- Éditeur Eidos Interactive
- Développeur HotHouse Creations
- Genre Inclassable
Après une série de bons jeux (Independence War 2, Max Payne et Baldur's Gate 2: Throne of Bhaal) et en attendant les blockbusters de la rentrée (Commandos 2, Myst III: Exile et Project Eden), il fallait bien aussi laisser un peu de place à des jeux moins bons. Manque de pot pour Hot House Creations, Gangsters 2 est du lot, et s'il n'atteint pas la nullité de son ancêtre, il est loin, bien loin d'être un bon jeu.
Il est mort, le petit papa ...
Joey Bane posant en plein cimetière, la nuit
Mince, il est mort. Et laid.
Deuxième gros problème, après la linéarité du jeu : les graphismes. Non pas qu'ils soient spécialement laids (quoique ...), mais ils sont loin d'être jolis, ni même mignons, bref, c'est plutôt raté. D'autant plus que les animations ne sont pas mieux, et sont la plupart du temps très saccadées (mention spéciale aux voitures, qui tournent par à-coups). Les explosions (car un bon attentat, même en 1930, se fait avec une bombe, comme aujourd'hui, oui madame) sont également à la limite du comique, faisant penser à des boules de gris se superposant. Autre point, qui lui est vraiment gênant d'un point de vue gameplay : la caméra de la vue normale est beaucoup trop basse par rapport à la hauteur de la plupart des immeubles du jeu (pas trop mal faits, d'ailleurs) : du coup, dès qu'on se déplace un peu, tous les immeubles un peu hauts passent en transparence (parfois étage par étage), et au début de chaque niveau, on est vite perdu, tant un endroit sans transparence paraît différent d'un endroit avec un immeuble transparent. Lourd.
Le journal de la ville. Utile pour apprendre ce que vous venez de faire ...
Max Payne ?
- La musique, l'ambiance
- La nuit
- Les scènes cinématiques
- Gangsters++
- C'est laid
- C'est répétitif
- Pas vraiment de stratégie
- Le placement de la caméra
- La transparence des bâtiments
Pas de surprise finalement, Gangsters 2 (tout comme Joey Bane, en un sens), est bien le digne successeur de son père : même principe, en grandement simplifié, même graphismes, à peu de choses près, même ambiance, et surtout, pratiquement le même manque de qualité. Non pas que Gangsters 2 soit une bouse infâme du même rang que son prédécesseur, mais il est loin, très loin d'être un bon jeu, avec ses missions répétitives et son absence de réelle stratégie. On verra ce qu'il en sera dans le Gangsters 3, déjà à l'étude (et tout en 3D) chez Hot House. Diriger Joey Bane amuse un moment, mais lasse vite, surtout quand on se met à toujours répéter la même tactique … et à voir qu'elle marche partout. Et incarner un méchant-vilain-pas-beau-qui-sauve-pas-l'univers, tout comme dans Dungeon Keeper, on s'en fout pas mal, en fait.