Nobilis n'est pas encore ce qu'on peut appeler un éditeur majeur. Il y a pourtant quelque chose d'excitant à l'idée d'aller à la présentation d'un line-up de moindre envergure : c'est aussi l'occasion d'avoir les plus grandes surprises. Hormis Two Worlds qui rivalise avec les gros titres PC et 360, les six jeux présentés sont moins célèbres. Ils n'ont finalement comme seul point commun de ne se ressembler en rien. Jeu de rôle, gestion, simulation sportive, tactique, infiltration, stratégie : autant de genres représentés pour le bonheur des amateurs de surprises et de découvertes.
Mountain Bike Adrenaline
Les sensations fortes du vélo de montagne n'ont que rarement été retranscrites dans un jeu vidéo. Après le rafting et le kayak dans Wild Water Adrenaline, Fresh 3D poursuit sa collaboration avec Salomon pour adapter l'inadaptable, les sports extrêmes sur PS2. Mountain Bike Adrenaline rend hommage au vélo tout terrain dans un jeu s'adressant au spécialiste du sport amateur de jeu vidéo, ou l'inverse, au choix. La manette entre les mains vibrant comme le guidon d'un VTT sur un sol irrégulier, vous dévalez les pentes à toute allure. Quatre environnements vous sont proposés : les Rocheuses du Canada, les pâturages des Alpes, le Grand Canyon ou le volcan d'Hawaï en activité ! Même si la gravité est votre meilleure alliée dans le mode Descente, un mode Liberté vous offre le loisir de vagabonder et de profiter du charme bucolique des lieux. Si ce sont les sensations fortes que vous recherchez, vous opterez probablement pour le mode Challenge ou le mode Arcade ou la vitesse et les figures acrobatiques se combinent à la façon d'un SSX. Les combinaisons de touches à effectuer pour réaliser des prouesses aériennes restent tout de même plus accessible que dans le jeu de snowboard : une jauge représentant votre concentration permet de ralentir le temps momentanément et d'assurer votre équilibre. Bref, au vu des modes de jeu variés, des différentes activités destinées aux différents publics, les amateurs de deux roues tout terrain devraient garder le pied à la pédale au cas où. Les soixante épreuves promises, les riders aux caractéristiques différenciées et les multiples figures témoignent d'un contenu plus solide que celui de Wild Water Adrenaline tout en gardant l'originalité d'un sport si peu répandu dans les loisirs virtuels.
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TV Giant
Dans le futur, les jeux de gestions auront appris aux joueurs à tout faire. Mener des troupes au combat, développer une ville, étendre un réseau ferroviaire c'est bien beau, mais qu'y a-t-il de plus satisfaisant que de lobotomiser les téléspectateurs en dirigeant une chaîne de télévision ? Oui, TV Giant est la première simulation qui vous met dans les baskets d'un Etienne Mougeotte à ce jour. Tous les moyens sont bons pour que vos victimes restent scotchées à l'écran : soap opéras, films d'action, journaux télévisés, publicités, etc. c'est vous qui décidez de la programmation de votre chaîne face aux trois autres compagnies concurrentes. Vos parts d'audience sont mesurées à chaque instant, et il vous est même possible de visiter les domiciles de vos téléspectateurs pour étudier leur comportement face aux programmes. Niveau interface, TV Giant reste dans la grande tradition des Sims, la fidélité visuelle étant presque troublante. La représentation graphique du monde, elle, est plus proche de The Movies, avec vos bâtiments dédiés, vos antennes d'émission et la ville hébergeant vos téléspectateurs. De nombreux lieux spécifiques vous proposent d'accomplir diverses actions : une bibliothèque du cinéma sert à acheter et à revendre vos films par exemple, ou le quartier général des journalistes vous permet de dépêcher une équipe pour un évènement exceptionnel pouvant même interrompre la diffusion des programmes. Chaque semaine votre patron vous fixe des objectifs qui renouvèlent l'expérience de jeu. TV Giant s'annonce comme un jeu de gestion complet et original. Reste à voir si le nombre de paramètres important saura intéresser les joueurs sans les rebuter.
