Le 14 octobre dernier, Ubi Soft nous conviait à venir passer la journée au BeU : Session 2, événement plutôt select, réservé à la presse et destiné à nous montrer les prochaines nouveautés de l'éditeur. C'est donc avec joie que nous nous sommes rendus à l'Elysée Montmartre, célèbre salle de spectacle parisienne, pour découvrir tout ce joyeux monde et profiter de l'occasion pour discuter avec les développeurs et producers présents.
Silence ! On tourne !
Le 14 octobre dernier, Ubi Soft nous conviait à venir passer la journée au BeU : Session 2, événement plutôt select, réservé à la presse et destiné à nous montrer les prochaines nouveautés de l'éditeur. C'est donc avec joie que nous nous sommes rendus à l'Elysée Montmartre, célèbre salle de spectacle parisienne, pour découvrir tout ce joyeux monde et profiter de l'occasion pour discuter avec les développeurs et producers présents. Cette année, le salon était dédié aux relations entre l'univers du jeu vidéo et celui du cinéma, deux mondes en effet souvent proches, ne serait-ce que de par le nombre d'adaptations de licences ou l'ampleur que prennent les scènes cinématographiques dans les jeux vidéo. D'ailleurs, les présentations étaient parfois interrompues par des scènes "live" ou de véritables acteurs incarnaient, sur un plateau disposé pour l'occasion sur une scène, le Prince de Perse, Sam Fisher ou encore de vaillants soldats de Brothers in Arms. Au total, ce sont huit titres du catalogue présent ou futur d'Ubi Soft qui étaient visibles, voire jouables, présentés le plus souvent par les producers ou même les développeurs des jeux en questions.
The Butterfly Effect
Premier jeu à nous être montré, et pas le moins attendu d'entre tous, Splinter Cell: Chaos Theory. Ici, les développeurs venaient tout droit de Montréal, juste pour nous présenter, sur une version Xbox quasi-définitive, leur dernier bébé. On aura pu admirer le grand travail fait sur toute une myriade d'effets graphiques, où les ombres et les effets de lumière associés sur des textures magnifiques vous transposent immédiatement dans la stressante ambiance d'infiltration. Au niveau des nouveautés on peut noter l'apparition, en plus de l'indicateur de visibilité, d'une barre représentant le bruit que vous faites, nouvel élément permettant aux gardes de vous repérer. Le jeu est aussi prévu pour être nettement moins linéaire que ses prédécesseurs : à certains endroits de chaque niveau, vous pourrez choisir entre deux chemins différents afin de rompre la monotonie. Bref, que du bonheur pour mars 2005, surtout si on y rajoute un mode multijoueurs coopératif, qui nous a été confirmé par l'équipe, mais dont on n'a malheureusement rien pu voir...
Le Prince est devenu Guerrier
Un petit tour dans la salle, et on se retrouve face à un stand plutôt aguichant : celui de Prince of Persia: Warrior Within. Ici aussi, on nous présente le jeu sur une version Xbox, dans un niveau plutôt acrobatique et en extérieur (un jardin oriental). Que les déçus de Prince of Persia se rassurent, les défauts de cet opus, surtout rythmiques, ont été largement gommés par l'équipe de Yannis Mallat : le Prince est ici très dynamique et dispose de nombreuses prises supplémentaires, avec des possibilités d'interagir avec l'environnement, en s'appuyant à un pilier ou aux murs pour effectuer un retourné acrobatique, par exemple, afin de prendre à revers les quelques sbires qui vous encerclaient jusque là et leur placer un petit coup de sabre entre la deuxième et la troisième vertèbre. Tchlac. Une tête en moins. Vous l'aurez compris, les scènes de combat, assistées par le Maître d'Armes Jean-Marc Mineo, sont bien plus présentes que dans le précédent épisode, et surtout elles sont entremêlées avec la partie "plate-formes" pour ne pas que le joueur ait l'impression de ne faire qu'une simple balade champêtre au milieu d'un palais perse.
Frères en bras
En se retournant, on peut apercevoir un drôle de personnage, un casque de soldat de la Seconde Guerre mondiale vissé sur la tête, et un pad de Xbox dans les mains. C'est tout simplement l'un des joyeux lurons d'Ubi Soft en train de s'essayer à Brothers in Arms, le FPS tactique de guerre développé par Gearbox. La concurrence est rude dans le domaine, avec Call of Duty ou Medal of Honor, mais Ubi Soft tient à faire face et à prendre sa part auprès des joueurs, amateurs du genre. Présenté comme très orienté "équipe", Brothers in Arms fait plutôt forte impression : vous dirigez deux éscouades de soldats et devrez les utiliser au mieux pour prendre d'assaut diverses positions stratégiques, et évidemment les maintenir. La première équipe se met en place et canarde les taillis où se logent quelques soldats de la Wehrmacht pour les y faire se terrer, ouvrant ainsi le chemin de l'assaut à la deuxième escouade qui ira les terminer à coup de grenade. Tout ceci se fait avec une simplicité déconcertante, l'interface ayant été pensée pour que le joueur ait le moins possible à se prendre la tête avec les déplacements de ses équipiers : un bouton pour tirer, un autre pour déclencher le cercle d'ordres, l'IA faisant le reste, et d'ailleurs elle le fait très bien : prises d'initiatives, assauts et déplacements tactiques autour des bâtiments ou des murets, bref, quelqu'un sur qui on peut compter, une fois n'est pas coutûme. Gageons qu'on en reparlera, et plutôt deux fois qu'une, surtout si on ajoute que Gearbox mise aussi sur une partie multijoueurs mettant en oppositions deux équipes de chaque côté, contrôlées par un ou deux joueurs.
