Test | Dungeons & Dragons Online, un MMO mi figue mi raisin
06 juin 2006

Testé par sur
Dungeons & Dragons Online
  • Éditeur Atari
  • Développeur Turbine Games
  • Sortie initiale 24 mars 2006
  • Genres Massively Multiplayer Online, Rôle

Voila, nous avons mis nos petites mains potelées sur une boîte de Dungeons & Dragons Online. Nous y avons joué, et rejoué. Nous l'avons testé pour votre plus grand plaisir, et le notre aussi. Une chose est certaine : moitié MMO, moitié RPG, le dernier né de Turbine a su se démarquer de la concurrence. Mais avec un abonnement mensuel, est-ce bien raisonnable de craquer ?

En route

Prêts pour l'aventure ? Ok, vous avez vos armes, une torche, des crochets, des sorts ? Et un bouclier ? Parfait : c'est parti ! Passons à la taverne histoire de se remplir la panse et boire un petit coup : ça régénére. Dans Dungeons & Dragons Online, vous pouvez récupérez vos points de vie et de mana exclusivement dans une taverne, ou dans un sanctuaire. La taverne se trouve hors des zones de missions. C'est donc un passage obligé avant chaque nouvelle aventure. Quand ils se trouvent dans les missions, c'est en nombre très limité, et ils ne sont utilisables qu'une seule fois par joueur ! A vous donc de les utiliser au bon moment.

C'était bien mais...

No comment !

"Mais qu'est-ce qu'il fait ? Vous avez vu ça ? Il vient de sauter directement dans ce jet de flamme ! Et lui aussi... Suivons les !" Voila le scénario classique dans la plupart des donjons. Il y a des voleurs, censés détecter et désamorcer les piéges, mais vous vous apercevez rapidement qu'ils sont loin d'être indispensables. En effet, il suffit souvent de sauter par dessus un jet d'acide ou de flamme pour l'éviter. De plus, dans Dungeons & Dragons Online il y quelques aventures clefs, avec de bonnes récompenses. Ces aventures peuvent être refaites à l'infini. De ce fait, la même aventure est répêtée 5 ou 6 fois afin de s'équiper. Les piéges étant toujours au même endroit, vous apprenez vite à les "repérer" et donc à les éviter sans l'aide des classes spécialisées. Du coup, les voleurs deviennent tout de suite moins importants, et vous vous fichez d'avoir un groupe complémentaire. Par contre, les missions sont intéressantes, l'immersion assez bonne (grâce notamment aux paroles du Maître de Jeu). Les combats se veulent révolutionnaires et soi-disant interactifs. Une touche sert à "taper" (bouton droit de la souris), une autre à "parer" (shift gauche)... C'est exactement à l'image des voleurs : si vous vous en servez au début, au bout d'une heure, vous allez rapidement vous mettre à bourriner la souris façon hack'n'slash.

Beau comme un cartoon

Un joli petit puzzle lumineux à résoudre afin d'ouvrir la trappe.

Côté graphisme, Dungeons & Dragons Online ressemble un peu à World of Warcraft ou encore EverQuest avec le tout premier moteur graphique. Les personnages font assez cartoon, bien loin d'un style se voulant beaucoup plus réaliste tel un Everquest II, ou dans un autre registre, The Elder Scrolls IV. Ceci-dit, attention : comme vous pouvez le voir sur les images, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Les graphismes sont agréables, mais font également un peu vieillots. Les animations des personnages sont quant à elles bien réalisées. Aussi, le manque de missions en extérieur est à déplorer, mais à quoi d'autre pouvons-nous nous attendre d'un jeu s'appelant Donjons & Dragons. Finies les frustrations à la Guild Wars car votre personnage ne peut pas franchir une murette de 20 cm ! Ici, la liberté de mouvement est très appréciable. Vous pouvez vraiment explorer les coins et les recoins des donjons, escalader des caisses, et même vous jetez d'un pont... directement dans l'eau.

Do you speak French ?

Comme vous pouvez le voir, les traductions laissent à désirer.

Les traductions du jeu original sont loin d'être au point : il y a pas ainsi mal de fautes, principalement l'absence d'inversion "nom-verbe" lors du passage en français. De nombreux dialogues sont également restés entièrement en anglais, et de ce côté là, le module la "Voute du dragon" n'a fait qu'aggraver les choses. Ceci-dit, Dungeons & Dragons Online s'en tire plutôt bien, et le jeu n'est pas complètement massacré, comme ce fut le cas pour la version française d'EverQuest par exemple. Si les fautes sont énormes, et l'absence de traductions fréquentes, cela ne bloque en rien votre progression.

Et le multi dans tout ça ?

C'est parfois très proche d'un Tomb Raider, la plastique du personnage en moins.

Dungeons & Dragons Online est un RPG Mass Multiplayer Online. Et c'est là que se pose le problème principal. Vous allez aimer, ou détester, mais toutes les zones sont "instanciées" ! Bien entendu, cette option évite les nombreuses incivilités propres aux MMO (vol de butin, d'expérience...), mais vous vous sentez également vite seul. Vous évoluez avec votre groupe. Et c'est tout. Vous croisez d'autres joueurs uniquement dans les villes. Cependant, Turbine a bien joué son coup, car ce titre ne peut pas se jouer en solo. Il n'y a pas non plus la possibilité d'engager des PNJ, comme dans Guild Wars. Du coup, vous allez faire une ou deux missions avec votre groupe d'humains. Des membres vont ensuite quitter le groupe, d'autres vont le rejoindre... Intéressant pour voir régulièrement de nouvelles têtes : la sensation du multijoueur est bien présente !
Les Plus
  • Le look cartoon des perso
  • La grande liberté de mouvement
Les Moins
  • La traduction bâclée
  • Le système de combat
Résultat

Dungeons & Dragons Online est original et se démarque nettement de ses concurrents. D'abord parce que l'achat d'un tel jeu est un investissement financier conséquent : comptez environ 36 € pour le jeu, et 15 € par mois. Ensuite du fait de sa nature très particulière : il ne s'agit pas vraiment un MMO, mais plutôt d'un bon RPG online. Son potentiel est sûrement décuplé pour les accros de Dungeons & Dragons (ceux qui n'ont plus le temps de passer des nuits sur la version "papier"). Dans ces conditions, nous ne saurions que trop vous conseiller de l'essayer avant de craquer. Cela tombe bien : il est totalement gratuit en ce moment pour 7 jours !

Partagez ce test
Tribune libre