- Éditeur Vivendi Universal
- Développeur Genuine Games
- Sortie initiale 24 févr. 2006
- Genre Action
Georges Orwell ne l'imaginait sans doute pas de cette façon : Big Brother est un grand black réchappé des quartiers chauds du Queens, à New York. Déjà présent sur le petit écran via MTV, sur le grand avec un film aux inspirations autobiographiques, et dans le téléphone portable de votre petit frère qui télécharge toutes les sonneries adaptées de ses chansons, Curtis "50 Cent" Jackson vient d'ajouter une nouvelle corde à son arc : un jeu vidéo labellisé "gangsta". Simple produit marketing ou oeuvre à part entière ?
Fifty et sa fine équipe de gangsta-wesh-wesh.
On connaît la chanson
Un barillet entier, sinon rien
Un homme, un vrai : 9 balles dans la peau et toujours debout.
Gangsta d'opérette
Fifty doit parfois couvrir ses potes le temps d'un crochetage de porte.
La froideur des quartiers chauds
Les ennemis sont laids et les décors franchement ternes.
- C'est maniable
- Une action efficace et un rythme soutenu
- La bande-son très riche (4 albums environ)
- Un Fifty très bien modélisé
- Une réalisation assez terne
- Le scénario soporiphique
- L'I.A bancale
- L'animation faiblarde
- Les mises à mort grotesques
- Des ennemis trop résistants
- Impossible de verrouiller les cibles
Sympa à jouer par moments et plutôt exaspérant à d'autres, 50 Cent : Bulletproof souffre d'une réalisation en demi-teinte et d'un scénario inintéressant, malgré la présence de guest-stars comme Eminem ou Dr Dre. C'est tout juste s'il peut accéder au rang de série B honorable, tant la morale aurait tendance à l'interdire, puisque les quelques atouts du gameplay sont simplement des pompages judicieux de la concurrence. En définitive, la seule vraie qualité inhérente au titre lui-même, c'est l'ambiance musicale très agréable qui reprend les classiques de 50 Cent. Les développeurs du jeu ne s'y sont pas trompés : avec l'argent récolté sur les cadavres ennemis, il est possible de collectionner les clips et les morceaux de Fifty, de G Unit, et d'autres artistes du label Aftermath. Voilà qui, ajouté à la violence déconseillée aux moins de 18 ans, suffit sans doute à faire un produit rentable, mais certainement pas un bon jeu.