Wa sugoi deshita*
Après dix ans de bons et loyaux services, la Japan Expo à le mérite d'être le rassemblement du monde asiatique préféré des français. Quatre jours dans lesquels japanimation, cosplay, J-Music et jeux vidéo tutoient les anges avec grâce et brio. Retour sur ce salon truffé de petites attentions assez agréables pour le commun des joueurs. Kawaiiiiiiiiiii.
* Ca vaut son pesant de chips !
Une démo dantesque, ironie quand tu nous tiens
Et Dieu créa la femme
Le parc des expositions de Paris Villepinte nous a permis d'apercevoir des titres présentés lors de l'E3. Bayonetta reste celui qui nous aura le plus marqué. Franchement dopée aux Juvamine, la troublante sorcière shoot à tout va via ses roquettes aux pieds (?!), ses portails d'invocations titanesques ou encore ses combos venus d'ailleurs, dédicace au combattant Eddy Gordo. L'écran géant ne suffisait plus à contenir toute l'intensité, toute l'envie du producteur Hideki Kamya (DMC, Viewtiful Joe) qui avait déjà déclaré qu'après dix années de ceinture, son prochain beat'em all serait encore plus complet que son célébrissime Dante. A première vue, il n'aurait pas menti le bougre. Seule crainte envisageable : un demi succès du projet à cause de la difficulté. Même si l'action est le genre le plus « bankable » du moment, le manque de charisme de l'héroïne en complément du style « hardcore +1 » fait de ce genre une caste bien difficilement fédératrice. Simple succès d'estime ? Nous ne l'espérons pas en tout cas. A côté de la furieuse démo se trouvait le stand Namco Bandai, parfaite transition pour amener Tekken 6.
T'es Ken, Ryu?
Sur le podium, les coups pleuvent et se ressemblent
Tekken, où l'art de tataner sans vergogne de manière rebondissante ses adversaires, ode aux enchaînements dévastateurs appris par cœur. Loin de la technicité savante d'un Virtua Fighter, il trône dans l'âme des vieux briscards comme un souvenir doux des années passées. Son sixième titre sur nouvelles générations a le mérite d'être soigné graphiquement. Le détail des tissus ou des athlètes en est sûrement pour quelque chose. Sur la forme nous sommes restés pouces levés, d'autant plus devant les stages justes magnifiques et travaillés. Puis un vent de douleur nous a parcouru l'échine manette en main. Tekken n'a pas évolué depuis ses débuts. Toujours autant de juggles (rebondissement de l'opposant pour l'enchaîner dix minutes) :les mêmes coups avec les mêmes personnages. En exagérant à peine, les nouveaux venus ne sont pas transcendants de style. Le Rage qui s'active lorsque vous êtes sur le point de partir au purgatoire permet des retournements de situation rocambolesques. Le Bound, quant à lui, fait rebondir l'adversaire de manière plus violente, permettant ainsi de fracasser son ennemi sans problème. Sans être totalement réfractaire, l'utilisation d'objet sur des stages à plusieurs plans reste bien fichue. A quand une vraie révolution ?
Un ninja chez les Leone.
Son nouveau style lui va si bien
Compatible à 200% avec la Wii Motion Plus, Red Steel 2 impressionne clairement avec son atmosphère cel-shading/western. Les conditions n'étaient pas totalement parfaites pour tester le titre d'Ubisoft (beaucoup de lumière sur le stand). Malgré cela, le sabre réagit plutôt bien à l'écran, les affrontements rythmés mélangent distance et corps à corps, pour finalement devenir naturels, presque agréables. Parer, accélérer, contre-attaque vivace et meurtrière, les fantômes du premier Red Steel s'éloignent franchement. Bonne surprise donc. Un peu comme les tournois de Street Fighter IV présents chez nos confrères de Gameblog, mais aussi Néo-Arcadia. Le niveau sur-élevé des joutes aux sticks nous a laissé bouche béa d'admiration, avec des commentaires made in Ken Bogart "himself". Grandiose : Vous l'aurez compris. Ce dixième anniversaire représente l'âge de la maturité pour ce salon qui a vu le jour sous les locaux d'EPITA en 1999. Par contre, il fait toujours aussi mal à votre porte-monnaie, 150€ en moyenne lors de votre visite. Cher le ticket non ?