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UFO : Afterlight
La série UFO rompt avec une grande tradition dans sa dernière itération intitulée Afterlight.Ce n'est plus la Terre que vous devez défendre d'une menace extraterrestre mais Mars. Depuis le dernier volet, les humains ont quitté leur terre natale pour coloniser la planète rouge via un processus de terraformation. Pour ceux qui ne connaîtraient pas la série, UFO place le joueur aux commandes d'une force de résistance contre des êtres venus de l'espace, Aujourd'hui la menace provient d'une race dénommée les Beastmens. Ce jeu de stratégie en tour par tour alterne les phases de gestion de l'expansion de votre influence sur la planète avec des séquences dans lesquelles vous dirigez un groupe de personnages opérant en différents lieux. Ces missions de recherches peuvent être pacifiques et vous permettre de récupérer simplement des matières premières ou d'explorer de nouveaux points stratégiques, mais bien souvent, elles se résolvent dans des conflits. Il vous faudra prendre soin de vos troupes comme jamais dans ce nouvel épisode car votre équipage est en nombre limité. Chacun a sa personnalité propre, gagne de l'expérience, et disparaît définitivement si il succombe au combat. A vous de gérer la progression de chacun des spécialistes, de choisir si vos ingénieurs doivent se former aux arts de la guerre ou si vous comptez sur vos drones pour assurer leur défense. Une fois un territoire conquis, à vous de le rentabiliser. Les sites d'excavations apportent des matières premières, les laboratoires permettent de faire avancer votre technologie. Mais la ressource la plus vitale sur Mars est comme vous vous en doutez l'eau. Un glacier artificiel formé au pôle alimente la surface de la planète via un immense canal dont la défense vous incombe. Même s'il est difficile de se faire une idée précise de ce que peut offrir un tel jeu dans un laps de temps court, le thème original et la multiplicité des phases de gameplay donnent envie partir à la chasse à l'extraterrestre.
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Mythic Wars
Les amateurs de jeu de rôle tactique ont tout pour être aux anges en voyant Mythic Wars. Les développeurs Ino-Co ont réussi le tour de force de réunir la clarté d'un jeu d'échec et l'enchantement d'un monde fantastique. Quelle est leur recette ? Toutes les informations apparaissent de façon contextuelle, à une échelle qui correspond à vos besoins à tout moment. Outre le quadrillage par hexagone qui n'est visible que lorsque vos unités ont à se déplacer, vos troupes sont représentées de deux façons. Lorsque vous prenez de la hauteur vis-à-vis du champ de bataille, les troupes sont représentées par un seul grand modèle, très détaillé et aux couleurs étincelantes. Lorsque vous vous rapprochez, le modèle disparaît pour laisser apparaître le nombre réel de combattants, tout aussi détaillés. De même, lorsque vous déplacez vos régiments pour attaquer l'ennemi, une animation vous plonge au coeur du combat, que vous pouvez passer ou non. Ainsi, quel que soit votre point de vue, quel que soit le temps dont vous disposez, le batailles sont fluides et d'un même niveau de qualité graphique. Pour ce qui est des spécificités du jeu lui-même, il semble que ce soit du classique et du solide. Chacune des trois races – humaine, orque et elfe – dispose d'une campagne de dix missions permettant de jouer seul. Le jeu à plusieurs en réseau local ou chacun son tour autour d'un même PC est bien entendu le cœur du jeu. L'expérience gagnée par les armées permettant de développer les caractéristiques des troupes et des héros incitera à conserver ses armées de partie en partie et à jouer en campagne. Evidemment, il faudra attendre d'avoir pu jouer de nombreuses heures avant de pouvoir juger de la qualité des mécanismes de jeu. L'habillage en tous cas constitue un atout suffisamment séduisant pour s'y mettre dès que possible.
