Test | Bons Baisers de Russie : travail et vodka incompatibles
11 juin 2006

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James Bond 007 : From Russia with love
  • Éditeur Electronic Arts
  • Développeur Redwood Shores Studio
  • Sortie initiale 17 nov. 2005
  • Genre First Person Shooter

Après James Bond : Quitte ou Double, EA, seul sur le secteur avec sa licence 007 encore fraîche, se décide à l'exploiter de nouveau. Avec son costard tiré à quatre épingles, Sir Sean Connery reprend du service pour un épisode tiré du classique James Bond 007 : Bons Baisers de Russie. De la nouveauté ou simplement l'envie de rentabiliser une licence de plus et de passer au chiffre 008 ? EA nous a généralement habitué à de bons jeux. Comme le précédent titre ne nous avais pas laissés indifférents, voyons ce que le dernier nous réserve...

Un ticket pour la séance de 20h, s'il vous plait !

Il fallait s'y attendre, James Bond 007 : Bons Baisers de Russie suit la trame du film du même nom. Initiative osée de la part d'EA, pour faire une coupure de style nette avec le titre précédent, résolument plus moderne, afin de nous offrir l'immersion dans le classique du classique des épisodes de James Bond. Nous sommes dans les années 60, en pleine guerre froide. Comme à ses habitudes, notre héros à costard – Sean Connery alias James Bond pour ne pas le citer – est chargé par le gouvernement Britannique de faire passer à l'Ouest, la charmante Tatiana Romanova (espion russe) qui promet en échange le décodeur Lektor. Il doit également empêcher le SPECTRE de s'en emparer. Décidément, rien n'est simple pour 007. Et pour rester dans la simplicité, il semblerait bien bien que les développeurs de chez EA aient enfin abandonné leur précédent slogan bien rébarbatif, pour laisser place à quelque chose de bien plus rapide et de plus simple, mais qui en dit autant. Le logo passé, c'est le lion de la MGM qui rugit de nouveau, laissant place à l'introduction commune de tous les films issus de la série. Mais chut, ça commence !

Le film a déjà commencé

Les cinématiques sont superbes.

Avec une ambiance cinématographique omniprésente, que ce soit dans l'introduction, les vidéos, les menus ou le jeu lui-même, les fans de la série seront comblés. La sensation de ne pas jouer à un jeu mais de participer intégralement au film est plus que présente. Pour renforcer cette impression, après lancement de la partie, une cinématique à Londres extrêment bien faite crée l'ouverture, et la liaison entre la vidéo et le jeu est parfaitement réussie, grâce à une réalisation graphique à la hauteur. Le menu général est lui aussi surprenant, rapide, fluide, propre et clair, avec des passages vidéo en toile de fond. Bons Baisers de Russie vous propose deux modes de jeu : un mode solo avec 14 niveaux assez variés (Istanbul, Londres, base d'Octopus, etc.) et 4 niveaux bonus supplémentaires à débloquer. Le mode multijoueur est somme toute assez complet, avec 7 niveaux disponibles, 4 modes de jeux ("classique", "sabotage", "combat jetpack" et "survie royale"). En somme, que du bon. Afin de prolonger également la durée de vie, EA a également intégré des bonus, comme des vidéos, des diaporamas et des cartes de personnages issus du film. Ces extras peuvent être débloqués avec des points généraux acquis au cours du jeu, et en fonction des performances globales du joueur. Ils sont malins chez EA, très malins !

Des points comme s'il en pleuvait

Heu... comment ça marche ?

Avec plusieurs objectifs dans chaque niveau (désamorcer des bombes, récupérer des documents, conduire un coéquipier sur un lieu précis ou sauver des otages), pas le temps de s'ennuyer ! Pour la clôturer, il faudra également accomplir un "exploit 007", qui pourrait être, par exemple, abattre rapidement un ennemi. Des mini-jeux sont aussi présents, sous forme d'une petite mallette à trouver et à déverrouiller. Si les missions et les situations sont gérées de façon efficace, vous avez la possibilité de débloquer des évolutions sur les armes et les gadgets (assez variés), avec des points dits de "recherche", accumulés également par le biais de schémas techniques disséminés un peu partout. 007 peut exécuter beaucoup d'actions avec la classe qui le caractérise (sauter, se cacher, tirer, escalader des murs, utiliser des véhicules, combat rapproché...). Mais les plus complexes ne peuvent se faire qu'à des emplacements bien précis, exemple pour le grappin. Il est même possible de faire des "combos" au sein des combats rapprochés, pour gagner encore des points. Inutile de préciser que tout le titre est basé sur l'accumulation de points et de déblocage de niveaux, de bonus et autres extras, en cours de jeu. Effectivement, il va falloir y passer du temps pour tout débloquer !

Votre mission, et vous devez l'accepter...

Multijoueur à 4. Pas facile de se repérer.