La Révélation
Bien plus calme, le stand Myst IV : Revelation nous accueille sous une lumière chaleureuse pour nous présenter le dernier épisode de la désormais très connue série et c'est d'ailleurs Geneviève Lord herself, productrice du jeu et en provenance directe de Montréal, qui s'y colle. Toujours aussi agréable pour les yeux, Myst IV se distingue cependant de ses aieux, à peine la souris prise en main : finies les successions d'images, certes belles, mais si désespéremment statiques des trois premiers épisodes, il est maintenant possible de se déplacer dans les décors comme si on y était, et bouger la caméra à la manière d'un FPS et d'admirer les lucioles, et autres moustiques virevoletant gaiement autour d'un lampadaire, ou de distinguer les feuilles des arbres prises par la bise nocturne. Parfois bluffant. Cependant, Myst IV ce n'est pas que d'idylliques décors, mais aussi et surtout une bonne trampée d'énigmes des familles, à difficulté variables, et parfois très, mais alors très, tordues. On remerciera d'ailleurs l'initiative des sadiques à l'origine de tout ça, à savoir l'implémentation d'un module d'aide à trois niveaux – simple indice, début de solution et solution complète – pour aider les plus coincés sans pour autant leur révéler immédiatement le fin mot de l'histoire.
Reconnaissance fantôme 2
Un peu plus loin, on retrouve l'ambiance camouflage de Ghost Recon 2, lui aussi présenté sur Xbox : plus orienté action que son prédécesseur, on apprend que l'équipe de développement a collaboré avec l'armée américaine pour intégrer les “armes du futur” dans le jeu, et qu'il sera possible de jouer en multijoueurs via Xbox Live. En mode Lone Wolf, où le joueur arpente seul les vastes champs de batailles proposés, ou en équipe, plus classique, on ne s'ennuie pas, ça bouge, ça tire, ça se cache ou se met à couvert pour finalement finir le tout au lance-roquettes. Ah oui, rassurez-vous, la version PC se rapprochera plus de la simulation réaliste habituelle que des versions console. A voir donc.
Garçon de jeu : le Manoir
A l'étage, dans une ambiance plus feutrée, se situait le stand Playboy: The Mansion, simulation de Hugh Hefner, fondateur du susdit magazine rose. Cousin – très – lointain des Sims, on s'amuse rapidement à organiser des séances photos de bimbos sur des canapés ou au bord de la piscine pour proposer un contenu alléchant aux lecteurs, puis on invite quelques VIP et playmates à qui on propose différentes activités nocturnes. Le jeu n'était pas finalisé, mais paraissait tout de même d'un intérêt assez limité, bien qu'incomparable avec celui de Singles, sauf peut-être pour les quelques adolescents en manque ou les plus pervers d'entre nous.
Jeunes demoiselles, à vous de jouer
Entre une botte de foin et une selle de cheval, trônait Alexandra Ledermann 5. Jeu "pour petites filles", cette simulation de gestion de haras un rien simplifiée vous met dans la peau de la jeune Alexandra, qui vient d'hériter d'un haras. Fan d'équitation, à vous de prendre en charge les chevaux, à les dresser et les chouchouter avant de participer à diverses compétitions. Alexandra Ledermann elle-même était présente, revenant d'une séance de dédicaces plutôt éprouvante, où plus de 300 jeunes demoiselles se bousculèrent pour faire signer leur boîte de jeu, témoignage du succès du jeu auprès du public qu'il vise.
Conquêtes en prévision
Enfin, jeu imprévu sur le salon, Alexander était pourtant fièrement représenté par son producteur, spécialiste de l'histoire des conquêtes du héros macédonien et n'hésitant pas à conter les aventures du jeune empereur au cours de sa courte mais tumultueuse vie. Basé sur la licence du film d'Oliver Stone, prévu pour 2005, avec Colin Farrell dans le rôle phare, Alexander a été développé par les géniteurs de Cossacks, et reprend en grande partie les concepts inhérents à celui-ci, à savoir une foultitude, pour ne pas dire une horde, de soldats sur le champ de bataille, de nombreux bâtiments et améliorations dans tous les sens et des combats toujours aussi rythmés. Ici, on aime les surprises, surtout les bonnes comme celle-ci, et pensez bien qu'on vous en reparlera.