Avis aux nostalgiques, et aux autres : trente ans après la sortie du premier micro-ordinateur Commodore, la marque revient sur le devant de la scène et s'attaque au marché (juteux) des joueurs PC soucieux de convivialité aussi bien que de performance. Héritiers de l'esprit de la marque, les PC de Commodore Gaming sont équipés pour le jeu, et conçus dans l'optique d'un confort d'utilisation maximum. Voici le test d'un des PC de la gamme, le GS-QD 6600.
Il y a mieux comme habillage, mais celui-ci ravira les nostalgiques de la marque.
Historique et esthétique
Citez la marque Commodore aux joueurs qui ont arpenté les années 80, et il y a de grandes chances qu'ils se lancent aussitôt dans l'évocation de deux machines mythiques : le C64 et l'Amiga. Des machines conviviales, précurseurs dans le domaine du multimédia, et surtout taillées pour le jeu vidéo dès leur conception. Rachetée en 2005 par CIC, la marque est aujourd'hui à nouveau le symbole de la performance et du confort d'utilisation, avec les PC haut de gamme Commodore Gaming. L'objectif est de répondre aux attentes des joueurs qui recherchent une machine compétitive, évolutive et surtout personnalisable. Ainsi, le système C-Kin mis au point par la marque vous permet, dès l'achat, de choisir une peinture pour votre PC. L'habillage dont était paré le nôtre ("Commodore Graffiti") était d'un goût plutôt douteux, malgré un vernis du plus bel effet. Mais il faut savoir que de nombreux modèles sont disponibles sur le site du constructeur, et que vous pouvez même proposer le vôtre. L'aspect "tuning" des PC de Commodore ne s'arrête pas là : à l'allumage, la machine prend des allures de prototype du futur avec ses deux ventilateurs lumineux. L'un apparaît à l'ouverture de la porte en façade ; l'autre est situé sur le flanc gauche de la machine, et visible à travers une découpe du sigle Commodore (sans doute aussi célèbre que celui d'Atari). Et sachez que vous pouvez faire varier la couleur des leds par simple pression sur un bouton. Bref, ce PC a du style ! Enfin, la présence en façade, au-dessous du désormais incontournable lecteur de cartes, d'un petit tiroir escamotable proposant plusieurs ports de connexion (dont 2 USB), est le petit plus qui atteste de la finition apportée au produit.
Ergonomie et montage
La présence du ventilateur nécessite des précautions particulières à l'ouverture.
A l'allumage, les choses se gâtent : le système de refroidissement de la machine est vraiment très bruyant. Le ventilateur du processeur et le radiateur installé sur l'alimentation produisent un bruit trop important, que vous soyez sur un jeu gourmand ou un traitement de texte. Si vous êtes du genre à laisser votre PC télécharger la nuit, il vous sera difficile de le laisser dans votre chambre ! Cet aspect est donc clairement à revoir, et d'autant plus regrettable que le disque dur de 500 Go et le lecteur graveur CD/DVD, tous deux de marque Samsung, sont quant à eux particulièrement silencieux. Vous apprécierez en outre la douceur d'extraction du tiroir dudit lecteur, sans compromis sur sa rapidité. De manière générale, les composants présents dans ce PC sont de grande qualité. Le modèle que nous avons pu tester est le GS-QD 6600, muni d'un Intel Quad Core à 2,4 Ghz, d'une carte mère nVIDIA autorisant le SLI, de 2 Go de RAM 667 MHz de marque Corsair, et d'une carte graphique nVIDIA 8800 GTS 320 Mo. Bien que cela ne soit pas le PC le mieux équipé de la gamme, il s'agit d'une configuration tout à fait acceptable pour faire tourner les jeux du moment, comme vous le verrez plus loin. Et si vous souhaitez améliorer la machine, vous apprécierez que l'ouverture du boîtier s'effectue au moyen de vis solides manipulables à la main. A l'intérieur, le montage est propre, même si la présence volumineuse du système de refroidissement et du ventilateur accroché sur le panneau gauche rend les manipulations un tantinet plus délicates.
Performances en jeu
Crysis a bien évidemment poussé la machine dans ses derniers retranchements.
Cette machine est taillée pour le jeu, c'est un fait. Les résultats obtenus sous 3D Mark 2006 en témoignent (voir ci-contre). Des titres anciens mais réputés gourmands comme The Elder Scrolls IV : Oblivion ou Tom Clancy's Rainbow Six Vegas tournent au maximum de leur potentiel. Seul S.T.A.L.K.E.R. manifeste encore quelques soucis de framerate si l'on omet de désactiver les lumières dynamiques (mais ce n'est pas non plus le jeu le mieux optimisé). Les derniers jeux gourmands, tels BioShock, Unreal Tournament 3 ou The Witcher, sont d'une vélocité surprenante, qui permet d'en profiter à fond. Mais bien entendu, le maître étalon pour les années à venir reste Crysis, dont la démo a révélé les limites de la configuration testée. Jouable sans aucun problème en détails moyens (28 images/seconde en moyenne en 1280 sur 1024), Crysis ne l'est que plus difficilement en détails élevés (21 FPS), et reste injouable au niveau maximum de détails malgré sa beauté saisissante dans ce mode (à moins d'apprécier les diaporamas). Les joueurs exigeants argüeront que le niveau de performance de la carte graphique, la nVIDIA 8800 GTS, est nettement inférieure à celui d'une 8800 GTX, ou même de sa petite sœur récemment sortie, la 8800 GT. Mais des machines mieux équipées dans la gamme Commodore Gaming sont disponibles, et cette configuration à 1500 € reste tout de même un excellent rapport/qualité prix. A noter enfin que les PC de la marque sont actuellement livrés avec le bundle de jeux suivants : Heroes of Might & Magic V, Rayman contre les lapins Crétins, Tomb Raider : Anniversary... ainsi qu'un émulateur C64 ! Pas de quoi pousser la machine dans ses derniers retranchements, mais de quoi s'amuser pendant un bon moment !
Conclusion
Il existe des C-Kin pour tous les goûts.
Elégantes, personnalisables, performantes, évolutives... nombreux sont les adjectifs qui peuvent qualifier les machines de Commodore Gaming. Certes, il aurait été préférable que "bruyantes" ne fasse pas partie du lot. Mais il reste que cette gamme de PC de grande qualité a de quoi séduire un panel de joueurs potentiellement important. A commencer par les nostalgiques de la marque, ravis à l'idée de jouer à nouveau sur un ordinateur estampillé Commodore.