La première mission démarre à Londres, avec un véritable plongeon au coeur de l'action : ça tire de tous les cotés et les explosions donnent le tempo. Pas le temps de souffler, la prise en main est très rapide, grâce aux indications qui apparaissent en cours de jeu, sur les fonctions de notre personnage fétiche. Petit bémol, une liberté d'interaction et d'action réduite, avec les gadgets et le décor, et pas de possibilité de "tout faire péter" : vous êtes très souvent guidés dans l'action. Une action également très efficace, mais légèrement estompée si vous choisissez le mode "facile" : la visée et le zoom n'arrangent rien de ce coté car les ennemis tombent comme des mouches sous vos balles. Encore l'annonce d'une IA sans faille, qui décidément, n'arrive jamais à être à la hauteur. Dommage. Cela dit, c'est défoulant, surtout qu'au début, la seule difficulté réside dans gestion de la rapidité des armes et de la quantité de munitions restante. Heureusement que dans toute cette pagaille (où il fait bon s'endormir sur la gâchette sans se poser de questions) des scènes de poursuite en véhicules (Aston Martin DB7, jet pack et le hors-board) viennent semer la zizanie. Elles restent bien pensées et dynamiques, mais les véhicules sont imprécis et peu maniables. Faire la course à la Need For Speed dans les rues d'Istambul n'est pas non plus le but de ce jeu. Pour la partie multijoueur, 4 possibilités, et plusieurs réglages bien complets couvrent la majorité des besoins, même si l'action reste globalement inchangée et assez basique, sauf pour le combat au jet pack ou la partie en mode "sabotage" (déposer une bombe dans le camp adverse).

Pas une ride pour 007 et la PS2

Quelle classe ! Et dans toutes les situations s'il vous plait !

D'une façon générale, Bons Baisers de Russie exploite assez bien le potentiel de la PS2. Le rendu global des décors, les couleurs, les textures, la modélisation des personnages, les explosions et la majorité des effets sont très réalistes et ne souffrent d'aucun bémol majeur. Ainsi, notre Sean Connery retrouve une jeunesse incomparable, tout comme ses adversaires. C'est bluffant. L'animation des personnages est également un sans faute et beaucoup de détails (comme la veste qui ondule au grès du vent) renforcent cette volonté de réalisme. Certes, vous n'êtes pas encore à l'abri de certains petits défauts (comme abattre un ennemi et le retrouver à moitié coincé dans le mur), mais globalement, tout se tient. Où que vous soyez, les décors de jeu sont très bien modélisés, et la lumière est plus que surprenante. L'ambiance d'époque est fidèlement respectée, rien ne semble manquer. Avec les passages mythiques comme au MI6 (avec Q et ses gadgets) et des cinématiques lissées, l'immersion est excellente. Pour le son, rien à redire, que ce soit pour les armes, les véhicules, et les sons en général. Les musiques en fond répondent bien à l'appel, dans le menu ou au cours du jeu, et accompagnent le joueur dans l'univers "Bondien" avec talent. La seule chose qu'il est possible de reprocher viens du doublage français, pour la voix de 007, qui n'est pas celle d'origine, mais s'en rapproche fortement. Dans ce cas, et pour les puristes, mieux vaux s'orienter sur la version anglaise où Sean Connery s'est lui-même occupé de son doublage.
Les Plus
  • Graphismes de toute beauté
  • Maniabilité exemplaire
  • Beaucoup d'extras à débloquer
  • Convertion totale du film en jeu
Les Moins
  • IA pas vraiment au top
  • Un peu trop facile
Résultat

Belle cure de jouvence pour 007 grâce à Bons Baisers de Russie : graphismes soignés, bande sonore à la hauteur, finition générale impeccable, digne de l'agent secret britannique le plus célèbre de la planète. La PS2 a encore un bel avenir devant elle, en attendant la PS3. Seul petit reproche, son coté "gâchette automatique", qui a tendance à se répéter un peu trop souvent, au détriment d'une action plus ciblée et plus complexe. Même si l'action est diversifiée par les courses-poursuites, les mini jeux et autres objectifs bien diversifiés, ça reste assez basique. Heureusement, ça ne tombe pas pour autant dans l'ennui. L'autre point noir réside dans la difficulté, très basse, ce qui fait que même en mode "Très difficile", le jeu se termine facilement. Néanmoins, le système général de points et de bonus, comme le multijoureur, viennent appuyer l'intérêt du titre. Si Bons Baisers de Russie devait être un FPS pur et dur, son gameplay ne poserait aucun problème et pourrait même lui donner encore plus d'intérêt, même s'il est vrai que l'IA laisse encore à désirer. Mais c'est loin d'être le seul titre dans ce cas. Pour finir, Bons Baisers de Russie est un très bon jeu, et se montre fidèle à son objectif. Il mériterait d'être proposé en bundle spécial, avec le film, tellement l'ambiance initiale est respectée. Amis Bondiens, ce jeu est fait pour vous !

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