Alors que la 2D continue de faire les beaux jours de la série Castlevania sur les portables de Nintendo, la troisième dimension semble inévitable sur consoles de salon. Mais les précédents essais, sans être foncièrement mauvais, n'ont pas vraiment convaincu. Aujourd'hui débarque Curse of Darkness, sur PlayStation 2 et Xbox. Alors, est-il à même de mettre tout le monde d'accord ? Avec son gameplay très original pour la série et un système de jeu à la hauteur de nos attentes, les fans les moins déboussolés pourraient bien apprécier.
Quelques cinématiques de bonne facture ponctuent l'aventure.
Incarnez Rackham le Rouge
Vous avez dit forgeron démoniaque ?
Exemple de capacité spéciale : les démons innocents de type "volant" peuvent vous faire planer.
Des armes et du vol
Voler un boss est (très) difficile. Cela rapporte un objet unique, souvent peu utile mais bon pour l'ego.
Une réalisation inégale
Voici la porte rouge typique des salles de boss. D'autres existent : point de sauvegarde, de téléportation, etc.
- L'introduction très réussie du principe de familier
- La course à l'évolution et à l'équipement, susceptible de vous ôter quelques nuits de sommeil si vous accrochez
- Le vol, qui tient une place prépondérante dans l'intérêt du titre
- L'humour très quinzième degré qui s'invite parfois dans le jeu
- La quête des chaises, qui vous pousse à explorer les niveaux pour une raison assez incompréhensible
- Le fait de débloquer Trevor Belmont et son traditionnel fouet en finissant le jeu, un illustre personnage avec un tout autre gameplay
- Le verrouillage automatique de la caméra lors des phases de vol
- Les textures souvent médiocres
- Des musiques très vite bâclées
- Un titre qui ne réconciliera probablement pas les fans de la série avec la 3D
Au final, ce Curse of Darkness laisse un petit goût de Vagrant Story très sympathique. Jeu d'exploration/action en 3D, il propose en effet un système de jeu riche et bien fait, basé sur une captivante chasse à l'équipement et à l'évolution. Agrémenté d'un principe efficace de familiers, le titre a son identité propre et constitue un cocktail réussi. Cependant, si la recette est bonne et sans fausse-note majeure, elle ne comprend pas beaucoup de "sucre". Vous savez, cet ingrédient qu'on ajoute pour rendre le tout encore meilleur, voire simplement pour faire joli. Ici, le graphisme est moyen et la musique fait rarement mieux. Ici, les niveaux sont plats et basiques, fuyant la difficulté. Ici, les ennemis sont simples et peu variés. Du moins, tant que vous n'essayez pas de les voler. D'ailleurs, voici l'illustration parfaite que la quête de l'évolution est au coeur de l'expérience de jeu, revendication assumée d'un public de joueur acharné. Si vous avez besoin de fioritures pour accrocher à un jeu, passez votre chemin. Si ce n'est pas le cas, rassurez-vous, vous avez tout de même le droit à quelques à-côtés appréciables. Vous trouverez ainsi un boss et deux donjons facultatifs, quelques débilités typiquement japonaises comme un balai de combat, et une très drôle quête des chaises profondément inutile. Alors oui, le titre a des lacunes et quelques défauts, mais l'essentiel est là, bien consistant. Pas comme un dessert bourré de sucre pour masquer son manque de goût.