- Éditeur Lexis Numerique
- Développeur Vector Cell
- Sortie initiale 11 janv. 2012
- Genre Action
Alors oui, le PSN est out jusqu'au 31 Mai. Mais non, ne jetez pas votre console à la poubelle car AMY, le nouveau titre du studio VectorCell et du mastodonte Paul Cuisset, devrait arriver courant juin (si tout revient à la normal bien entendu). Survival horror de grand frisson pour un prix tout gentil, c'est au cours d'une présentation presque en tête-à-tête que mon cœur a fait boum. Ou plutôt boum-boum ! D'ailleurs, point d'exclusivité pour ce titre panaché donc au pire des cas, investissez chez Redmond...
Le Vector Engine fait des merveilles. 100% maison.
Amy Oh ! C’est ma copine à moi
Futuriste mais pas trop, l'histoire se déroule en 2034 et met en exergue la relation fusionnelle entre la jolie Lana et la mystérieuse petite Amy. Si l'on devait mettre des étiquettes partout, AMY serait un mélange entre ICO, Silent Hill et Dead Space. On y retrouve les deux personnages devant avancer ensemble contre vents et marées, parfois de manière obligatoire car Amy est le seul antidote qui existe sur cette foutue zone. J'y reviendrais très bientôt. Ensuite, vient le côté fragile des deux "sexes faibles" face aux zombies, militaires ou autres réjouissances, devant jouer de malice afin de compenser le manque de testostérone. Enfin, l'ambiance, et sur cette démo, la gare, est pesante. Distillée à la perfection, la musique crispante, les bruitages robotiques, les cris stridents ainsi que l'angoisse d'Amy sont autant d'atout que de quota dans l'équipe de France de Football. Autrement dit, ça fait peur ! Maintenant que les choses sont définies, place à l'histoire pas très originale certes, mais drôlement bien mise en scène. L'équipe voulant mettre l'accent sur le côté cinématographique avec des scènes courtes et des plans typiques, Paul Cuisset gagne trente bignoux et avance sur la case mystère : cinq secondes de Darry Cowl. Kamoulox !
La SNCF, c’est plus ce que c’était !
La peur est palpable dans les yeux d'Amy. Sixième sens ?
Vous êtes tranquillement installé dans un train direction nulle part quand, tout à coup, une météorite vient percuter les rails et basculer votre vie. Vous vous retrouvez avec une petite fille autiste de huit ans sur les bras. Heureusement pour vous, c'est un antidote surpuissant car tout autour, ça se gâte : les gens se transforment en monstres assoiffés d'hémoglobine et vous traquent sans relâche. D'ailleurs, amusez-vous à lâcher Amy trop longtemps ou à partir vagabonder avec insouciance et délicatesse dans les contrées noires inexplorées, vous verrez votre indicateur de vie passer à l'orange puis au rouge, le tout en mode distorsion et couleur rougeâtre. Il suffit ensuite de se regarder dans le miroir pour comprendre que la blondeur de votre teint tourne au vert nauséeux. Petit détail amusant, la manette vibre au rythme du cœur de la gamine lorsque vous lui tenez la main, permettant ainsi de sentir un danger se rapprocher. Et là, c'est le drame, tout s'enchaîne. Une flaque de sang au détour d'un couloir lugubre bloque Amy instantanément puis, comme un geek pris au piège du sport, elle détale à toute vitesse laissant le joueur au désespoir. C'est votre seule chance de vivre, il va falloir se bouger très serieusement.
Comme les deux doigts de la main
L'hopital, un classique de l'horreur qui va titiller vos craintes.
Quasiment aveugle dans cette obscurité, la tâche est rude mais obligatoire sous peine de game over. Tâtant de-ci de-là les portes de l'enfer, seul les pleurs de l'enfant résonnent à nous courber l'échine. On croise les doigts pour que tout ce passe sans encombre, manquerait plus qu'un barbare nécrosé vienne jouer à chifoumi. Assise-là, dans l'angle droit d'un mur effondré, Amy sèche ses larmes grâce à vous. Vous la prenez dans vos bras puis, comme si rien ne s'était jamais passé, vous continuez votre périple dans la gare du malin. Des cadavres jonchent le sol, laissant votre binôme dans un état d'angoisse extrême. On arrive à percevoir le fil des sentiments qui lie Lana à Amy, inextricable et indestructible. Soudain, un monstre immense explose un pan entier de métal avec facilité, laissant présager le pire. Pas question de se battre dans ses conditions, mieux vaut la jouer finaud dans un placard et laisser passer la bête enragée. Nous rappelant Metal Gear Solid, sans le poster coquin, la vue du Masticore à quelques centimètres de notre truffe remet le trouillomètre à zéro. Une fois disparu, la quête continue et l'habilité d'un enfant de huit ans va être optimum pour récupérer un badge dans une pièce et actionner un levier hors de portée. Pratique la petite ! Fin de la démo et un grand bravo à VectorCell qui semble réussir le pari d'un titre proche du triple A pour un prix proche de dix euros.