Comme chaque mardi, un membre de la rédaction pousse un coup de gueule sur l'actualité du jeu vidéo : l'énième report d'un jeu attendu, la fermeture d'un studio, une annonce d'un jeu qui "sent pas bon". Mais ça peut également être l'occasion pour lui de revenir sur une expérience malheureuse sur un jeu en cours de test, ou même un échange tendu sur la tribune autour d'un sujet particulier. Bref, aujourd'hui, voici le coup de gueule...
Comme le remarquait très ironiquement cet utilisateur de Twitter juste après les coups de feu tirés dans un lycée à Grasse, les journalistes n'ont pas attendu très longtemps avant de mettre le jeu vidéo en cause.
Fan de jeu vidéo, de Métal, de Manga et très présent sur les Internets, le suspect offre de la matière à tous les journalistes aimant les raccourcis faciles. Sa photo de profil tirée de cette bouse infâme d'Hatred n'arrange certainement pas les choses.
Dix-huit ans après la tuerie de Columbine, le jeu vidéo garde encore des traces de ce triste événement. A cette époque, c'était le jeu de tir Doom (1993) qui avait été largement accusé. Les familles des victimes allant même jusqu'à réclamer plusieurs milliards de dollars dans un procès qui n'a finalement jamais abouti.
Même si aucune étude n'a prouvé que les jeux vidéo rendaient violent, le grand public se méfie toujours fortement de ce medium qu'il ne connaît pas et ne comprend pas. Medium qui est pourtant aujourd'hui le premier produit culturel français.
Heureusement, les choses semblent avoir évolué durant ces années. Les réactions médiatiques ont été plutôt modérées. Dommage tout de même qu'il soit nécessaire de mentionner dans pratiquement chaque article sur le suspect le fait qu'il joue aux jeux vidéo. Suffisant pour continuer à entretenir cette mauvaise image. Et c'est mon coup de gueule de la semaine !