vos écus. Soyez stratégique et gardez toujours un œil sur votre quartier général ! Et surtout, n'oubliez pas de remplir votre bourse grâce aux ressources locales. Par la chasse, le bûcheronnage ou encore l'exploitation de mines, vos sujets ne manquent pas de moyens pour vous enrichir encore un peu plus.

Et si le titre calque littéralement la plupart des mécaniques de Kingdom, ce n'est pas un bootleg pour autant (même si cela s'en approche). Abandonnant l'ambiance pixélisée de son prédécesseur, Monarchy parvient à se forger sa propre identité, par ses graphismes fluides et cartoonesques et son ambiance sonore agréable qui renforcent encore un peu plus cet univers de conte de fées.

Comme dans Kingdom : Two Crowns, la présence du mode coop est un plus que l'on accueille avec grand plaisir. Cette option du multi local en écran partagé n'ajoute certes rien au gameplay, mais reste fort appréciable pour un jeu aussi minimaliste.

Là encore, aucune configuration nécessaire. Vous pouvez activer et désactiver le mode coop quand vous le souhaitez, même au beau milieu de votre partie. L'intérêt paraît assez rapidement évident. Quand on se fait attaquer de chaque côté, c'est plutôt rassurant d'être à deux !

Monarchy n'est clairement pas un jeu prise de tête. Au contraire, facile à prendre en main, vous rentrez vite dans le cœur du sujet. Alors bien sûr, si vous cherchez une trame scénaristique complexe, vous n'êtes pas tombé au bon endroit. C'est sûr que sans aucun texte ni dialogue, difficile de poser les bases d'une grande intrigue.

Et ça tombe bien, car ce n'est ni l'apanage des jeux en 2D ni ce que cherche à faire Monarchy. Pour les habitués de jeux de gestion et de stratégie, on retrouve ce qu'on y cherche : de la construction, du combat, des choix tactiques et stratégiques. On est par contre dans un format beaucoup plus restreint que d'autres du même genre, mais dont la simplicité permet justement de toucher un public plus large et non habitué à ce type de jeux.

Alors bien sûr, si votre but est de prendre votre temps et de devenir le leader d'une grande nation, qui par monts et par vaux part à la conquête du monde, mieux vaut pour vous repartir sur des classiques du genre, à l'instar des Total War. Non, ici, rien à voir, on est sur quelque chose de beaucoup plus simple. Simple oui, mais ce qui ne signifie pas pour autant que vous n'aurez pas à réfléchir !

Une fois par semaine, j'ai un rituel. Un jour où on finit le travail plus tôt, on se retrouve avec mon meilleur ami pour glander devant le PC ou la console. Et même si on est tous les deux fans de jeux de gestion et de stratégie, on arrive plus vraiment à y jouer ensemble. À chaque fois qu'on essaie de se lancer dans un gros 4X ou autre jeu du même genre, la perspective de se détendre laisse trop souvent place à d'interminables configurations de partie et autres sempiternels préparatifs. Sans compter les prises de bec sur les choix à faire... Au final, on commence à s'amuser au bout de quelques heures de jeu. Ah, mince, la soirée est terminée ! Et la semaine suivante, il faut se remettre dedans. Sauf qu'entre-temps, on oublie ce qu'on voulait faire sur notre partie et on la laisse tomber.

L'avantage avec Monarchy, c'est qu'on n'a pas ce souci ! Ici, lancer une nouvelle partie ne vous coûte que trois clics. Autant dire qu'on entre tout de suite dans le vif du sujet. Et parfois, ça fait du bien.