La médaille du réalisme
- Éditeur Elite Systems
- Développeur Danger Close
- Sortie initiale 25 oct. 2012
- Genre First Person Shooter
Vous êtes sûrement au courant : Electronic Arts va lancer le dernier opus de Medal of Honor le 25 octobre. Pas besoin d'y jouer pendant des heures pour s'en rendre compte : Warfighter – c'est son nom – est déroutant par son réalisme et mêle astucieusement actualité et fiction. Premières impressions.
Warfighter ne décevra pas les amateurs de la licence.
Un peu d’histoire
A sa sortie en 1999, Medal Of Honor était pour beaucoup un jeu phare. Son plus gros atout : avoir été pensé par Steven Spielberg. A l'époque, il y a encore peu de licences du type réussissant à être scénarisées comme un film et encore moins à avoir des graphismes agréables. Medal Of Honor relève brillamment le défi et se révèle tout simplement complet. Ça, c'était il y a plus d'une décennie. Treize ans plus tard, à l'annonce de la sortie d'un énième opus de la licence, une grosse question s'est donc posée : Warfighter arrivera-t-il à faire oublier le précédent épisode – simplement intitulé Medal Of Honor – très ancré dans la réalité ? Soyons honnête, les FPS sont dorénavant une catégorie de jeux dont on a déjà bien fait le tour. Il y a souvent plus de renouvellement de licences que de réelles nouveautés dans le gameplay. Est-ce le cas pour Warfighter ?
Un mode multijoueur développé et rythmé
10 nations sont représentées pour un mode multi jusqu'à 20 joueurs.
Avant de commencer à parler scénario et graphismes, vous voulez peut-être avoir quelques chiffres et références ? Vous avez bien raison ! Medal of Honor : Warfighter sera disponible en mode multijoueur jusqu'à 20 joueurs sur PC, PS3 et Xbox 360. La grosse nouveauté ne réside pas tant dans le nombre de joueurs en réseaux que dans leurs nationalités: vous pourrez vous affronter à 20 joueurs d'une dizaine de pays différents et ainsi être confrontés aux SAS Britanniques, au SASR Australien, au KSK Allemand, voire au GROM Polonais. Notez que la France n'est pas représentée. Dommage. Le concept est quand même plutôt sympathique et assez rare pour être souligné. Bien évidemment, si vous ne connaissez pas de joueurs au-delà des frontières, vous ne serez pas parachuté dans le no man's land mais pourrez en rencontrer sur le "Battlelog", l'interface sociale du jeu. Côté ambiance sonore, la musique est signée Linkin Park, comme pour le précédent volet. On y trouve des morceaux originaux, mais aussi "Castle of Glass" tiré de leur dernier album. Les rythmes fonctionnent plutôt bien avec le jeu et facilite l'immersion dans une action musclée.
Il était une fois Warfighter
La narration et la mise en scène cinématographique seront au cœur du jeu selon EA.
Electronic Arts nous le promet : "La narration et la mise en scène cinématographique sont au cœur du jeu". Dans Warfighter, vous êtes de nouveau membre d'une équipe de type Tier 1. Il s'agit d'une entité méconnue de combattants choisis parmi les meilleurs du monde entier, sous les couleurs des différentes nations.Medal of Honor : Warfighter raconte la suite de l'histoire de Preacher, héros du Medal Of Honor de 2010. Ce soldat est donc de retour chez lui après avoir servi en Afghanistan. Alors qu'il tente de sauver sa vie de famille et notamment son mariage, un nouvel explosif dévastateur, le PETN, menace les civils. Le soldat sera alors mobilisé avec ses coéquipiers pour secourir leurs proches du danger.
Un peu de diversité dans un monde de soldats ?
Les graphismes, très réalistes, sont un des gros atouts du jeu.
Petit bémol initial après quelques heures passée sur le jeu : les missions sont un peu trop scriptées. Nous aimerions croire qu'il est possible de tout faire, comme dans la réalité. Mais là, ce n'est pas tout à fait le cas. Le défaut était déjà présent dans Medal Of Honor. A contrario, les séquences apparaissent variées. Si ça tire à tout va (c'est un peu le but du jeu), vous pouvez également conduire des véhicules, par exemple, comme une jeep. La séquence est assez facile. Elle ressemblerait presque à celle du chariot dans Donkey Kong – pour les aficionados du retro gaming – sur Super Nintento : pas vraiment en lien avec le style général du jeu, pas spécialement difficile non plus, mais paradoxalement l'un des passages du jeu les plus sympathiques.
Medal of Realism
Pour encore plus d'authenticité, les développeurs ont fait appel à d'anciens membres des forces spéciales.
Comme dans tout FPS actuels, les graphismes sont primordiaux. Gros bon point pour Medal of Honor : Warfighter qui se distingue ici par des décors vraiment soignés et surtout très crédibles. Le travail effectué sur les textures et les animations est vraiment à saluer. Quelques jeux de fumées et de lumières – parfaitement développés – permettent une immersion expresse : vous êtes un soldat envoyé dans des endroits du globe ou la paix n'est pas encore installée, comme la Somalie ou les Philippines par exemple. L'actualité rejoint donc la fiction et le jeu déroute par son réalisme. Pas de hasard là-dedans : les développeurs ont sollicité l'aide d'un ancien membre des Forces Spéciales pour s'assurer de l'authenticité des réactions des soldats, des situations, des équipements. Ce travail permet une Intelligence Artificielle des ennemis à première vue excellente.
Authenticité, réalisme et graphismes de haute tenue, Medal of Honor : Warfighter dispose de sérieux atouts pour séduire les amateurs du genre. Reste à juger de tout ça – et également du multijoueur – sur la durée. Verdict dans un prochain test.
Authenticité, réalisme et graphismes de haute tenue, Medal of Honor : Warfighter dispose de sérieux atouts pour séduire les amateurs du genre. Reste à juger de tout ça – et également du multijoueur – sur la durée. Verdict dans un prochain test.