Preview | Call of Duty 4 sort de ses tranchées

21 sept. 2007

Quand une série aussi célèbre que Call of Duty décide de se remettre en question en changeant de décor, forcément cela intrigue. Vous n'êtes probablement pas sans savoir que Call of Duty 4: Modern Warfare quitte l'époque de la seconde guerre mondiale pour un contexte toujours militaire bien sûr, mais contemporain. Cela n'a pas forcément un impact profond sur le multijoueurs direz-vous, et à quelques exceptions près, vous n'aurez pas tort. Non, le véritable élément qui change la donne, c'est que désormais vous gagnez de l'expérience. Même si la version beta vous limite à seize niveaux sur un total d'au moins cinquante-cinq, faites quelques parties et vous verrez vite la différence. Pour chaque élimination, pour une aide en affaiblissant l'ennemi vous marquez des points. Ces points cumulés débloquent des grades et vous donnent accès à de nouvelles armes, de nouvelles classes et de nouveaux challenges. Ces mêmes challenges diversifient votre approche du jeu : certains, plutôt bateaux, requièrent un nombre déterminé de tués avec telle ou telle arme. D'autres sont plus originaux, comme ceux où il s'agit de lancer une attaque aérienne ou d'éliminer un hélicoptère ennemi. Attaque aérienne ? Hélicoptère ennemi ? Voilà qui ne ressemble plus aux Call of Duty d'antan. Soyez patient, tout vous sera expliqué.

Au-delà des armes et des améliorations, comme la visée laser et le lance-grenades intégré, vous obtenez aussi des capacités. Ces capacités tranchent avec le pseudo-réalisme de la série en faisant tendre le jeu de tir à la première personne vers le jeu de rôle. Sprint plus long, dégâts plus perforants, aire d'effet des explosifs plus large : cela n'a ni queue ni tête, mais cela fait plaisir de voir un jeu qui s'assume en tant que tel en proposant des options qui servent vraiment la jouabilité. Une mention spéciale pour le pouvoir "Dernier instant", qui vous donne quelques secondes après avoir été abattu pour tirer une dernière rafale de pistolet afin d'emporter votre assaillant avec vous. Toutes les capacités ne peuvent cependant être utilisées en même temps. Parmi les choses que vous débloquez, il y a la possibilité de créer votre propre classe de combattant. Vous sélectionnez alors une arme principale et une arme secondaire, les éventuelles améliorations qui leur sont rattachées, puis trois capacités spéciales. Cela devrait limiter l'effet de renforcement des joueurs les plus expérimentés : vous ne devenez pas forcément plus fort au fil des parties, mais votre choix s'élargit. Reste à voir si tous les pouvoirs seront bien équilibrés sur le long terme et si les joueurs ne se retrouvent pas tous avec la même configuration.

La beta donne accès à trois cartes différentes. "Overgrown" est un village russe en ruines. "Vacant" place les joueurs dans un entrepôt et des bureaux. "Crash", comme son nom l'indique, se déroule autour de la carcasse d'un hélicoptère au milieu d'une ville du Moyen-Orient. Même si ce n'est pas l'attrait principal d'un mode multijoueurs, les décors sont attrayants et sinistres comme il faut. Le cadre contemporain est synonyme d'un monde plus sale et plus sombre que celui de la Seconde Guerre mondiale, et cela renforce l'intensité des combats. Les voix des soldats russes sont tellement véridiques qu'il arrive qu'ils vous fassent peur même si vous êtes dans le même camp. Bref, cette beta de Call of Duty 4 : Modern Warfare s'annonce prometteuse et donne envie d'y passer de longues heures, surtout quand tous les niveaux seront débloqués. Grâce au système d'expérience, chaque partie, même si elle se termine sur une défaite, donne l'impression de ne pas avoir joué pour rien. Et si vous n'êtes pas encore convaincu, voici un dernier aspect du jeu fascinant : lorsque vous enchaînez les éliminations, vous débloquez des attaques spéciales. A trois morts, vous déployez un radar qui scanne la zone et dévoile la présence ennemie sur la carte. A cinq, vous lancez une attaque aérienne qui ravage les forces adverses. A sept, vous appelez un hélicoptère pour nettoyer le champ de bataille. Terrible !