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Hard To Be A God
Bien que ce nom risque de ne pas dire grand-chose pour un public européen, Hard to Be God se révèle être un jeu à licence. En effet, il s'agit de l'adaptation de l'un des plus grands succès de la littérature fantastique conçue par les frères Strougatsky. En navigant à travers l'espace, des humains originaires de la terre découvrent une planète évoluant encore à une époque médiévale dénomée Arkanar. Ils décident de ne pas briser leur quotidien en brusquant leurs habitudes avec une technologie dépassant de loin leur imagination. Au contraire, ils se mêlent aux habitants, adoptent leurs coutumes pour comprendre leur fonctionnement. C'est le rôle de l'un de ces espions que vous interprèterez en vous mêlant parmi la foule et les différentes factions qui régissent la vie des habitants de la planète. C'est ici que le jeu de rôle prend tout son sens : au-delà des mécanismes classiques de gain d'expérience et de compétences, vous serez amené à vous mêler discrètement au sein des organismes en vous déguisant. Dès lors, les membres des groupes vous reconnaîtront comme l'un des leurs, et tous vos faits et gestes seront lourds de conséquences. Si vous voulez attaquer un repaire de brigands par exemple, une bonne stratégie consistera à se déguiser en l'un d'entre eux, à vous en prendre à une bastide militaire d'un village voisin de sorte à éveiller leur animosité. Il suffit de vous enfuir en guidant les forces armées vers le repaire pour que ces dernières fassent le sale boulot à votre place. La technologie terrestre aura aussi sa part plus tard dans l'aventure, lorsque vous découvrirez des menaces bien plus dangereuses que les simples habitants. Point de magie au rendez-vous, mais les créatures fantastiques sont de la partie. Visuellement, le jeu semble tout à fait correct, le cycle jour-nuit varie les atmosphères et le cheval dont vous disposez permet des combats en temps réel dynamiques et bien animés. Tout ce qu'il faut pour une belle aventure avec un mécanisme de déguisement qui donne envie d'y jouer plus longtemps.
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Death To Spies
Les espions ne perçoivent pas le monde comme le fait le commun des mortels. Ce sont de véritables machines, capables d'analyser la moindre situation pour en extraire les informations stratégiques et ils oublient le reste. De la même façon, Death to Spies trompe le joueur inattentif. A première vue, ce jeu d'infiltration se déroulant du côté Russe durant la seconde guerre mondiale apparaît comme un jeu classique. Vue à la troisième personne, environnements ouverts, des gardes qui se baladent et qui taillent la bavette entre eux, rien de bien original. Pour bien comprendre le jeu, il faut afficher la carte stratégique en surimpression sur l'écran. Tous les murs, les bâtiments sont représentés par de formes simples indiquant la navigation. Les ennemis apparaissent comme des triangles de couleur indiquant le grade. Les supérieurs vous reconnaissent si vous vous déguisez, les subalternes n'y voient que du feu. De même, leur champ de vision est représenté, les couleurs variant aussi en fonction du degré de précision de reconnaissance. Si vous êtes dans le jaune vous serez repéré même en restant immobile, si vous êtes dans le gris, tout ira bien. La précision se fait au pixel prêt et permet une gestion parfaite de votre évolution vers les objectifs. Même si cela ne représente absolument pas la technologie de l'époque, c'est un parti pris qui mérite d'être évoqué. Rarement les développeurs ont l'honnêteté de dévoiler au grand jour le moindre détail de la mécanique de leur jeu. Ici, tout est explicite, rien n'est caché. Pour ce qui est de l'exotisme, le groupe de contre-espionnage dénommé le SMERSH auquel vous appartenez vous amènera à découvrir un aspect de la seconde guerre mondiale peu développé. Les 10 missions du jeu vous feront découvrir des environnements russes comme des hôtels typiques, des ambassades et même des camps de concentration. Tout un programme.
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